LA CRÉATION D'UN MUSÉE NATIONAL DE LA CIVILISATION
Le Décret numéro 80-215 daté du 9 décembre 1980 officialisait la décision du gouvernement de construire à Québec un Musée national de la civilisation.
La réalisation de ce projet permettra d'atteindre simultanément plusieurs objectifs:
- La création du Musée national de la civilisation viendra combler l'absence, au Québec, d'un musée consacré à montrer les diverses composantes de notre civilisation, de ses origines, de son évolution et des diverses influences qui l'ont marquée.
- La nouvelle institution sera dotée des espaces suffisants pour pouvoir montrer au public une importante collection d'objets ethnologiques que les espaces trop restreints du Musée du Québec n'ont jamais permis d'exposer jusqu'ici.
- La venue de grandes manifestations culturelles d'envergure internationale sera encouragée et favorisée par le fait d'avoir un équipement conçu en conformité avec les normes internationales.
- Le futur Musée possèdera tous les services répondant aux programmes d'animation, de conférences et d'ateliers pédagogiques qui assurent un complément indispensable pour la compréhension des oeuvres présentées. L'ensemble des éléments reliés à l'animation muséologique favorisera l'accès pour toute la population à des services culturels actuellement disponibles dans la plupart des pays modernes.
En plus d'être l'instrument privilégié pour l'atteinte d'objectifs directement reliés à la mission propre du musée, on peut s'attendre à ce que ce nouvel équipement contribue à la revitalisation du secteur où sera construit le projet, à la Basse-Ville de Québec près de la place Royale.
LA TENUE D'UN CONCOURS POUR LE CHOIX DU PROJET
En accord avec la procédure gouvernementale qui prévoit la tenue d'un concours pour les projets d'envergure, le ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement a mis en oeuvre cette procédure en essayant de tirer profit au maximum de l'expérience acquise lors des deux concours précédents.
On peut toutefois affirmer qu'aucun changement d'importance n'a été apporté à la procédure suivie pour le projet du Palais de justice de Québec qui avait lui-même fait l'objet d'un concours à l'été 1979.
Cependant, la particularité propre du projet du Musée national de la civilisation, quant à ses modalités de réalisation, se reflète dans la portée même du présent concours. En effet, le ministère prévoit réaliser ce projet en deux phases distinctes. Le concours porte donc sur la conceptualisation de l'ensemble du projet mais vise la préparation des plans et devis pour la seule phase 1 du projet.
Aucune directive ne devra donc être interprétée comme étant un engagement de quelque nature que ce soit de la part du ministère envers les participants pour ce qui est de la phase 2 du projet.
PHILOSOPHIE D'INTERVENTION
La construction du Musée national de la civilisation associée aux projets de recyclage et de restauration en cours a la Place Royale et sur la rue Petit Champlain et a celui éventuellement de l'Université du Québec dans le Vieux-Port, contribuera certes a revaloriser ce quartier portuaire de la Basse-Ville que les mutations socio-économiques des dernières décennies ont laissé pour compte. Il est aussi intéressant de constater que le nouveau musée sera érigé a l'endroit même où, a l'origine, s'est enracinée la civilisation a laquelle il vient rendre hommage.
Toutefois, la conception du projet se présente, au-delà des considérations techniques, sous le signe du défi: de toute évidence, l'imagination et le talent créateur des concurrents seront sévèrement mis à l'épreuve. Car l'insertion d'un bâtiment nouveau a l'intérieur d'une trame ancienne, par surcroît historique et vénérée, doit témoigner d'un haut degré de sensibilité et de raffinement.
Dans un arrondissement historique, l'architecture nouvelle doit s'affirmer dans le respect des témoignages du passé qui en font la richesse. C'est l'harmonie d'échelle, de rythme et de vocabulaire qui marie l'ancien et le nouveau et les rend l'un a l'autre complémentaires. Le geste du concepteur doit s'inspirer largement de l'observation et de l'analyse minutieuse des composantes spécifiques du paysage dans lequel s'inscrit son projet, paysage dont les limites s'étendent bien au-delà du terrain à bâtir. Il peut alors interpréter et intégrer ces composantes au projet dans la mesure où la fonction du nouveau bâtiment le justifie: gabarit, volumétrie, proportions, reculs, dégagements, matériaux, textures, couleurs sont autant d'éléments de composition dont l'usage en rappel peut confirmer une volonté de continuité et d'intégration.
Il ne faudrait pas croire ici que l'intervention contemporaine doive se manifester dans la timidité et le camouflage. Bien au contraire, elle doit faire preuve de fierté, de courage et d'originalité; mais aussi, à cause du caractère historique des lieux, de nuance, de sobriété et de discernement. L'harmonie des formes, la noblesse des matériaux et le raffinement du détail prévalent sur les manifestations architecturales ambitieuses et extravagantes.
