Le concept Ligne de site s'appuie d'abord et avant tout sur une con¬science aiguë des zones d'interaction et d'influence entre le musée et sa communauté culturelle.
L'appel à ce concours d'idée indique avec justesse que le projet devra témoigner de la cohésion entre le développement du pôle muséal et ses zones d'influence. La vitalité culturelle de Québec réside effectivement dans les liens qu'entretient le musée avec la communauté des créateurs, des organismes de production et de diffusion du quartier culturel de Qué¬bec, le quartier Saint-Roch dont on connait l'histoire et le développement majeur au cours des années 90. Montcalm constitue un lien essentiel entre ces pôles, un lien vivant, à l'image de cette vie culturelle. L'idée qui nous anime est celle de vecteurs, de circulation d'énergie, de forces vives.
On circule dans Montcalm pour sa convivialité, ses services et, surtout, son échelle humaine. Nous avons tenu compte de ces qualités incontourn¬ables, du patrimoine paysager et architectural d'un quartier dont l'essence est déjà bien affirmée. Par ce geste fort, nous instaurons un nouveau car¬actère identitaire, favorisant son développement et son épanouissement.
LIGNE DE SITE souligne tout d'abord l'importance du pôle muséal par la mise en place d'un élément signal et métaphorique au coin Grande-Allée et Cartier : une immense aiguille, étincelante le jour et lumineuse le soir, un objet qui s'élance avec sa silhouette fine et dynamique tel un phare, et indique la présence d'un pivot culturel. L'aiguille devient le lien visuel en¬tre la rue Cartier et le musée. Sur le plan symbolique, elle fait référence à l'action d'aiguiller, d'orienter, de canaliser. C'est à partir de l'aiguille que se dessinent des vecteurs dans le paysage. Sur la rue Cartier et dans les environs, on perçoit des formes de couleur vive, comme autant de points dans le parcours piétonnier, qui indiquent une direction à suivre. Ce sont des volumes tridimensionnels qui surgissent, interpellent l'oeil et pointent des lieux de vie, de culture, d'animation. Ils agissent tels des relais qui nous guident entre le coteau Sainte-Geneviève, son parcours et le mu¬sée. Autant d'invitations à intégrer l'art au quotidien. Art public éphémère, mosaïculture, mur d'eau, ponctuent également, au fil des saisons, ce pay-sage vivant.
L'introduction de ces volumes permet de mettre en valeur des éléments vivants du quartier et de sa périphérie: ici un parc, là une place. Plus loin ils attirent l'oeil à bonne hauteur sur un élément architectural. Ils peuvent être l'occasion de créer de petites places, des aménagements paysagers, ou encore d'introduire des éléments suscitant la curiosité et le questionnement. Ces éléments, qui semblent pousser dans le paysage et l'accompagner, remplissent des fonctionnalités diverses : on peut s'y asseoir le temps d'un rendez-vous, plus loin ils se transforment en abris-bus, dans une ruelle on les voit suspendus et ils créent alors des liens inattendus entre les bâtiments résidentiels ou commerciaux. Il s'agit de valoriser un parcours piétonnier, selon l'échelle du quartier. Ils sont par¬fois ludiques dans leurs assemblages, parfois fonctionnels et sobres, ils agissent comme élément signal ou témoignent plus essentiellement d'une volonté d'introduire des formes sculpturales et des gestes d'art dans l'environnement urbain.
(Texte du concurrent)
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- Planche de présentation
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- Perspective
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