LE PLAN D'ENSEMBLE
Requalification urbaine et ouverture sur la ville
Pour le moment « déconnecté » de la vie urbaine, l'îlot des Palais doit recréer ses liens avec la vie quotidienne : ouvrir le site sur la ville.
L'îlot des Palais est donc composé de deux bâtiments: le Second Palais, avec sa cour d'honneur et ses jardins; et le centre d'archéologie et d'histoire, réparti entre un volume de bois qui abrite les vestiges et artefacts et des espaces souterrains qui libèrent le coeur de l'îlot et facilitent ses liens visuels et physiques avec son environnement urbain. Vu du haut des fortifications, les toit-jardins du volume de bois et des espaces souterrains complètent l'ensemble paysager.
Le Second Palais est mis en valeur et transmet toute sa charge symbolique : lieu historique et de pouvoir, au temps de la colonie française.
LE PALAIS, SA COUR D'HONNEUR ET SES JARDINS (phase 2)
Sans choisir entre l'architecture du bâtiment d'origine et celle de sa reconstruction après l'incendie de 1725, c'est dans un esprit de reconstitution épurée de l'architecture de l'époque, que le Second Palais est rebâti. Ainsi, la volumétrie d'origine est réhabilitée. Notre choix de conserver l'enveloppe du bâtiment actuel conditionne la composition des façades.
En réponse à la cour d'honneur et ses jardins, les façades sud, est et ouest respectent les éléments de composition du corps principal et de ses ailes : les façades de briques sont surhaussées et recouvertes d'un revêtement de crépis pâle; les percements ponctuels existants sont couplés verticalement par des encadrements et plaques d'acier noirs de manière à redonner la prestance et le rythme de l'alignement classique des fenêtres; au deuxième étage, des nouvelles fenêtres identiques complètent les façades.
Le toit à double versant est reconstruit sur le corps principal avec ses lucarnes. Sur les ailes, deux espaces protocolaires ouvrent la toiture avec de grandes fenêtres et terrasses, profitant des vues sur la haute ville et la falaise. Par l'usage du bois, les lucarnes, les garde-corps des terrasses et les écrans de l'entrée principale sud engagent des liens subtils avec le bâtiment de la phase 1.
Enfin, au nord, en mémoire des vues sur un parc boisé et sur la rivière St-Charles, une grande façade de verre s'ouvre complètement sur la rue des Prairies. Sur cette façade, une fresque historique, en sérigraphie sur le verre, raconte en images une ou plusieurs scènes d'époque.
LE CENTRE D'ARCHÉOLOGIE ET D'HISTOIRE (phases 1 et 2)
Le pavillon Jean-Talon et la stratification verticale de l'histoire
Inspirés de la stratification de l'histoire et des différentes traces archéologiques, nous proposons une architecture qui invite à la découverte. En lien avec notre vision d'ouverture sur la ville, cette stratification nous amène à proposer un découpage vertical du programme qui se déploie en requalifiant les liens entre l'espace public et les vestiges.
Afin de répondre à l'objectif 2008, nous proposons un projet en deux phases. En phase 1, seul un volume de bois qui protège les vestiges et abrite les aires d'expositions est déposé, avec finesse, au dessus du sol. Un espace multimédia est aménagé dans l'ancien entrepôt frigorifique, dont le sous-sol et le rez-de-chaussée sont ouverts en un seul et grand volume fonctionnel. En phase 2, les autres parties du programme sont aménagées en souterrain et complètent le projet et le plan d'ensemble, libérant le site de ses autres constructions.
Le bâtiment de la phase 1 (2008) marque à la fois sa fonction contemporaine et son époque. Le volume de bois, simple et efficace, s'inspire de la toute première construction érigée à cet endroit : un bâtiment de bois sur fondations de pierres.
Sa forme, son déploiement et sa position sur le site sont liés à notre volonté de requalifier et prendre en charge tout le secteur sud de l'îlot des Palais. Situé entre les fortifications et la cour d'honneur, le bâtiment est composé de quatre éléments, qui détachés subtilement les uns des autres, offrent des vues sur la cour d'honneur et les différents vestiges. La coupe transversale ci-après rend bien cette richesse de relations et de vues entre les espaces intérieurs et extérieurs.
1. Le volume principal, tout en bois, abrite la salle d'exposition temporaire, opaque, simple et flexible, située directement au dessus dos vestiges. À l'intérieur, des sections de verres permettent à la fois des vues surplombant les vestiges et l'entrée de lumière naturelle par le plancher.
2. L'espace-cochère et sa grande toiture complètent la définition de la cour d'honneur et marque l'ancienne entrée sud du site, reliant la Côte du Palais et le château St-Louis. Cet espace surélevé devient un lieu extérieur et couvert propice à l'animation et à l'interprétation du lieu.
3. Au sud, un grand mur de pierres répond à l'impressionnante paroi des fortifications. Détaché du nouveau trottoir de la rue St-Vallier par un bandeau vitré et horizontal, il assure un lien visuel entre l'espace public et les vestiges.
4. Un long trottoir de bois annonce et protège en souterrain l'espace de l'ancienne rue St-Vallier. Revitalisée, cette dernière reprend son rôle d'espace de circulation et de lien avec la haute ville. À l'extérieur, cet espace requalifie l'interface entre la falaise et le site de l'îlot des Palais. En contraste avec la falaise et le nouveau mur de pierres, la chaleur du bois redonne à cet espace toute sa valeur et son sens. À l'intérieur, espace d'exposition et d'observation, cette « galerie St-Vallier » s'intègre à la visite et à la séquence des espaces.
(Extrait du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Croquis de conception
- Plan
- Extrait de planche
- Coupe
- Extrait de planche
- Extrait de planche
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