3 Concours réussis (-) 2 construits (=) 1 Pritzker Prize potentiel
par Andy Nguyen, Jean-Pierre Chupin, publié le 2021-04-05
En 2014, au terme d’un long processus, dans 3 concours organisés en parallèle par l’institution muséale du Jardin botanique de Montréal Espace pour la vie, 3 projets ont été sélectionnés en coïncidence avec les célébrations du 375e anniversaire de Montréal. La mise en œuvre de deux d’entre eux n’a débuté qu’en 2018 avec la fermeture temporaire du Biodôme, puis avec celle de l’insectarium en 2019. Le Biodôme a rouvert ses portes aux visiteurs en 2020 et la fin des travaux pour l’insectarium est prévue pour juin 2021. Le troisième devait réinventer la roseraie sertie dans le Pavillon de verre du Jardin botanique. Le projet a déjà été oublié, y compris par les médias. Il faut aujourd’hui le regretter, car il avait été conçu par Lacaton et Vassal, valeureux lauréats du Pritzker Prize en 2021.
Ces 3 concours renforçaient le pôle de biodiversité formant le plus important complexe muséal en sciences de la nature au Canada. En lançant une série de concours de grande envergure à l’échelle internationale, les organisateurs avaient comme objectif de renforcer la place de Montréal dans un vaste mouvement planétaire en faveur de la biodiversité. Concrètement, il s’agissait d’actualiser, ou de concevoir, 3 musées : la métamorphose de l'Insectarium, le renouvellement du Biodôme et la construction d'un nouveau pavillon de verre au Jardin botanique. Concours en deux étapes, ils appelaient la création de lieux vivants, évolutifs, perméables et écologiques tout en favorisant l’expérience immersive des visiteurs. Une trentaine d’équipes composées d’architectes, de muséologues et de concepteurs d’espaces immersifs provenant de neuf pays différents ont soumis leurs projets à un jury présidé par l’architecte français Édouard François. Les critères ne manquaient pas d’ambition :
- Créer une expérience immersive, une émotion qui rétablira le contact avec la nature;
- Viser un équilibre entre l'expérience de visite et l'architecture;
- Créer une architecture identitaire, qui parle;
- Intégrer une approche biophilique;
- Atteindre une certification LEED Platine;
- Profiter de l'opportunité pour produire un concept architectural;
- Développer une architecture qui sera encore efficace dans 25-30 ans;
En un mot, Espace pour la vie invitait à la conception de projets à l’identité forte, capables non seulement d’attirer, mais surtout d’augmenter la clientèle.
Dans le cadre du concours pour l’Insectarium, la proposition de l’équipe pluridisciplinaire composée de l’agence allemande Kuehn Malvezzi, des firmes d’architecture québécoises Pelletier de Fontenay et Jodoin Lamarre Pratte en association avec les bureaux d‘ingénieurs Dupras Ledoux et NCK, fut sélectionnée par le jury pour sa maîtrise de la sensibilité et de l’expérience muséale qu’elle plaçait sous l’emblème de la métamorphose. Cherchant une réponse innovante à « la notion de code génétique du programme et de l'Insectarium », le consortium a transformé le centre « biophilique » en circuit scénographique et a disposé la création de véritables espaces expérientiels où l’insecte est roi. En proposant un parcours orienté sur une rupture d’échelle et de perspective, le musée offrait la chance aux visiteurs d’admirer et d’entretenir une expérience sensorielle avec les insectes. C’est dans un rapport de l’architecture à la nature que l’équipe lauréate se distingua des trois autres finalistes (Lacaton & Vassal, Druot, FABG et SNC-Lavalin ; Atelier Ville Architecture Paysage, Marc Mimram, Arup ing. et Martin Roy ing. ; in Situ atelier d'architecture, Bouthillette Parizeau ing. et SDK ing.). Par la nouvelle architecture identitaire en verre, le bâtiment de l’Insectarium devenait invisible au profit de la nature et de son interprétation. Cette vision du projet permettait la création d’un espace où les insectes, la nature et les humains pouvaient vivre en symbiose. Par une séquence immersive de paysages sous l’eau et sous terre, en apnée à la surface, l’Insectarium se transformait en corps mnémotechnique ravivant le rapprochement des humains et des insectes. Marc Carignan, qui contribuait alors régulièrement au journal Métro, en concluait que : « [le] design simple, mais efficace visera à stimuler nos cinq sens au fil d’un parcours métaphorique qui nous plongera dans la peau […] des insectes ». Les travaux n’ayant débuté qu’en 2019, et la réouverture de l’Insectarium étant prévue pour l’été 2021, il sera bientôt possible d’en juger.