En milieu historique, la conservation et la mise en valeur des structures anciennes s'imposent. Contrairement à ce qui se pratique souvent ailleurs, l'addition de bâtiments nouveaux doit contribuer à enrichir et à valoriser la trame ancienne plutôt qu'à la dénaturer.
On fait fréquemment référence lorsqu'il est question d'insérer une construction neuve dans une trame historique, à l'intervention par contraste. Ce concept doit être interprété avec prudence et discernement. Les formes architecturales conventionnelles sont naturellement et inévitablement perturbées lorsque les règles traditionnelles de construction, de définition et d'ordonnancement des espaces intérieurs sont transgressées par le génie créateur de l'architecte. Ainsi qu'en témoigne éloquemment à Paris le Centre culturel Georges Pompidou, le contraste devient alors manifestation de changement, de progrès et constitue en ce sens un enrichissement collectif. Vue de cette manière, l'intervention par contraste est désirable car elle n'est plus le résultat du geste volontaire et gratuit par lequel l'architecte affiche son style et sa personnalité mais le témoignage d'une évolution de la pensée et des comportements humains. Encore que, s'il faut du génie pour transgresser les règles, il faut du talent pour apprivoiser les formes: "le talent sans génie est bien peu de chose. Le génie sans talent n'est rien" (Valéry).
(Tiré du programme du concours)
INTRODUCTION
Les cinq (5) projets que le jury a eu le loisir d'étudier sont d'une qualité remarquable quant a la clarté de leur expression graphique et le soin apporté a leur présentation. La diversité des solutions proposées témoigne éloquemment de l'intérêt que présente le concours dans la recherche d'une solution originale a un projet aussi important pour la société québécoise. Les concurrents ont fait preuve à divers degrés de beaucoup de sensibilité à l'environnement physique et humain dans lequel doit s'intégrer le musée. L'échelle des projets, le choix des matériaux, le soin accordé aux accès et à l'accueil des visiteurs, la distribution des espaces publics sont autant de manifestations des préoccupations qui ont animé les concurrents.
1. REMARQUES GENERALES CONCERNANT LES CINO PROJETS
1. Programme et organisation fonctionnelle
Les projets soumis respectent de façon générale les données du programme, bien que l'on note une grande diversité quant au traitement des accès et des circulations et quant à la distribution des diverses fonctions du Musée.
- Certains projets privilégient l'accès des piétons, rue St-Pierre, en y créant une place d'accueil. D'autres accentuent l'accès des groupes, rue Dalhousie. Tous ont ménagé, avec un bonheur inégal, des percées visuelles vers le fleuve et la maison Estèbe est mise en valeur par le grand axe de la composition ou par la création d'une place.
- La distribution des fonctions principales varie sensiblement d'un projet à l'autre. Les galeries d'exposition sont disposées sur trois étages dans quatre projets et un cinquième les situe en quasi-totalité sur deux niveaux tout en ménageant une petite galerie permanente sur un troisième étage partiel. Alors que l'on souhaite la présence à la fois de galeries temporaires et de galeries permanentes au rez-de-chaussée, on y retrouve l'un ou l'autre type dans quatre projets et les deux dans un cinquième. D'autres fonctions, telles les ateliers pédagogiques, sont situées indistinctement au sous-sol, au rez-de-chaussée ou au 1er étage. La rue St-Jacques s'est par contre imposée à tous les concurrents pour l'accès des oeuvres.
- Il en va autrement en ce qui concerne les superficies de plancher. Tous les concurrents ont sous-estimé les superficies de leurs projets et après vérification, les dépassements s'étalent de 6,9% à 14% au-delà de celles qui sont prévues au programme. Il est possible que ces différences puissent s'expliquer par une mésentente quant au mode de calcul utilisé par les concurrents et celui qui a servi à la vérification.
- On doit noter toutefois qu'aucun projet ne comporte des dérogations significatives aux impératifs fonctionnels du programme et aux conditions essentielles du règlement du concours .
2. Intégration à l'environnement
Le Musée doit s'intégrer dans un environnement privilégié qui participe à la fois de la présence du fleuve, de la falaise et des bâtiments qui la couronnent ainsi que du Vieux-Québec. Sa réalisation constituera une intervention majeure d'insertion dans le paysage urbain de Québec et elle aura un effet d'entraînement considérable sur le développement des autres secteurs du quartier.
Le site proprement dit, la mise en valeur de la maison Estèbe et l'intégration de l'Institut de Marine sont autant de contraintes qui ont conditionné la démarche conceptuelle des concurrents. Leur interprétation du programme et des objectifs d'intégration à la trame urbaine ont donné lieu à deux concepts nettement différenciés. Quatre projets proposent une solution à caractère monumental qui s'intègre à l'environnement par contraste. Cette intégration est accomplie avec un succès variable par l'échelle et le détail de composantes secondaires telles que les baies vitrées, les raccords au sol, l'articulation des espaces extérieurs, le rythme des pleins et des vides ou le décrochement des toits.
