centre.SYMBIOSE
Le centre-ville de Montréal est aujourd'hui associé aux activités économiques et commerciales et son identité reste floue, puisqu'il est occupé par une population temporaire. Le centre est fait pour travailler, magasiner ou se divertir, et est occupé par une masse en mouvement et en renouvellement constant. Il est donc essentiel d'apporter un caractère permanent dans l'insertion d'espaces résidentiels dans le centre, d'autant plus lorsqu'il est question de logement social. L'intégration d'un quartier résidentiel dans le centre que l'on connaît présentement permet dans un premier temps de diversifier les usages. D'autre part, l'image du centre-ville peut être revitalisée par ses nouveaux résidants.
L'intégration et la mixité sociale sont des éléments clés afin de créer un « quartier » et non pas un « ghetto ». Le principe de la symbiose s'est révélé le plus pertinent afin de qualifier le geste architectural et urbanistique proposé. En effet, afin d'ajouter des logements sociaux, il ne suffit pas uniquement d'en construire ou de faire place à cette population dans le besoin. Il faut plutôt penser à l'ensemble du quartier qui en résultera. Ainsi, la symbiose entre les différentes classes sociales permet de justifier l'aménagement et l'instauration de nouveaux services à la communauté. Il s'agit d'une accentuation de chaque élément qui se décompose et se recompose dans sa totalité et son unité. Les logements aident donc le centre-ville en le densifiant, mais aussi en le dotant d'une population permanente qui en portera l'identité.
Constats montréalais
Les ruelles font et ont toujours été partie importante du paysage architectural montréalais. Malheureusement, la déstructuration du centre-ville offre plutôt des trous béants, de grands espaces ouverts à la multiplication des stationnements. En voyant différemment l'espace existant, il est possible de se réapproprier l'intérieur des îlots pour en faire de nouveaux lieux de transit ainsi que des espaces¬¬ de vie pour les résidants du quartier. Le rapport à la rue est ainsi transformé, et c'est plutôt par les nouvelles ruelles que l'interaction entre l'habitat, l'espace public et la communauté se fait. Le langage architectural adopté à l'intérieur de l'îlot diffère de celui sur rue, afin de bien distinguer le rapport avec l'espace public. Bien qu'ils soient ouverts au public, les parcs créés dans les ruelles intérieures donnent une dimension plus humaine à chacun des îlots, c'est-à-dire à l'échelle de la communauté.
L'itinérance est un phénomène social très difficile à gérer. Aussi, les parcs et autres espaces verts semblent être le lieu de rassemblement des itinérants, créant un malaise dans l'appropriation des lieux publics par les habitants de la rue et les résidants d'un quartier. Un centre pour itinérant au centre-ville pourrait être une partie de la solution à ce problème en permettant aux gens dans la rue d'avoir un centre où être accueillis, autant de jour que de nuit.
La symbiose dans le temps et l'espace
Chacun des îlots du quartier est repensé selon les principes suivants : respect de l'existant, densification, nouvelle utilisation de l'espace. En conservant le bâti existant, on ne modifie pas la vocation actuelle du quartier, mais on propose plutôt une insertion graduelle parmi l'architecture présente. Le projet peut se faire par étape dans le temps et dans l'espace. L'ajout de nouveaux bâtiments permet de restructurer les rues du quartier, tout en conservant l'activité commerciale aux premiers niveaux.
Dans cette optique, les interventions apportées dans la zone ciblée ne doivent pas être vues comme une finalité. Un développement trop marqué qui délimiterait un quadrilatère associé aux logements sociaux nuirait à l'intention de créer un dialogue entre cette zone et le reste de la ville.
Annexe panneau A
Les nombreux terrains vacants servant de terrain de stationnement sont réutilisés afin de densifier chacun des îlots. Par contre, puisque les stationnements sont indispensables aux usagers du centre-ville, ils sont re-localisés en souterrain les parcs et différents espaces publics créés. On conserve donc le même nombre d'espace de stationnement, tout en en rajoutant quelques-unes pour les nouveaux résidants. (1 case pour chaque 2 logements créés).
Annexe panneau B
Le langage architectural de cet îlot peut être modifié dans le temps et selon le type d'habitation voulu dans les nouvelles constructions. Il faut par contre prendre en considération que l'esthétique peut varier d'un îlot à l'autre afin d'éviter d'uniformiser le quartier dans son ensemble et qu'on associe par la suite un certain type d'architecture à du logement social. La variété dans le traitement architectural et le traitement des espaces publics est favorable afin de permettre de créer une diversité dans l'unicité.
Annexe panneau C
L'unité d'habitation est créée selon un module de 4m X 8m, empilable et modulable selon les besoins. Il est ainsi possible de varier la grandeur des logements, et du même coup le nombre d'habitants par unité : du logement pour personne seule, en couple ou avec enfants. Des terrasses extérieures sont intégrées aux unités et il est même possible de créer des espaces extérieurs communs à tous les locataires d'un même niveau. Aussi, les coursives extérieures sont un moyen efficace de permettre de la luminosité à l'intérieur des logements ainsi qu'une certaine indépendance de chacune des unités d'habitation.
(Texte du concurrent)
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