Le concours du renouvellement du Biodôme fut remporté par l’équipe constituée de la firme d’architecture américaine/anglaise AZPML, et des firmes québécoises, KANVA et NEUF architectes, et des agences d’ingénierie Bouthillette Parizeau et NCK. La proposition gagnante misait sur une immersion totale au sein de quatre écosystèmes. En travaillant la forme des grands murs sous la coupole dessinée par Taillibert, le complexe culturel exploitait les espaces interstitiels pour offrir un potentiel de renouveau. Par ses multiples interventions innovatrices et immersives, le projet lauréat se distinguait des 3 autres équipes finalistes (Cloud 9, Coll. Leclerc, N.F.O.E., Pageau Morel ing. et SDK ing. ; Atelier Ville, MARC ARUP et Martin Roy ; BNIM, L'OEUF, Architecture 49 et Dupras Ledoux). Supports du parcours muséologique, les murs procuraient aux visiteurs une diversité de points de contact avec la nature et la faune. Visitant la réalisation à l’ouverture en 2020, le journaliste T'Cha Dunlevy confirmera dans un article de Montreal Gazette « (qu’)une fois à l'intérieur, les visiteurs sont accueillis par une convergence organique d'imposants murs blancs, qui se plient et s'inclinent de manière ludique - évoquant les formes des étonnantes sculptures en acier de l'artiste américain Richard Serra - menant à un atrium luminescent à partir duquel on peut accéder à n'importe lequel des cinq mondes intuitivement réimaginés du Biodôme ». Le Biodôme renouvelé n’est donc plus seulement un centre muséal, mais devient un centre éducatif où déambulent librement les visiteurs. Il aura fallu attendre quatre ans après le lancement du concours pour que les travaux de réhabilitation débutent.
Perdante du concours pour l’Insectarium, pour lequel elle avait proposé une esquisse sans doute jugée trop sommaire ou trop minimaliste – vertus qui seront depuis amplement soulignées par l’octroi du Prix Priztker – l’équipe composée des agences d’architecture françaises Lacaton et Vassal et Frederic Druot Architecture, de la firme québécoise FABG et de la firme d’ingénierie SNC Lavalin fut lauréate du concours du Pavillon de verre du Jardin botanique. Il s’agissait d’une boîte de verre compacte mettant en valeur la roseraie de façon audacieuse et d’une fragilité sans doute risquée compte tenu des hivers à Montréal. Son architecture caractérisée par un volume simple et une double enveloppe devait constituer un microclimat protégé et clément pour la précieuse collection de roses. La « roseraie de verre » devenait non seulement un lieu poétique et décoratif, mais faisait l’objet d’échanges et de discussions en cohérence avec la mission de conservation, d’éducation et de recherche du Jardin botanique. Pourtant, même si les trois autres finalistes (In situ atelier d'architecture, Bouthillette Parizeau ing. et SDK ing. ; Saucier Perrotte, Pageau Morel ing. et Pasquin St-Jean ing. ; Kuehn Malvezzi, Pelletier de Fontenay, Jodoin Lamarre Pratte, Dupras Ledoux ing. et SDK ing.) répondaient aux critères envisagés par l’Espace pour la vie, le projet gagnant se démarquait par un concept clair illustrant une esthétique raffinée et minimaliste pour un lieu où devaient se rencontrer poésie et convivialité.
