Agrandissement du Musée national des beaux-arts du Québec
Le nouveau pavillon préserve le périmètre de l'ancien cloître, conservant la cour historique tout en l'ouvrant visuellement à la ville et au paysage voisin. Le lancement du volume sur Grande-Allée crée une réponse au clocher de l'église, tout en révélant un espace public invitant sous les salles d'expositions. À son extrémité opposée, l'enfoncement du volume minimise la présence du bâtiment vers le territoire fédéral et le contexte historique. Les volumes submergés ouvrent la cour vers le parc, simultanément abritée et ouverte, révélant le clocher de l'église au Parc des Champs-de-Bataille, tout en complétant la cour.
L'inclinaison du bâtiment crée une continuité visuelle sous la rue Georges VI. La simplicité de la forme et le choix des matériaux reflète la sensibilité québécoise alors que le geste de plonger sous la rue transforme la simple superposition des galeries en une sculpture abstraite. Une architecture si bien intégrée qu'elle se démarque.
Le nouveau pavillon est organisé le plus clairement et simplement possible. Les gens parcourent le « ventre » du volume pour entrer dans le généreux hall central. Ce vaste espace aux proportions industrielles s'étire de la Grande-Allée jusqu'au pavillon Charles-Baillargé, accueillant toutes les fonctions publiques telles que la billetterie, le vestiaire, la boutique, etc.
Au milieu du Grand hall, là où l'inclinaison du volume touche le sol, l'espace principal s'ouvre vers le ciel, révélant une cascade de galeries d'art de haut en bas, où la plus vaste galerie d'exposition temporaire se prolonge sous la rue pour se connecter avec les pavillons existants. Le bâtiment est essentiellement un grand espace public éclairé zénitalement et couvert d'une succession de salles d'exposition qui surplombe le parc.
La simplicité de la géométrie (une boîte) et des matériaux (bois, béton, verre), combinée avec un généreux geste (l'inclinaison) permettent aux espaces publics de s'étendre au-dessus et en-dessous du Musée, et assure la création d'une identité architecturale forte avec des technologies simples et des moyens limités. Un concept qui respecte le budget.
Le nouveau bâtiment est conçu comme un cadre ouvert qui donnera toute la souplesse et la versatilité nécessaires pour les agencements d'exposition. Les deux façades principales sont conçues comme des fenêtres gigantesques révélant l'évolution du contenu intérieur. D'un côté, les visiteurs du Musée seront en mesure d'apprécier le panorama fantastique du Parc des Champs-de-Bataille, et de l'autre côté, la rare vue sur l'élévation de l'église et la cour du couvent.
Les deux toits en pente serviront de points de rencontres informelles dans la vie quotidienne des gens de Québec. La pente extérieure deviendra un choix naturel pour les gens de tous âges de s'attarder et de profiter d'une vue impressionnante sur le Parc des Champs-de-bataille. La pente intérieure sera disponible pour le personnel et le public lors d'événements spéciaux, de lancements, de concerts, etc.
Dans un souci de répondre à des objectifs écologiques, la forme permet l'intégration aisée de stratégies bioclimatiques. L'inclinaison des volumes permet une récupération des eaux de pluie et de fonte à leur base. Ces bassins permettent de tempérer l'apport d'air neuf minimisant ainsi les charges de climatisation et de chauffage. Les vastes espaces intérieurs permettent la ventilation naturelle, alors que les parois vitrées permettent un ensoleillement naturel mettant en valeur la structure en bois d'oeuvre apparente. L'ensemble des stratégies ainsi que l'attention portée au choix des matériaux confirment la volonté de marquer le bâtiment comme une icône de développement durable.
(Tiré du texte du concurrent)
Critère 1:
La volonté de prolonger le parc a créé un geste très fort au plan formel, qui surprend mais suscite de nombreuses questions.
Au plan urbain, le volume dégage une place invitante initiant la visite à travers le pavillon et vers le reste du Musée.
Le traitement architectural proposé s'inscrit difficilement dans le site alors que l'utilisation du bois à l'intérieur contribue à enrichir les espaces intérieurs.
Critère 2:
Il y a beaucoup d'effort dans la forme mais elle ne répond pas aux attentes du programme en termes d'insertion et de fonctionnalité; la segmentation des deux (2) volumes complique la fluidité de l'organisation spatiale et des circulations; elle offre un environnement peu flexible pour le Musée.
(Tiré du rapport du jury)
30 numérisés / 25 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Coupe
- Coupe
- Schéma
- Axonométrie
- Élévation
- Élévation
- Photographie de maquette