Un projet de ce groupe a réussi, compte tenu de son approche conceptuelle, un remarquable exercice formel de réduction et d'articulation des volumes. Un autre propose un bâtiment de caractère incisif et puissant qui tranche volontairement sur le tissu urbain environnant mais qui rappelle, par son matériau et son vocabulaire, certains détails de l'architecture du Vieux-Québec.
Un cinquième projet adopte un parti nettement différent des autres. Par son échelle, par le traitement des volumes et des toits, il exploite avec beaucoup de sensibilité une architecture intimiste et finement modulée respecte admirablement le caractère historique du site et évoque la trame parcellaire du tissu urbain environnant.
La plastique architecturale adoptée par les concurrents témoigne d'une approche très diversifiée qui va d'un vocabulaire international ou même timidement post-moderniste dans un cas, jusqu'à l'exploitation savante et nuancée d'un vocabulaire évocatif et contextuel.
3. Qualité architecturale
La qualité architecturale d'un projet tient à la fois de son intégration à l'environnement, de son échelle, de l'articulation des espaces intérieurs et de leur repérage visuel, du traitement des volumes et des surfaces, du choix des matériaux, de l'animation des espaces intérieurs et extérieurs par l'intégration d'oeuvres d'art, autant d'éléments parmi d'autres qui peuvent favoriser le confort, la quiétude et l'intérêt de l'usager et qui peuvent provoquer un sentiment d'appartenance à un milieu conçu pour lui. Au delà de ces objectifs qui sont propres à tout projet d'architecture, le programme du Musée en propose d'autres qui éveillent de profondes résonnances chez le visiteur québécois. Ce sont notamment les vestiges du vieux quai et la maison Estèbe dont la mise en valeur évoquera les origines de notre implantation en Amérique.
Les projets soumis au jury témoignent de beaucoup de sensibilité à ces divers objectifs, mais les solutions proposées ne sont pas d'égale valeur. Nous avons traité brièvement plus haut de l'intégration à l'environnement, de la volumétrie des bâtiments et de leur plastique architecturale. La diversité des solutions a été soulignée et le traitement des autres aspects est aussi diversifié.
Les fonctions principales de tous les projets s'articulent autour d'un espace central d'où elles sont perceptibles visuellement à tous les niveaux. La maison Estèbe est mise en valeur par l'orientation de l'axe principal de la composition ou par la création d'une place à la rencontre de deux grands axes. Le vieux quai est dégagé et sa présence est accentuée par des pièces d'eau, bien que de manière moins perceptible dans l'un des projets.
L'animation des espaces par l'intégration d'oeuvres d'art est perçue comme l'un des points faibles des projets, ce qui reflète bien l'ambiguïté d'une situation où le bâtiment est lui-même objet d'art et d'animation. Le concurrent dont le projet est retenu refuse de s'engager à cet égard: la pièce d'eau qui met le quai en valeur et qui se termine en cascade dans les espaces publics du sous-sol se voit attribuer l'ensemble des coûts prévus à ce poste, et cela sans autre indication que la possibilité d'une "fontaine horizontale" évoquant les fluctuations saisonnières du fleuve. Deux projets proposent une variété d'interventions en harmonie avec la thématique du Musée. Les deux autres prévoient des interventions à l'aide de médiums statiques intégrés à l'architecture. Il s'agit d'un bilan qui n'est guère positif dans l'ensemble mais qui était prévisible dû à la nature même du projet.
Un dernier aspect mérite d'être souligné, celui des aménagements extérieurs. Trois des projets créent une place du Musée à l'angle des rues St-Pierre et St-Antoine. Les deux autres occupent la quasi-totalité du terrain tout en ménageant une cour intérieure face à la maison Estèbe. Tous utilisent des plans d'eau qui suggèrent un lien avec la grande voie de pénétration qu'est le fleuve. L'un des projets prolonge le fleuve jusqu'au coeur de la phase II au pied de grands escaliers qui rappellent un aménagement du 18e siècle. Cet élément de la composition est en prolongement d'un cheminement piétonnier au-dessus du hall central du Musée. Il s'agit là d'un parti qui exploite la fascination de l'inattendu et qui invite à découvrir simultanément le Vieux-Québec, la falaise et le fleuve. C'est le Musée qui se projette dans l'environnement.
4. Construction et systèmes mécaniques et électriques
L'emplacement retenu pour le Musée présente des problèmes d'infrastructure dus au niveau de la nappe phréatique qui varie avec tes marées. Le jury souligne la vulnérabilité de tout système d'étanchéité des fondations en cas de séisme et il juge approprié de prévoir un système de pompage des eaux d'infiltration.