Ces 3 concours étaient prometteurs. La ville héritait du travail de trois grandes firmes d’architecture de renom international en Kuehn Malvezzi, AZPML et Lacaton et Vassal. Ce fut sans compter avec les permutations politiques. Comme le mentionnait Jeanne Corriveau dans un article du Devoir en 2017, « en 2014, le gouvernement de Pauline Marois avait accordé un montant de 45 millions pour financer trois projets d’Espace pour la vie, soit l’agrandissement de l’Insectarium, le réaménagement du Biodôme et la construction d’un pavillon de verre au Jardin botanique. Ce financement a cependant été retiré par le gouvernement Couillard, ce qui force la Ville à assumer la totalité des coûts ». Résultat, ce fut le projet du Pavillon de Verre qui écopa pour laisser le champ libre à la réhabilitation du Biodôme et de l’Insectarium.
Depuis, la firme Lacaton et Vassal a été couronnée du célébrissime prix Pritzker en 2021. Ce prix, autoproclamé « Nobel de l’architecture », a amplement souligné les qualités de sobriété et d’économie de cette agence française qui prône une architecture durable où la responsabilité ne concerne pas seulement les êtres humains, mais bien la planète. Les organisateurs doivent certainement regretter d’autant plus amèrement l’abandon de la Roseraie que l’architecture de Lacaton et Vassal symbolise aujourd’hui mondialement l’institution Espace pour la vie dans sa mission essentielle. Il est encore temps de chercher un financement, mais la facture des honoraires risque cette fois d’être beaucoup plus salée.
Andy Nguyen, Jean-Pierre Chupin
Références :
Jeanne Corriveau, « Insectarium: la facture de l’agrandissement grimpe », Le Devoir, 22 novembre 2017. https://www.ledevoir.com/politique/montreal/513621/montreal-la-facture-grimpe-pour-l-agrandissement-de-l-insectarium.
Macarignan, « Futur Insectarium: L’architecture invisible », Journal Métro, 19 janvier 2017. https://journalmetro.com/uncategorized/1078260/futur-insectarium-larchitecture-invisible/.
T'Cha Dunlevy, « Revamped Biodôme reopening after two-year, $37-million renovation », Montreal Gazette, 20 août 2020. https://montrealgazette.com/news/local-news/revamped-biodome-reopens-after-two-year-37-million-renovation.
Ces 3 concours renforçaient le pôle de biodiversité formant le plus important complexe muséal en sciences de la nature au Canada. En lançant une série de concours de grande envergure à l’échelle internationale, les organisateurs avaient comme objectif de renforcer la place de Montréal dans un vaste mouvement planétaire en faveur de la biodiversité. Concrètement, il s’agissait d’actualiser, ou de concevoir, 3 musées : la métamorphose de l'Insectarium, le renouvellement du Biodôme et la construction d'un nouveau pavillon de verre au Jardin botanique. Concours en deux étapes, ils appelaient la création de lieux vivants, évolutifs, perméables et écologiques tout en favorisant l’expérience immersive des visiteurs. Une trentaine d’équipes composées d’architectes, de muséologues et de concepteurs d’espaces immersifs provenant de neuf pays différents ont soumis leurs projets à un jury présidé par l’architecte français Édouard François. Les critères ne manquaient pas d’ambition :
- Créer une expérience immersive, une émotion qui rétablira le contact avec la nature;
- Viser un équilibre entre l'expérience de visite et l'architecture;
- Créer une architecture identitaire, qui parle;
- Intégrer une approche biophilique;
- Atteindre une certification LEED Platine;
- Profiter de l'opportunité pour produire un concept architectural;
- Développer une architecture qui sera encore efficace dans 25-30 ans;
En un mot, Espace pour la vie invitait à la conception de projets à l’identité forte, capables non seulement d’attirer, mais surtout d’augmenter la clientèle.
