Notre proposition se veut une interprétation contemporaine et sobre de l'architecture orthogonale issue de la culture et de la tradition monastique. Elle reprend la typologie unique de l'atrium cloître, comme coeur du parti architectural du projet.
Le cartésianisme de l'architecture est dynamisé par l'organisation en spirale des bâtiments rectangulaires (ailes) et des cheminements couverts (murs massifs) qui les relient autour de ce coeur. À partir de ce centre dynamique, les bâtiments s'ouvrent vers le paysage et les vues, l'architecture amène en son sein la flore jusque sur les toits. La nature et l'écologie s'intègrent au processus de conception.
Les murs massifs sculptés
Les murs massifs sont les éléments qui structurent le projet et le divisent dans ses zones publiques et privées. Ils rappellent la masse et la monumentalité des murs anciens des monastères. Ils sont de matériaux solides, en béton texture du coffrage brut ou en maçonnerie. Ils gèrent la transition des espaces tout en hébergeant une spécificité de fonctions et de services du projet. Leur épaisseur protège et insonorise le cloître et sert de masse thermique. L'air chaud est redistribué aux autres espaces.
La galerie et le préau sont complètement refermés sur eux-mêmes par ces murs, percés seulement de quatre ouvertures offrant une vue sans fin. À l'extérieur du cloître, ces murs-épines, s'étendent aux quatre directions et soutiennent les ailes. Les toits, les murs deviennent des terrasses, supports pour des réservoirs et la collecte des eaux de pluie et les panneaux solaires. Les espaces aux murs massifs sont les seules constructions avec sous-sol.
Les ailes
Les ailes rectangulaires hébergent la plupart des fonctions. Une façade longitudinale est contiguë au mur massif et les autres, d'aspect plus léger, s'ouvrent sur les jardins promenades. Le béton, le verre et le métal constituent les éléments d'une enveloppe durable. À l'intérieur, les murs se parent du bois régional. L'argile du site pourrait être la matière première des dalles de chauffage radiant.
Les jardins
Les extensions des murs massifs, les jardins structurés au périmètre des bâtiments, les deux cours extérieures et un jardin d'eau-marais configurent l'aménagement extérieur. Les extensions des murs massifs séparent les zones privées et publiques extérieures. Elles deviennent des colonnades, des sentiers pavés, des pavillons. Les jardins structurés sont en dialogue avec les contours des ailes, créant des niches de recueillement près des bâtiments et à l'orée de la forêt. Les cours sont des jardins publics et formels identiques en proportions au préau, reflet de l'espace intime des moines. Sur le même axe, au centre de chacune, une fontaine d'eau. Le marais d'épuration des eaux usées à l'est est un étang jardin aquatique. Tous les jardins sont composés de végétation sauvage et vivace avec un accent sur des espèces floris-tiques, aquatiques et l'herpétofaune rares et menacées.
(Extrait du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan d'implantation
- Plan d'implantation
- Coupe
- Croquis
