Théâtre du Vieux Terrebonne
L'état des lieux :
Il ne fait nul doute que la qualité patrimoniale du Vieux Terrebonne est singulière. Par l'authenticité de sa restauration matérielle mais plus encore par l'intégrité paysagère dont elle jouit, l'ensemble remarquable de l'île-des-Moulins, l'hôtel de ville et la promenade verte qui les inclut instaure à notre avis un lien plus que fonctionnel entre ces institutions. Ces lieux, et les différentes institutions qui s'y sont manifesté au long des siècles ont tous abordé une relation intime avec l'horizon de cette rivière mouvementée. Le mécanisme au fil de l'eau du moulin, le barrage, la salle de lecture de la bibliothèque, le porche de l'église disparue, la façade de l'hôtel de ville et même la position axiale et dominante de l'église y ont tous interpellé cet horizon. Si tant de théâtres naissent d'une essentielle préoccupation pour la théâtralité urbaine, le parcours initiatique, le mystère, la passion, le drame, il en est peu qui puissent ainsi conjuguer ces concepts architecturaux au pouvoir évocateur du périple. Certains diront que c'est là l'affirmation du destin particulier de la seigneurie Masson qui a vu tant de voyages et d'explorations réels ou imaginaires la prendre pour quai d'envoi. Mis en scène sous l'effet à la fois centrifuge et à la fois centripète d'une toiture miroitante et d'un socle d'emprise technique, les volumes fonctionnels sont mis en relation entre eux et avec l'horizon et créent autant de creusets scénographiques pour le spectateur urbain. À ce jeu se prêteront passerelles et escaliers, bistro et pistes de promenade, marquises et balcons. Par ces dispositifs, l'édifice, tentera d'interpeller la rivière bien sûr, mais également la commerciale rue Saint-Pierre par une vaste esplanade urbaine; la vénérable maison Bélisle par un long emmarchement vers la rivière telle l'ancienne rue de la fabrique; la paisible domesticité de la rue Sainte-Marie par une bande d'habitation; le stationnement par une façade vibrante qui convie au spectacle improvisé de l'entrée des artistes, et enfin le lumineux jardin par des parois sobres de pierre.
Concept technique de la salle :
Pour répondre aux besoins et exigences d'une programmation diversifiée et afin de porter ce nouveau lieu de spectacles bien au-delà des limites actuelles, nous avons opté pour la cagede scène de 60'-0". Ce faisant, la construction du 2ième balcon, le « paradis», s'impose pour offrir une occupation de salle de 300,450 et 600 personnes et pour assurer la proximité de tous les spectateurs du nez de la scène (17,4m. max.). Cette configuration requiert le positionnement de la régie au parterre afin de dégager les angles de vues du régisseur, assis ou debout, vers la tête et le nez du cadre de scène. Les sièges ont tous une vue dégagée vers le point P et aussi vers les yeux d'un acteur juché sur un décor au fond de la scène. Les locaux de services ont été adossés à la cage de scène et s'ouvrent sur elle comme une troisième coulisse d'où acteurs et décors peuvent émerger. Des passerelles techniques permettent l'accrochage des projecteurs à 45° et 60°. En outre, afin d'assurer la convivialité, l'intimité et le rapport acteur-spectateur, d'améliorer les angles de vue et de réduire le volume de la salle, nous proposons une configuration des sièges en goutte d'eau cintrée. Afin d'offrir un confort ambiant exceptionnel, nous proposons une ventilation par les sièges dont les différents plénums seront desservis par un anneau de ventilation extérieure, placé sous les passerelles et le plancher du foyer. Le foyer surélevé permettra la distribution mécanique, électrique et scénographique partout dans l'édifice. Profitant de ce socle qui se rend à la rivière, l'air sera acheminé par ventilation naturelle sous l'effet des vents dominants d'ouest et extrait par effet de cheminée vers l'est.
(Tiré du texte du concurrent)
4 numérisés / 3 accessibles
- Planche de présentation
- Extrait de planche
- Extrait de planche