Brainstorming Vancouver
par Camille Crossman, publié le 2011-04-22
On connaissait le dynamisme de l’Ouest canadien, mais avec le concours Formshift organisé en 2009, Vancouver a montré que l’on pouvait miser sur l’exploration architecturale pour réfléchir sur l’avenir de leur ville. Dans ce concours, ce ne fut pas un thème, mais trois questions que les organisateurs ont adressées aux concurrents. Les deux premiers volets proposaient des sites fictifs représentant des réalités typiques et des enjeux différents de Vancouver (artères principales et commerciales versus artères secondaires et résidentielles) tandis que le troisième était laissé au choix.
Le premier volet (Vancouver Primary) proposait de concevoir un projet situé en milieu urbain, sur la tête de l’ilot d’une artère principale, et de repenser la mixité des usages. Outre l’accès à une station de métro, les participants étaient libres d’intégrer les fonctions de leur choix; logements, cafés, boutiques, etc. Sur la vingtaine de projets reçus, plusieurs ont intégré des aires extérieures communes ou un passage piéton traversant le site, afin d’offrir des espaces de vie plus intimes que l’artère principale et des lieux de rencontre aux usagers. On remarque également une volonté de décloisonnement (ou une division) de la masse bâtie, qui met en relief chacune des unités d’habitation les unes par rapport aux autres (empilements de blocs, usage de la couleur, jeux d’angles, etc.). Enfin, l’intégration, mais surtout l’exploration de stratégies durable étant un aspect important dans ce concours d’idées (donc n’étant pas préoccupé outre mesure par la faisabilité immédiate des projets), les participants ont saisi l’opportunité d’imaginer des systèmes de verdissement parfois surprenants.
Le second volet (Vancouver Secondary) avait pour problématique la densification d’un quartier résidentiel. Les participants étaient invités à repenser la configuration traditionnelle de l’ilot, tout en conservant les résidences individuelles qui s’y trouvaient déjà. Parmi les 24 projets reçus, plusieurs ont supposé un mode de vie basé sur le partage des espaces verts et ont développé l’idée d’une densification « par l’intérieur » en concevant de petites maisons individuelles occupant une partie des grandes cours arrière des maisons existantes. Un des projets est même allé jusqu’à imaginer une densification en sous-terrain! Dans l’idée d’une telle proximité, plusieurs propositions ont exploité le scénario des résidences intergénérationnelles en développant leurs projets d’architecture en fonction de l’évolution de la cellule familiale à long terme.
Le troisième volet (Vancouver Wild Card) proposait une réflexion ouverte et exploratoire ayant pour objectif de repousser les limites du design durable tant au niveau de l’enveloppe que de l’usage des bâtiments de grande et de petite envergure. Toute idée explorant des moyens de rendre l’architecture plus écologique était permise et une quarantaine de projets ont été déposés. L’idée de plus en plus populaire de l’agriculture urbaine est récurrente bien qu’elle prenne parfois des formes surprenantes (exploitant bien entendu les toitures, mais également les surfaces latérales des bâtiments). Les projets de ce volet sont d’échelle variable puisque le site était laissé au choix. Dès lors, les participants avaient une occasion unique de communiquer leurs idées quant à l’usage de certains sites ou secteurs de la ville de Vancouver, comme c’est le cas d’un des projets qui conçoit en détail un pont piéton (ou un « éco-connecteur ») reliant deux presqu’îles et offrant des espaces d’agriculture et de loisirs.
Pour terminer, ajoutons que ce concours d’idées fait preuve d’une remarquable ouverture à l’innovation et à l’exploration tant formelle et technique que sociale et éthique. Sans être contraints par des critères de faisabilité immédiate, les récepteurs de ces projets auront véritablement su amasser de quoi alimenter leurs réflexions sur l’avenir de la ville de Vancouver. Avec au total 84 propositions de projets, ce remue-méninges de grande envergure a probablement fait réfléchir quelques centaines de concepteurs et qui, grâce au partage public des projets, feront aussi réfléchir l’ensemble de la communauté architecturale du Canada et d’ailleurs.
Le premier volet (Vancouver Primary) proposait de concevoir un projet situé en milieu urbain, sur la tête de l’ilot d’une artère principale, et de repenser la mixité des usages. Outre l’accès à une station de métro, les participants étaient libres d’intégrer les fonctions de leur choix; logements, cafés, boutiques, etc. Sur la vingtaine de projets reçus, plusieurs ont intégré des aires extérieures communes ou un passage piéton traversant le site, afin d’offrir des espaces de vie plus intimes que l’artère principale et des lieux de rencontre aux usagers. On remarque également une volonté de décloisonnement (ou une division) de la masse bâtie, qui met en relief chacune des unités d’habitation les unes par rapport aux autres (empilements de blocs, usage de la couleur, jeux d’angles, etc.). Enfin, l’intégration, mais surtout l’exploration de stratégies durable étant un aspect important dans ce concours d’idées (donc n’étant pas préoccupé outre mesure par la faisabilité immédiate des projets), les participants ont saisi l’opportunité d’imaginer des systèmes de verdissement parfois surprenants.
Le second volet (Vancouver Secondary) avait pour problématique la densification d’un quartier résidentiel. Les participants étaient invités à repenser la configuration traditionnelle de l’ilot, tout en conservant les résidences individuelles qui s’y trouvaient déjà. Parmi les 24 projets reçus, plusieurs ont supposé un mode de vie basé sur le partage des espaces verts et ont développé l’idée d’une densification « par l’intérieur » en concevant de petites maisons individuelles occupant une partie des grandes cours arrière des maisons existantes. Un des projets est même allé jusqu’à imaginer une densification en sous-terrain! Dans l’idée d’une telle proximité, plusieurs propositions ont exploité le scénario des résidences intergénérationnelles en développant leurs projets d’architecture en fonction de l’évolution de la cellule familiale à long terme.
Le troisième volet (Vancouver Wild Card) proposait une réflexion ouverte et exploratoire ayant pour objectif de repousser les limites du design durable tant au niveau de l’enveloppe que de l’usage des bâtiments de grande et de petite envergure. Toute idée explorant des moyens de rendre l’architecture plus écologique était permise et une quarantaine de projets ont été déposés. L’idée de plus en plus populaire de l’agriculture urbaine est récurrente bien qu’elle prenne parfois des formes surprenantes (exploitant bien entendu les toitures, mais également les surfaces latérales des bâtiments). Les projets de ce volet sont d’échelle variable puisque le site était laissé au choix. Dès lors, les participants avaient une occasion unique de communiquer leurs idées quant à l’usage de certains sites ou secteurs de la ville de Vancouver, comme c’est le cas d’un des projets qui conçoit en détail un pont piéton (ou un « éco-connecteur ») reliant deux presqu’îles et offrant des espaces d’agriculture et de loisirs.
Pour terminer, ajoutons que ce concours d’idées fait preuve d’une remarquable ouverture à l’innovation et à l’exploration tant formelle et technique que sociale et éthique. Sans être contraints par des critères de faisabilité immédiate, les récepteurs de ces projets auront véritablement su amasser de quoi alimenter leurs réflexions sur l’avenir de la ville de Vancouver. Avec au total 84 propositions de projets, ce remue-méninges de grande envergure a probablement fait réfléchir quelques centaines de concepteurs et qui, grâce au partage public des projets, feront aussi réfléchir l’ensemble de la communauté architecturale du Canada et d’ailleurs.