Franchir le mur de la maladie mentale
par Isabelle Le Clair + Jean-Pierre Chupin, publié le 2008-09-01
Dans cette mise à jour de la rentrée universitaire 2008-2009, le LEAP propose de redécouvrir deux concours complémentaires organisés par l’agence Urban Strategies de Toronto. Deux évènements qui n’ont peut-être pas bénéficié du rayonnement qu’ils seraient en droit d’attendre concernant une problématique aussi délicate que celle de la maladie mentale.
Ces deux concours ont été organisés pour le compte du Centre For Addiction and Mental Health avec l’aide d’Urban Strategies en 2001 puis en 2003. Outre les spécificités du programme, c’est surtout le caractère d’un site situé en plein centre-ville de Toronto qu’il faut signaler comme un des enjeux majeurs de ces consultations. Une enclave vieillissante risquant à tout moment de stigmatiser un lieu de réclusion des indésirables que nos sociétés urbanisées ne sont pas prédisposées à accueillir, plutôt à enfermer.
Vénérable institution datant du milieu du XIXe siècle, portant alors le nom évocateur et inquiétant de Toronto Lunatic Asylum (Asile de fou de Toronto), elle est aujourd’hui affiliée au Centre Hospitalier de l’Université de Toronto. Le Centre for Addiction and Mental Health désirait, pour le moins, s’ouvrir sur la ville et sur le monde afin que les nouvelles approches psychiatriques bénéficient d’un environnement actualisé. Urban Strategies a choisi une formule de consultation permettant d’interpeller aussi le grand public. Le premier concours visait un plan d’ensemble à soumettre au Ministère de la Santé et des Soins à long terme. Le deuxième concours, celui du Wall, avait pour objet de qualifier symboliquement et artistiquement les limites de la propriété. Classé monument historique par les autorités torontoises, le mur était appelé à devenir un seuil et en quelque sorte un évènement public.
Remporté, en ce début du XXIe siècle, par le Community Care Consortium (Kuwabara Payne McKenna Blumberg Architects/Montgomery Sisam Architects Inc./Kearns Mancini Architects Inc.), le concours du Centre for Addiction and Mental Health ouvrait la voie à une vaste réflexion sur la place des lieux de soin en milieu urbain. En cette période où Montréal s’interroge de façon laborieuse sur les deux mégahôpitaux qui verront le jour dans les prochaines décennies, certains décideurs et certains commentateurs gagneraient peut-être à faire un séjour prolongé à Toronto.
Ces deux concours ont été organisés pour le compte du Centre For Addiction and Mental Health avec l’aide d’Urban Strategies en 2001 puis en 2003. Outre les spécificités du programme, c’est surtout le caractère d’un site situé en plein centre-ville de Toronto qu’il faut signaler comme un des enjeux majeurs de ces consultations. Une enclave vieillissante risquant à tout moment de stigmatiser un lieu de réclusion des indésirables que nos sociétés urbanisées ne sont pas prédisposées à accueillir, plutôt à enfermer.
Vénérable institution datant du milieu du XIXe siècle, portant alors le nom évocateur et inquiétant de Toronto Lunatic Asylum (Asile de fou de Toronto), elle est aujourd’hui affiliée au Centre Hospitalier de l’Université de Toronto. Le Centre for Addiction and Mental Health désirait, pour le moins, s’ouvrir sur la ville et sur le monde afin que les nouvelles approches psychiatriques bénéficient d’un environnement actualisé. Urban Strategies a choisi une formule de consultation permettant d’interpeller aussi le grand public. Le premier concours visait un plan d’ensemble à soumettre au Ministère de la Santé et des Soins à long terme. Le deuxième concours, celui du Wall, avait pour objet de qualifier symboliquement et artistiquement les limites de la propriété. Classé monument historique par les autorités torontoises, le mur était appelé à devenir un seuil et en quelque sorte un évènement public.
Remporté, en ce début du XXIe siècle, par le Community Care Consortium (Kuwabara Payne McKenna Blumberg Architects/Montgomery Sisam Architects Inc./Kearns Mancini Architects Inc.), le concours du Centre for Addiction and Mental Health ouvrait la voie à une vaste réflexion sur la place des lieux de soin en milieu urbain. En cette période où Montréal s’interroge de façon laborieuse sur les deux mégahôpitaux qui verront le jour dans les prochaines décennies, certains décideurs et certains commentateurs gagneraient peut-être à faire un séjour prolongé à Toronto.