La sphère, expression même du Planétarium, a comme complément son support et son enveloppe. Telle une mini planète ramenée sur terre, elle est sous observation dans un écrin. Ce boîtier a sa forme propre qui correspond à la réalité cartésienne locale. Le cube, pour des raisons évidentes, nous semble être la forme orthogonale la plus appropriée à contenir une sphère. Sa paroi translucide et dématérialisée laisse toutefois voir son contenu mettant en lumière le contraste des deux univers formels.
Le cube est composé d'une structure de trente mètres de côté enfoncée de six mètres dans le sol, c'est-à-dire jusqu'au niveau 100 de la dalle du stationnement existant. La partie aérienne du cube a vingt mètres de hauteur rehaussée d'une structure ajourée de quatre mètres de hauteur dissimulant une mécanique à fonctionnement passif et des constructions hors toit qui sont ainsi soustraites à la vue à partir du mât du stade. Mises à part les performances techniques, et pour des raisons de réalisme constructif, l'enveloppe est celle d'un bâtiment conventionnel avec un revêtement métallique extérieur non conventionnel. Appliqués en surplomb, des panneaux de mousse d'aluminium donnent une texture uniformisée sur toutes les surfaces du cube, qu'elles soient opaques, vitrées ou ajourées et contribuent à la dématérialisation du cube par la transparence qu'elle procure le jour et les effets lumineux qu'elle permet la nuit. La sphère intérieure ainsi perçue à travers le cube immatériel évoque de façon éloquente la rencontre entre la poésie de l'apesanteur et la réalité scientifique de la gravité.
Sur l'esplanade minérale, le cube voit émerger à ses côtés une seconde sphère. Celle-ci est recouverte d'une pellicule métallique réfléchissante, tel un objet de curiosité ornant un jardin, elle projette une vision déformée de son environnement et réfléchit le ciel. Elle est un repère. Entourée de son plancher de verre, elle ne laisse pas douter d'un accès sous la dalle qui la cintre comme un anneau de Saturne.
Entre la sphère cubique et la sphère émergeante, le visiteur subit une force d'attraction qui le mènera à traverser la paroi de verre de l'entrée derrière laquelle se trouvent les fonctions d'accueil. Dans l'interstice entre la dalle minérale de l'esplanade et la plaque végétale des terrains sportifs, l'aire ouverte du hall d'accueil et de la salle des pas perdus forment le lieu de rassemblement, de départ et d'arrivée d'un parcours hors du commun que constituera la visite du Planétarium. Depuis la salle des pas perdus, le visiteur pourra visualiser le circuit qu'il voudra emprunter pour accéder aux deux théâtres des étoiles, la salle d'exposition et les diverses activités publiques qui lui seront offertes. Au centre, le double escalier hélicoïdal assurera le lien vertical, donnant accès à la salle d'accueil des groupes située au niveau 100. Il sera aussi le point de départ vers le second théâtre des étoiles dont on aperçoit le dôme flottant sur l'esplanade extérieure. Au centre de l'escalier, un afficheur matriciel globulaire donne en temps réel les nouvelles du monde de l'astronomie, ces nouvelles tourbillonnent en trois dimensions et accompagnent le lecteur dans son parcours vertical. L'axe du tunnel lumineux menant au théâtre est aussi celui du lien avec le Biodôme et sur lequel donne l'amphithéâtre partagé entre les deux institutions.
(Tiré du texte du concurrent)
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- Plan
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- Coupe