Paysage canadien: invention reportée?
par Jean-Pierre Chupin, publié le 2006-09-01
On dit souvent que les Canadiens, amateurs de grands espaces, sont particulièrement sensibles à la qualité du paysage. Au-delà des clichés, les faits sont peu glorieux. On dénombre moins d’une dizaine de concours de paysage sur près de 180 recensés depuis 1945. Pourtant les architectes paysagistes de talent ne manquent pas. Pourquoi reporte-t-on l’invention du paysage de demain ?
Dans cette mise à jour nous présentons les projets du concours organisé à Halifax en 2005. 26 concurrents présentèrent en première phase, 5 furent retenus pour la seconde étape (4 équipes canadiennes et une japonaise). Soulignons que le jury, misant très (ou trop) sagement sur le compromis, a proposé de retenir les services des deux lauréats : le plan d’ensemble de NIPpaysage et les qualités de gestion stratégique d’Ekistics Planning + Design. Faut-il toujours choisir le meilleur des deux mondes? La réalisation des aménagements nous le dira, car les organisateurs souhaitent que les deux équipes travaillent de concert : dissociant au passage la tête et les jambes.
Nous renvoyons également les lecteurs à la découverte, ou la redécouverte, des multiples projets, en provenance de
nombreux pays, qui furent soumis aux deux concours pour le réaménagement du secteur des chutes Montmorency à Québec en 2004. Intitulé « Perspective Littoral », ce concours faisant travailler en parallèle les professionnels et les étudiants fut étonnement fécond, révélant une préoccupation internationale pour les sites forts. La déstructuration du lieu des chutes Montmorency faisant effectivement figure de tache dans le paysage, il est éclairant de comparer les attitudes canadiennes et étrangères sur la compréhension des enjeux territoriaux et culturels d’un tel patrimoine (mondial ?).
Notons que le Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle n’a pas encore eu l’occasion de documenter les autres concours portant sur des parcs et jardins organisés en Ontario, en Alberta ou en Colombie-Britannique. Nous en appelons les architectes paysagistes qui souhaiteraient contribuer à cet effort d’archivage et de diffusion, à prendre contact avec notre équipe de recherche.
Laissant en suspens la question du report de l’invention paysagère au Canada, nous terminons en mention- nant le beau projet des architectes de l’équipe In Situ de Montréal pour les édifices d’accueil des Jardins de Métis. L’organisation de ce concours marquant ayant par ailleurs donné lieu à une forme d’invention sur le plan de la démarche de conception, on retiendra que tous les concurrents furent invités à travailler sur place, dans le cadre même du jardin, pendant l’été 1999. À l’orée du XXe siècle, l’appel du paysage ne pouvait être plus clair : l’architecte au champ !
Dans cette mise à jour nous présentons les projets du concours organisé à Halifax en 2005. 26 concurrents présentèrent en première phase, 5 furent retenus pour la seconde étape (4 équipes canadiennes et une japonaise). Soulignons que le jury, misant très (ou trop) sagement sur le compromis, a proposé de retenir les services des deux lauréats : le plan d’ensemble de NIPpaysage et les qualités de gestion stratégique d’Ekistics Planning + Design. Faut-il toujours choisir le meilleur des deux mondes? La réalisation des aménagements nous le dira, car les organisateurs souhaitent que les deux équipes travaillent de concert : dissociant au passage la tête et les jambes.
Nous renvoyons également les lecteurs à la découverte, ou la redécouverte, des multiples projets, en provenance de
nombreux pays, qui furent soumis aux deux concours pour le réaménagement du secteur des chutes Montmorency à Québec en 2004. Intitulé « Perspective Littoral », ce concours faisant travailler en parallèle les professionnels et les étudiants fut étonnement fécond, révélant une préoccupation internationale pour les sites forts. La déstructuration du lieu des chutes Montmorency faisant effectivement figure de tache dans le paysage, il est éclairant de comparer les attitudes canadiennes et étrangères sur la compréhension des enjeux territoriaux et culturels d’un tel patrimoine (mondial ?).
Notons que le Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle n’a pas encore eu l’occasion de documenter les autres concours portant sur des parcs et jardins organisés en Ontario, en Alberta ou en Colombie-Britannique. Nous en appelons les architectes paysagistes qui souhaiteraient contribuer à cet effort d’archivage et de diffusion, à prendre contact avec notre équipe de recherche.
Laissant en suspens la question du report de l’invention paysagère au Canada, nous terminons en mention- nant le beau projet des architectes de l’équipe In Situ de Montréal pour les édifices d’accueil des Jardins de Métis. L’organisation de ce concours marquant ayant par ailleurs donné lieu à une forme d’invention sur le plan de la démarche de conception, on retiendra que tous les concurrents furent invités à travailler sur place, dans le cadre même du jardin, pendant l’été 1999. À l’orée du XXe siècle, l’appel du paysage ne pouvait être plus clair : l’architecte au champ !