Dans le cadre du concours pour l’Insectarium, la proposition de l’équipe pluridisciplinaire composée de l’agence allemande Kuehn Malvezzi, des firmes d’architecture québécoises Pelletier de Fontenay et Jodoin Lamarre Pratte en association avec les bureaux d‘ingénieurs Dupras Ledoux et NCK, fut sélectionnée par le jury pour sa maîtrise de la sensibilité et de l’expérience muséale qu’elle plaçait sous l’emblème de la métamorphose. Cherchant une réponse innovante à « la notion de code génétique du programme et de l'Insectarium », le consortium a transformé le centre « biophilique » en circuit scénographique et a disposé la création de véritables espaces expérientiels où l’insecte est roi. En proposant un parcours orienté sur une rupture d’échelle et de perspective, le musée offrait la chance aux visiteurs d’admirer et d’entretenir une expérience sensorielle avec les insectes. C’est dans un rapport de l’architecture à la nature que l’équipe lauréate se distingua des trois autres finalistes (Lacaton & Vassal, Druot, FABG et SNC-Lavalin ; Atelier Ville Architecture Paysage, Marc Mimram, Arup ing. et Martin Roy ing. ; in Situ atelier d'architecture, Bouthillette Parizeau ing. et SDK ing.). Par la nouvelle architecture identitaire en verre, le bâtiment de l’Insectarium devenait invisible au profit de la nature et de son interprétation. Cette vision du projet permettait la création d’un espace où les insectes, la nature et les humains pouvaient vivre en symbiose. Par une séquence immersive de paysages sous l’eau et sous terre, en apnée à la surface, l’Insectarium se transformait en corps mnémotechnique ravivant le rapprochement des humains et des insectes. Marc Carignan, qui contribuait alors régulièrement au journal Métro, en concluait que : « [le] design simple, mais efficace visera à stimuler nos cinq sens au fil d’un parcours métaphorique qui nous plongera dans la peau […] des insectes ». Les travaux n’ayant débuté qu’en 2019, et la réouverture de l’Insectarium étant prévue pour l’été 2021, il sera bientôt possible d’en juger.
Le concours du renouvellement du Biodôme fut remporté par l’équipe constituée de la firme d’architecture américaine/anglaise AZPML, et des firmes québécoises, KANVA et NEUF architectes, et des agences d’ingénierie Bouthillette Parizeau et NCK. La proposition gagnante misait sur une immersion totale au sein de quatre écosystèmes. En travaillant la forme des grands murs sous la coupole dessinée par Taillibert, le complexe culturel exploitait les espaces interstitiels pour offrir un potentiel de renouveau. Par ses multiples interventions innovatrices et immersives, le projet lauréat se distinguait des 3 autres équipes finalistes (Cloud 9, Coll. Leclerc, N.F.O.E., Pageau Morel ing. et SDK ing. ; Atelier Ville, MARC ARUP et Martin Roy ; BNIM, L'OEUF, Architecture 49 et Dupras Ledoux). Supports du parcours muséologique, les murs procuraient aux visiteurs une diversité de points de contact avec la nature et la faune. Visitant la réalisation à l’ouverture en 2020, le journaliste T'Cha Dunlevy confirmera dans un article de Montreal Gazette « (qu’)une fois à l'intérieur, les visiteurs sont accueillis par une convergence organique d'imposants murs blancs, qui se plient et s'inclinent de manière ludique - évoquant les formes des étonnantes sculptures en acier de l'artiste américain Richard Serra - menant à un atrium luminescent à partir duquel on peut accéder à n'importe lequel des cinq mondes intuitivement réimaginés du Biodôme ». Le Biodôme renouvelé n’est donc plus seulement un centre muséal, mais devient un centre éducatif où déambulent librement les visiteurs. Il aura fallu attendre quatre ans après le lancement du concours pour que les travaux de réhabilitation débutent.
