Territoire d'hybridation
Quel drôle d'idée d'introduire du logement social au centre-ville! Surtout lorsqu'on sait très bien que ces terrains sont sujet à de fortes spéculations foncières donc pratiquement impensable d'y construire des bâtiments qui ne génère peu de revenu!
Oui c'est un fait. Mais également, actuellement, en tenant compte des paramètres actuels du centre-ville, aimeriez-vous y résider? Non! Le contexte est inhumain, une sorte de no man's land créer par l'austérité des lieux et l'absence de vie de quartier!
À priori, dans un contexte comme celui-ci, l'idée était d'enlever cette vision péjorative reliée l'idée au logement social afin de l'intégrer dans une zone si convoitée.
En premier lieu, il faudrait décortiquer l'idée du social. Qu'est-ce qui est sociable aujourd'hui? Ce n'est certainement pas ces immeubles où l'on est simplement un numéro juxtaposé au bouton sonnette. Et si le logement social avait également cette nécessité de vouloir décloisonner les habitudes de vie. Aujourd'hui, nous vivons dans une société qui se base sur la réussite individuelle et dont les contactes sont devenu autant virtuels que physiques. Et si on porte attention pour décortiquer ces moments en contactes; le virtuel semble de beaucoup plus intéressant que celui qui est physique. Le virtuel remplace l'instant réel.
Et si le problème venait du fait que les bâtiments soient conçus de sorte qu'ils encouragent cet isolement entre individu. Nous ne pouvons pas obliger de suivre des moeurs. Cependant, la modulation du bâti peut permettre une gestuelle quotidienne qui, au bout du compte, comme le passage de l'eau sur la pierre, laisse la marque de son passage.
En restant dans l'optique que le logement social devient indispensable au bon fonctionnement du centre-ville, il est nécessaire d'identifier outre le besoin criant de socialiser les contactes entre les gens, l'objectif physique qui permet au logement social d'être indispensable.
Dans la suite des choses, rendre le logement social tel un laboratoire ouvert sur la vie permettrait de développer ce nouveau mode de vie urbaine. Pour se faire, il faudrait tenir compte du potentiel que peut dégager un tel bâtiment au centre-ville et du site qu'il occupe.
Le site
Le site, pour sa part, est particulièrement intéressant puisqu'il permet, en se repositionnant d'avoir un lien visuel sur son ensemble par la soustraction que font les stationnements sur le bâti de l'îlot typique montréalais. Ce lien visuel fut en quelque sorte notre inspiration pour la suite des choses. En développant l'idée, ce lien est devenu un chemin, un peu comme celui que pourrait prendre une coulée de lave lors d'une éruption brutale.
Ce lien, par inversion, juxtaposition et superposition nous à donner la forme d'une énorme racine (un peut comme celui d'un haricot magique). Cette racine allait devenir le bâtiment. Un bâtiment qui se poursuivrait sur l'ensemble du site et qui, par des ramifications se rattacherait aux constructions avoisinantes. Cette forme permettra de créer un filtre entre la ville et la collectivité.
Le logement social
Par sa fonction, le logement social permet rapidement de densifier une zone. C'est-à-dire que le bâtiment comporte beaucoup plus d'occupants que des rangées de bungalows dans un quartier résidentiel. De plus, par sa superficie (±14 300m²), le bâtiment devient en quelque sorte un moteur important pour le quartier.
Étant donné son importance, nous avons poussé l'idée à ce que le bâtiment devient non seulement un espace habitationnel avec une mixité des usagées (familles avec faible revenu, étudiants, artistes, jeunes professionnels et personnes âgées) mais également en liant les occupants du bâtiment entre eux par la rencontre d'action dans divers usages reliés au bâtiment (services communautaires, jardin agricole, marché maraîchère, centre de réinsertion sociale, atelier d'artiste et commerces occupés par les usagés du bâtiment). Le logement social n'est plus statique mais prend une forme dynamique sous l'image d'une hybridation de ses fonctions.
Dans la même optique, le bâtiment devient également autonome d'énergie et redistribue ses surplus aux bureaux et aux commerces avoisinant. Ainsi, le bâtiment ne serait plus vu comme une obligation de charité humaine envers la société mais plutôt comme une ressource rentable et nécessaire au bon fonctionnement du centre-ville; il devient autonome face à sa rentabilité, autonome face à l'utilisation des ressources énergétiques mais également permet la rencontre de ses occupants selon les diverses actions entreprises dans le bâtiment.
Logement
Le but était de créer une unité standardisée où l'on rajoute un ou des éléments pour compléter son usage. Par exemple, le studio représente l'unité standard. On y rajoute une chambre pour faire un appartement 1 chambre. Pour un deux chambres, on ajoute un étage de la même taille que l'unité du studio. Pour un trois chambres, on rajoute la même composition que celle du un chambre au studio mais on y ajoute également l'étage du deux chambres. Ainsi, tous les modules sont standardisés facilitant ainsi le procédé de préfabrication.
Le logement est également vu comme unité de l'ensemble du bâtiment. C'est l'usage combiné de chaque logement qui permet au bon fonctionnement du complexe. En effet, chaque logement est vu comme une batterie dont l'ensemble peut produire un surplus d'énergie.
Coursive extérieure (ruelle dans le bâtiment). Permet une double orientation; cela facilite la ventilation naturelle du logement.
Balcon communautaire et individuel (donner le choix entre l'intimité et la vie de quartier)
Les énergies renouvelables
* Toiture verte qui jardine; une toiture avec des jardins communautaires pour une culture alimentaire destiné aux résidents du complexe. Des serres sont disposées dans le complexe afin de jardiner toute l'année! Également le surplus peut être vendu au marché dans le complexe.
* Panneaux solaires solaires; Le site est propice à l'ensoleillement. Des panneaux photovoltaïques et thermiques peuvent produire l'énergie nécessaire aux logements et aux commerces du complexe. Dans un futur rapproché, un surplus pourrait être envisagé et revendu aux commerces et bureaux avoisinants.
* Cheminée solaire et Bourse du carbone : Chaque logement est muni d'une cheminée solaire qui permet de refroidir ou de chauffé le logement et ce en utilisant peu d'énergie. Ce système sert également à refroidir ou chauffé les bureaux et commerces adjacents. De ce fait, cela diminue l'énergie nécessaire au fonctionnement du centre-ville.
* Bassins de rétention des eaux; permet une récupération des eaux de pluies et des eaux grises pour des fins domestiques.
* Mur végétal; un écran contre la pollution (poussière et bruits) et écran contre la surchauffe solaire l'été.
* Bâtiment détaché du sol permet de réduire les impactes de construction au sol. Permet également de retrouver une biodiversité de la flore et de la faune au centre-ville.
En fin de compte, le logement social au centre-ville n'est plus perçu comme une nuisance mais plutôt comme un outil de développement indispensable du centre-ville. C'est le territoire d'hybridation.
(Texte du concurrent)
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