POTENTIEL BIOMIMÉTIQUE
Avec ses mauvaises habitudes de production, de consommation et de dépenses, la société occidentale engendre une énorme quantité de gaspillage. Ce mode de vie, unanimement pris pour acquis, n'est que rarement remis en question. Lorsque l'on prend conscience de ce gaspillage, il devient évident que les mêmes résultats pourraient être obtenus avec des dépenses moindres, ou alors, en dépensant autant, on pourrait parvenir à d'avantage de résultats.
Les grandes villes des pays développés sont très riches en potentiels non utilisés (économiques,énergétiques, urbains, sociaux, architecturaux, etc). Leur grande concentration d'activités engendre de grandes dépenses énergétiques. Comme dans tout système complexe, ces dépenses énergétiques ne sont pas rentabilisées à cent pour cent, de nombreuses pertes surviennent durant les échanges.
« Pour un écologue, notre civilisation serait de type 1, un écosystème pionnier [...] Caractérisés par une faible diversité, une utilisation gourmande des ressources nutritives, ils grandissent vite tout en consommant beaucoup d'énergie et en produisant de nombreux déchets. »
implantation du 3e type
La nature, par contre, dans son fonctionnement global, occasionne beaucoup moins de pertes énergétiques parce que les différents systèmes qui la composent sont en équilibre. Cet équilibre, appelé écosystème, est obtenu grâce à un échange de sous-produits (sortie) profitant aux différents organismes qui les réutilisent en tant que matière première (entrée).
« On trouve des écosystèmes matures dans la nature, les récifs coralliens et la forêt primaire en sont des exemples. Ils sont dit de type III, c'est-à-dire qu'ils s'auto organisent en une communauté intégrés et diversifiée d'organismes, avec un but commun : se maintenir en un endroit donné et utiliser le mieux possible les ressources disponibles en tenant compte du « long terme ».
Ceci signifie que la perte énergétique d'un organisme sert à en alimenter un autre. Pour parvenir à cet équilibre complexe, les relations qui existent entre ces différents systèmes sont des relations de symbiose, de parasitisme, de mutualisme, de commensalisme, etc.
« Ce que fait la nature :
-Elle transforme les déchets en ressources
-Elle tisse au maximum les liens de coopération
-Elle optimise plutôt que maximise
-Elle est économe avec ses ressources et ne les épuise pas »
Nous tenterons donc de nous inspirer de ce principe d'équilibre pour inventer un organisme tirant partie des potentiels disponibles en milieu urbain. Cette démarche est tout particulièrement fondée dans le contexte du logement social, subventionné, devant permettre à des personnes à faible revenu, d'accéder à un logement adéquat. Ainsi, le projet pourrait participer à cette dynamique d'ensemble et lui-même générer des potentiels dont le système urbain bénéficierait.
Potentiel, définition : capacité d'action et de production
Dans le domaine de la médecine, un potentiel est ce qui est en réserve, qui peut se déclancher à tout moment. Dans le domaine de l'urbanisme, le potentiel est une puissance disponible qui n'a pas d'effet actuel.
Potentiel économique:
Entrée : Vente d'espace pour la publicité, subventions, dons
Sortie : Création d'un pot commun (coopérative d'habitation), création de commerces de proximité
Potentiel énergétique :
Entrée : Géothermie, soleil, vent, ventilation du métro, ventilation des bâtiments, ondes.
Sortie : Création de potentiel énergétique
Retour d'investissement aux habitants.
Potentiel écologique :
Entrée : récupération de matériaux, chaleur, réutilisation des eaux grises
Sortie: diminution des déchets, utilisation des déchets organiques (compost, méthane, etc.), proximité du lieu de travail, ce qui diminue les déplacements.
Potentiel urbain :
Entrée : proximité du centre ville, réseau sous terrain, transports en communs, places publiques
Sortie : densification, présence permanente, sécurité
Potentiel social :
Entrée : proximité de différentes couches sociales
Sortie: insertion d'une nouvelle couche sociale qui augmente la mixité du quartier.
Potentiel politique :
Entrée : tirer parti des politiques de logement social en vigueur
Sortie : retour de la politique des logements sociaux, de création de biens communs au détriment des condos des promoteurs qui envahissent la ville.
Potentiel architectural :
Entrée: un secteur dense, de forte activité, hétérogène, nombreux terrains vacants.
Sortie : rehausser la qualité et la quantité des constructions dans le quartier, effet d'entraînement.
Logement social au centre ville
Un projet de logements sociaux dans ce secteur du centre-ville offrirait une occasion de densifier les espaces interstitiels d'une façon généreuse, humaine et efficace. Le site proposé, à la fois dense et clairsemé, contient un lot de sous-programmes créées dans « l'entre deux façades », entre les rues Ste Catherine et René-Lévesque. Cette jungle urbaine, pleine de potentiels, pourrait abriter une nouvelle couche sociale, devenir un nouveau sol commun.
(Texte du concurrent)
15 numérisés / 14 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Extrait de planche
- Extrait de planche
- Extrait de planche
- Extrait de planche
- Extrait de planche
- Fiche descriptive
- Fiche descriptive
- Fiche descriptive
- Fiche descriptive
- Fiche descriptive
- Fiche descriptive