"Le site de l'ancien centre civique et institutionnel de la ville est le théâtre d'un véritable travail de consolidation du Vieux-Terrebonne. La présence et la nature de la rivière des Milles-Îles, de l'île des moulins, de la rue Saint-Pierre et du parc Masson sont à l'origine de cette transformation. Le nouveau théâtre est à la fois issu de considérations écologiques, de la volonté de tirer parti des caractéristiques urbaines du Vieux-Terrebonne et, surtout, de celle de créer l'espace magique d'un foyer ouvert sur la rivière et d'une salle généreuse et intime.
Un théâtre écologique et un nouveau jardin public
Le théâtre est recouvert d'une toiture végétale qui, à partir du boulevard des Braves de l'île des Moulins, se soulève vers la rivière. Ce nouveau jardin public s'inscrit dans le prolongement du parc Masson et se transforme en un amphitéâtre extérieur dont la scène est située à l'amplacement de l'ancien parvis. En hiver des glissades sont organisées sur le toit du théâtre. Le jardin-couverture abrite le théâtre, il en préserve la fraîcheur en été et la chaleur en hiver. Il s'agit d'un toit planté qui permet à la fois de bien isoler le théâtre, de contrôler la gestion des eaux de pluie et de donner à la ville un grand espace vert. Des moulins des siècles passés au nouveau théâtre, du harnachement de la rivière au traitement écologique d'un programme - isolation naturelle, mur double-peau, mur vivant, pré-chauffage et pré-refroidissement naturel de l'air frais-, Terrebonne transforme sa relation au territoire.
La place urbaine
L'alignement de la rue Saint-Pierre, tel qu'il existe à l'est de la rue Sainte-Marie, est prolongé jusqu'à la place qui marque l'entrée du théâtre. La perspective de la rue Saint-Pierre et de ses cafés est ainsi ouverte sur cette place qui est également reliée à la maison Perra. Au niveau du hall d'entrée, les espaces d'administration, au niveau de la scène, se trouvent les espaces de support.
La promenade au bord de la rivière
L'axe institutionnel et culturel du Bas-de-la-côte reprend vie sur la promenade qui longe la rivière et la grande façade vitrée du foyer et qui relie la bibliothèque, le théâtre et l'hôtel de ville. La promenade bordée du peupliers intègre la piste cyclable, des jeux extérieurs, des bancs ombragés, l'accès au stationnement et, au niveau du foyer, le café.
Le foyer traversant et la salle du Vieux-Terrebonne
Traversant de la vile à la rivière, le foyer est largement ouvert, côté sud, sur la vue magnifique qu'offre la rivière, l'île Saint-Jean et l'île des Moulins. De nuit, son grand mur vitré joue également le rôle signalétique d'une lanterne illuminée. De plus, l'orientation sud-sud-ouest du mur dont la composition est modifiée selon qu'il longe le foyer (double-paroi équipée de volets programmables permettant l'éclairage et la ventillation/climatisation naturels), la salle (mur vivant filtrant et humidifiant l'air composé, du côté intérieur, de plantes et d'eau et, du côté extérieur; de Kalwall avec insertions de verre et de vignes) ou la scène (mur maçonnerie et vignes) permet de tirer un parti optimal du potentiel de l'énergie solaire. Les finis de la salle sont chauds et feutrés. L'intimité de la salle est intensifiée par la présence de baignoires qui entourent le parterre et qui brisent la frontalité. Les spectateurs font ainsi partie du spectacle. L'enfouissement partiel de la salle accentue encore davantage son caractère intime et permet l'isolisation optimale de ses murs extérieurs. De plus il permet d'intégrer directement à l'infrastructure l'installation des systèmes de pré-chauffage et le refroidissement naturel de l'air frais.
Des haies vives
Des haies vives formées de verge d'or et de bouleaux ordonnent le stationnement. Elles sont plantées dans des cuvettes qui recueillent les eaux de pluie. Le drainnage du stationnement est favorisé par l'inclinaison de sa surface vers la rivière et le quai de chargement du théâtre. Cette inclinaison contribue à isoler subtilement la surface de stationnement de la futaie et de la place et à renforcer l'articulation du relief du terrain."
(Tiré de ARQ, août 2002, p.10-11.)
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- Extrait de planche
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