Benny Farm : gérer la complexité
par Jacques Lachapelle
, publié le 2007-05-01
Destiné à loger des vétérans, l’ensemble Benny Farm a récemment évité la démolition pour devenir, entre autres, un projet de développement durable reconnu à l’échelle internationale grâce au prix Holcim remporté par l’OEUF.
Un tel parcours ne s’est pas fait sans heurts. Il comprend nombre d’étapes dont un volet s’apparente au concours : la définition du plan d’ensemble. Mais s’agit-il vraiment d’un concours? Comme un concours d’idées conventionnel, il y a bien eu la réalisation de plans d’ensemble par quatre agences, mais il n’y a pas de jury à proprement parler. Au préalable, un Groupe de travail, formé de résidents du site et du quartier, a élaboré les objectifs. Les architectes ont assisté à ces réunions. Les projets soumis ont été débattus par le Groupe de travail et présentés pour fins de commentaires à la population. Les architectes Saïa, Barbarese, Topouzanov et associés ont été retenus par le maître d’ouvrage, la SIC, mais leur plan d’ensemble a continué d’évoluer et une partie de sa réalisation a été confiée à l’OEUF.
Devant tous les aléas que connaissait le projet, le concours est devenu un moyen de canaliser les idées et de les faire avancer. En comparaison du concours typique qui vise à trouver une solution originale, que devient la finalité d’un concours dans un processus ouvert de planification et de consultation? Le concours révèle ici un moyen de contrôler de manière toujours plus serrée le processus. Ici, pas de place pour l’autoritarisme au profit de l’écoute. Compte tenu des énergies nécessaires, un tel type de concours ne semble se justifier que dans des cas de grande complexité sociale, où les intervenants ne sont plus de simples consommateurs, mais des usagers et citoyens à part entière.
Quoi qu’il en soit, on peut certainement placer Benny Farm dans les belles expériences montréalaises de pro- jets sociaux, comme l’a été par exemple Milton Park. Mais, à un tout autre niveau, il soulève la question du logement social dans l’architecture actuelle et de la pertinence des concours face à cette problématique. À cet égard, le LEAP s’implique par le biais du concours lancé par Anne Cormier auprès des étudiants des écoles d’architecture canadiennes qui connaîtra à l’été 2007 son deuxième volet.
Un tel parcours ne s’est pas fait sans heurts. Il comprend nombre d’étapes dont un volet s’apparente au concours : la définition du plan d’ensemble. Mais s’agit-il vraiment d’un concours? Comme un concours d’idées conventionnel, il y a bien eu la réalisation de plans d’ensemble par quatre agences, mais il n’y a pas de jury à proprement parler. Au préalable, un Groupe de travail, formé de résidents du site et du quartier, a élaboré les objectifs. Les architectes ont assisté à ces réunions. Les projets soumis ont été débattus par le Groupe de travail et présentés pour fins de commentaires à la population. Les architectes Saïa, Barbarese, Topouzanov et associés ont été retenus par le maître d’ouvrage, la SIC, mais leur plan d’ensemble a continué d’évoluer et une partie de sa réalisation a été confiée à l’OEUF.
Devant tous les aléas que connaissait le projet, le concours est devenu un moyen de canaliser les idées et de les faire avancer. En comparaison du concours typique qui vise à trouver une solution originale, que devient la finalité d’un concours dans un processus ouvert de planification et de consultation? Le concours révèle ici un moyen de contrôler de manière toujours plus serrée le processus. Ici, pas de place pour l’autoritarisme au profit de l’écoute. Compte tenu des énergies nécessaires, un tel type de concours ne semble se justifier que dans des cas de grande complexité sociale, où les intervenants ne sont plus de simples consommateurs, mais des usagers et citoyens à part entière.
Quoi qu’il en soit, on peut certainement placer Benny Farm dans les belles expériences montréalaises de pro- jets sociaux, comme l’a été par exemple Milton Park. Mais, à un tout autre niveau, il soulève la question du logement social dans l’architecture actuelle et de la pertinence des concours face à cette problématique. À cet égard, le LEAP s’implique par le biais du concours lancé par Anne Cormier auprès des étudiants des écoles d’architecture canadiennes qui connaîtra à l’été 2007 son deuxième volet.