Au point de vue construction, tous les projets sont réalisables puisqu'ils font appel à des méthodes éprouvées et bien connues des professionnels et des entreprises de la construction. L'un des projets qui propose un réseau d'escaliers, de terrasses et de pans de verre à faibles pentes au-dessus du hall central devra recevoir une attention spéciale quant à l'étanchéité des toits.
Les systèmes mécaniques et électriques sont en général bien étudiés. Tous les concurrents proposent des solutions qui économisent et récupèrent l'énergie tout en rationalisant son utilisation à l'aide de toutes les techniques connues et disponibles. Les faibles consommations d'énergie obtenues dans l'ensemble sont dues à l'emploi du verre triple, au contrôle de la fenestration et à l'utilisation passive de 1'énergie solaire.
Des solutions originales sont proposées pour tirer parti de la présence du fleuve et il est noté que les projets démontrent une bonne compréhension des lois de la thermodynamique.
Le jury a toutefois déploré dans certains cas l'absence apparente d'intégration des systèmes mécaniques et électriques avec les autres systèmes du bâtiment. Il semble, dans un cas tout au moins, qu'une solution architecturale a été développée séparément des divers systèmes relevant du génie et que ceux-ci ont dû s'y adapter après coup.
5. Calendriers d'exécution des travaux
Tous les concurrents se conforment au programme du concours quant à la date de fin des travaux. Le temps prévu par la majorité d'entre eux, pour l'élaboration des plans et devis préliminaires et leur approbation, est toutefois insuffisant. L'un des concurrents propose de commencer l'élaboration des plans et devis d'exécution dès la signature de sa convention de services professionnels, ce qui a semblé peu réaliste au jury. Les faiblesses de certaines composantes des calendriers peuvent être discutées et facilement corrigées à l'intérieur du temps prévu pour la réalisation du projet.
6. Coûts de construction
Deux concurrents ont présenté une estimation du coût de construction quelque peu inférieure au budget de construction prévu au règlement du concours. Les trois autres prévoient un coût légèrement supérieur.
La vérification effectuée par la firme d'experts-conseils retenue par le ministère révèle que tous les concurrents ont sous-estimé les coûts de leurs projets. En tenant compte des ajustements suggérés par cette firme, les dépassements possibles s'étalent de 6,2% à 13% du budget de construction.
Le projet retenu par le jury offre le plus faible dépassement des superficies de plancher et celui du coût estimatif s'élève à 9%.
CONCLUSION
Les membres du jury ont vivement apprécié l'honneur qui leur était fait de participer à la tenue du concours. Ils ont vécu une expérience enrichissante par la qualité des projets soumis à leur examen et par l'intérêt même de l'objet du concours. Les concurrents ont fait preuve d'invention et de sensibilité aux objectifs du programme et ils méritent hautement l'appréciation du jury.
Québec, le 2 juin 1981
JEAN-LUC POULIN, ARCHITECTE
Président du Jury
ANDRE FRENIERE,
Secrétaire du ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement
(Tiré du rapport du jury)
Président du jury |
Jean-Luc Poulin, Architecte
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Jury | Jean-Louis Beaulieu, Architecte |
| Michel Bonnette |
| Dimitri Dimakopoulos, Architecte |
| Paul Faucher, Architecte |
| André Frenière, secrétaire du ministère |
| Louis A. Hamel, Architecte |
| Fernand Houle, Ingénieur |
| André Juneau, Directeur |
| Jean-Pierre Lapointe, Architecte |
| Jacques Le Barbanchon, Architecte |
| Jean Moisan, Juge à la Cour supérieure |
| Bernard Montpetit, Ingénieur |
| Marcel Pageau, Ingénieur |
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05 décembre 1980 -- Lancement du concours
05 janvier 1981 -- Clôture de la phase de proposition de candidature
13 janvier 1981 -- Sélection des équipes concurrentes
11 mai 1981 -- Début des délibérations du jury
28 mai 1981 -- Fin des délibérations du jury
29 mai 1981 -- Annonce de l'équipe lauréate
19 décembre 1984 -- Inauguration du Musée
(Tiré des documents de concours)
M. Jean-Luc Poulin et autres membres du jury, Recommendation du jury concernant la tenue d'un concours en vue de la contruction du Musée National de la Civilisation, 1981
Gouvernenement du Québec, Allocution du ministre des affaires culturelles lors de la conférence de presse pour le Musée de la Civilisation, 1981, Ministère des Affaires culturelles, Québec
Gouvernement du Québec, Dévoilement de la maquette gagnante du Musée National de la Civilisation, 1981, Ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement, Québec
Gouvernement du Québec, Le Musée de la Civilisation : Un acquis culturel pour les Québecois, 1981, Ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement
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