Un premier geste est inscrit dans la forme du bâtiment qui exprime la fonction d'un édifice public et qui, au niveau urbain, joue un rôle de signal, renforçant ainsi le caractère de la rue Saint-Jérôme et marquant l'amorce de l'axe mer-rivière le long de la rue Otis. Le bâtiment forme un «T» inversé dont l'angle droit, orienté vers le nord, s'ouvre sur le fleuve et délimite ainsi une place qui se veut le prolongement extérieur de l'accès donnant sur la rue Otis.
De la rue Saint-Jérôme, le hall d'entrée de la bibliothèque dégage toute la hauteur de l'édifice et ouvre du même coup, une perspective sur le fleuve et la rivière. La Maison de la Culture prend là tout son sens, en joignant avec souplesse l'étage de la bibliothèque au niveau inférieur qui est destiné aux arts visuels par un escalier ponctué d'un jeu de niveaux décalés facilitant les échanges entre usagers.
L'architecture de la Maison de la Culture s'impose par son caractère contemporain, tout en respectant le voisinage. Elle se distingue par l'emploi de formes et de matériaux puisés à même le répertoire de l'architecture traditionnelle de la région: la pierre ou le béton pour constituer l'assise du bâtiment, la brique et le verre, en alternance, pour l'ensemble des murs extérieurs, le zinc en feuilles comme matériau d'appoint pour rehausser les saillies au toit et les corniches.
(Tiré de la revue ARQ no.86 1995, p.28)
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