Musée National des Beaux-Arts du Québec : Projet d'un nouveau pavillon
La vision du nouveau pavillon du Musée national des beaux-arts du Québec s'inspire de l‘image d'une promenade dans le Parc des Champs-de-Bataille avec ses grands espaces verts, son couvert végétal magistral et ses sentiers sinueux offrant des perspectives inédites et spectaculaires. Alors que le Musée était à l'origine un bâtiment dans un parc, le nouveau pavillon devient le parc à la manière d'un Land-Art.
Vus du haut, les pliages des toitures vertes du pavillon s'inspirent de l'origami et la création de vides entre les plis et replis emprunte aux gestes du découpage de papiers, pour créer la découpe volumétrique. Ainsi, les Plaines d'Abraham deviennent un gigantesque aplat vert et texturé déposé sur un socle de pierre, que l'on plie, replie et découpe pour former le nouveau pavillon. Les pliages deviennent des toitures vertes et des murs à opacité variable tandis que les découpages créent des zones continues de traverse où circulent l'espace, l'air, la lumière et le visiteur.
Le concept s'articule à l'aide de deux volumes placés à angle qui délimitent avec l'église et le presbytère, le périmètre de la cour intérieure. Du côté sud du site, dans l'alignement du presbytère, un premier volume cubique abrite les galeries superposées et l'auditorium en sous-sol. Il s'élève à la hauteur du faîte de la toiture de l'église. Le second volume, à l'ouest, s'inscrit dans un rectangle irrégulier allant de la Grande-Allée jusqu'à la limite sud du site. A la manière d'une nef, il abrite principalement les espaces publics, halls, promenades et circulations. Sa hauteur, variable, s'aligne avec le niveau haut du presbytère pour rejoindre celui du volume arrière. Au-dessus de la jonction des deux volumes soit au coin sud-ouest du site, s'articule un élément signalétique qui entame un dialogue avec le clocher de l‘église, la tour d'observation de l'ancienne prison et les autres éléments verticaux autour du site.
Cet élément qui surplombe la cime des arbres abrite un espace ouvert et emblématique voué à l'orientation, l'observation et la contemplation. Tous ces volumes programmatiques sont coiffés et reliés par les pliages des toitures qui se déploient et unifient le bâtiment.
La cour intérieure conserve son périmètre actuel en y ajoutant le dégagement complet du transept ouest de l'église. Elle se transforme en trois dimensions en se déployant vers le bas pour rejoindre le foyer de l'auditorium et ainsi apporter lumière naturelle et vues à l'extrémité nord du corridor souterrain. Des gradins gazonnés y sont aménagés pour former une agora permettant la tenue de performances extérieures ou le visionnement nocturne d'oeuvres cinématographiques actuelles et d'art multimédia. Cette chambre extérieure offre en outre la possibilité de mettre en valeur ou de rappeler les vestiges d'anciennes constructions érigées en cet endroit.
De façon générale, l'orientation du bâtiment, la conception des façades et la disposition des espaces intérieurs sont directement liées aux objectifs bioclimatiques. Elles visent une économie des ressources, une diminution de la pollution de l‘air et de l'eau, une réduction de l'empreinte de carbone du bâtiment et un souci de la qualité de l'air intérieur. Le projet utilisera des stratégies telles que la réutilisation de matériaux provenant de l'édifice existant, le choix de matériaux locaux sains et durables ou recyclés.
(Tiré du texte du concurrent)
Critère 1 :
Ce projet a surpris le jury au niveau de l'échelle du plan masse du bâtiment alors que sa complexité volumétrique met en question son ouverture avec le contexte environnant.
Le parti sculptural adopté occulte la vision conceptuelle recherchée, laquelle apparaît comme une agglomération d'intentions difficilement adaptables pour l'évolution future du projet.
La complexité et l'échelle du projet rend le concept difficile à apprivoiser et à découvrir.
Aveugle sur son environnement, le parti relève plus de la sculpture que d'une réponse à un enjeu d'insertion urbaine et patrimoniale.
Critères 2 et 3:
L'énergie déployée en volumétrie contribue à créer un effet d'attentes non-résolues dans les intérieurs proposés.
(Tiré du rapport du jury)
33 numérisés / 25 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Schéma
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Schéma
- Schéma
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Coupe
- Élévation
- Élévation