Perdante du concours pour l’Insectarium, pour lequel elle avait proposé une esquisse sans doute jugée trop sommaire ou trop minimaliste – vertus qui seront depuis amplement soulignées par l’octroi du Prix Priztker – l’équipe composée des agences d’architecture françaises Lacaton et Vassal et Frederic Druot Architecture, de la firme québécoise FABG et de la firme d’ingénierie SNC Lavalin fut lauréate du concours du Pavillon de verre du Jardin botanique. Il s’agissait d’une boîte de verre compacte mettant en valeur la roseraie de façon audacieuse et d’une fragilité sans doute risquée compte tenu des hivers à Montréal. Son architecture caractérisée par un volume simple et une double enveloppe devait constituer un microclimat protégé et clément pour la précieuse collection de roses. La « roseraie de verre » devenait non seulement un lieu poétique et décoratif, mais faisait l’objet d’échanges et de discussions en cohérence avec la mission de conservation, d’éducation et de recherche du Jardin botanique. Pourtant, même si les trois autres finalistes (In situ atelier d'architecture, Bouthillette Parizeau ing. et SDK ing. ; Saucier Perrotte, Pageau Morel ing. et Pasquin St-Jean ing. ; Kuehn Malvezzi, Pelletier de Fontenay, Jodoin Lamarre Pratte, Dupras Ledoux ing. et SDK ing.) répondaient aux critères envisagés par l’Espace pour la vie, le projet gagnant se démarquait par un concept clair illustrant une esthétique raffinée et minimaliste pour un lieu où devaient se rencontrer poésie et convivialité.
Ces 3 concours étaient prometteurs. La ville héritait du travail de trois grandes firmes d’architecture de renom international en Kuehn Malvezzi, AZPML et Lacaton et Vassal. Ce fut sans compter avec les permutations politiques. Comme le mentionnait Jeanne Corriveau dans un article du Devoir en 2017, « en 2014, le gouvernement de Pauline Marois avait accordé un montant de 45 millions pour financer trois projets d’Espace pour la vie, soit l’agrandissement de l’Insectarium, le réaménagement du Biodôme et la construction d’un pavillon de verre au Jardin botanique. Ce financement a cependant été retiré par le gouvernement Couillard, ce qui force la Ville à assumer la totalité des coûts ». Résultat, ce fut le projet du Pavillon de Verre qui écopa pour laisser le champ libre à la réhabilitation du Biodôme et de l’Insectarium.
Depuis, la firme Lacaton et Vassal a été couronnée du célébrissime prix Pritzker en 2021. Ce prix, autoproclamé « Nobel de l’architecture », a amplement souligné les qualités de sobriété et d’économie de cette agence française qui prône une architecture durable où la responsabilité ne concerne pas seulement les êtres humains, mais bien la planète. Les organisateurs doivent certainement regretter d’autant plus amèrement l’abandon de la Roseraie que l’architecture de Lacaton et Vassal symbolise aujourd’hui mondialement l’institution Espace pour la vie dans sa mission essentielle. Il est encore temps de chercher un financement, mais la facture des honoraires risque cette fois d’être beaucoup plus salée.
Andy Nguyen, Jean-Pierre Chupin
Références :
Jeanne Corriveau, « Insectarium: la facture de l’agrandissement grimpe », Le Devoir, 22 novembre 2017. https://www.ledevoir.com/politique/montreal/513621/montreal-la-facture-grimpe-pour-l-agrandissement-de-l-insectarium.
Macarignan, « Futur Insectarium: L’architecture invisible », Journal Métro, 19 janvier 2017. https://journalmetro.com/uncategorized/1078260/futur-insectarium-larchitecture-invisible/.
T'Cha Dunlevy, « Revamped Biodôme reopening after two-year, $37-million renovation », Montreal Gazette, 20 août 2020. https://montrealgazette.com/news/local-news/revamped-biodome-reopens-after-two-year-37-million-renovation.