La juxtaposition de l'espace construit multiforme et l'espace dégagé qui longe le fleuve constitue l'essentiel de la génétique urbaine qui caractérise la ville de Québec. La relative uniformité de la ville emmurée ainsi que les quartiers de Saint Jean Baptiste et Montcalm contraste avec la diversité d'époques et de taille des constructions qui longent la Grande Allée, voie d'entrée majeure vers la cité gouvernementale, cité inspirée d'une diversité également marquante. Le complexe muséal du MNBAQ s'inscrit dans ce même contexte de pluralité, notion renforcée par l'ajout du nouveau pavillon majeur contemporain qui s'installe en bordure de la Grande Allée.
À travers le tout, il se dégage une authenticité de la ville, son histoire, ses époques passées, présente et future, ainsi que sa culture populaire et formelle; un tout d'une rareté appréciable qui la distingue des autres agglomérations d'importance et villes capitales. Ici, l'apport du présent et le potentiel du futur sont intégrés afin de bonifier l'héritage des époques précédentes. Dans cet ordre d'idées, chaque objet, chaque construction est appelée à assumer un rôle sculptural qui lui est propre selon sa raison d'être fondamentale. Le nouveau pavillon du MNBAQ est également appelé à assumer un rôle majeur dans cette composition orchestrée.
Distant de 1500 mètres de la porte St Louis qui s'ouvre sur la haute ville, le nouveau pavillon du MNBAQ constituera une nouvelle porte d'entrée, cette fois, vers la culture et les arts où les créateurs du Québec côtoieront les créateurs de toutes les nations.
C'est dans ce contexte que le concept proposé doit accompagner et renforcer les racines de notre être collectif et ses réalisations multiples. C'est dans ce contexte que le concept proposé doit jeter les bases d'une structuration urbaine qui consolide les acquis, qui encourage l'inclusion de nouveaux ajouts à la composition, et qui établit des liens directionnels permettant de naviguer d'un élément majeur à l'autre tout en découvrant les éléments insoupçonnés qui pourront jaillir le long des divers passages.
Le concept proposé s'anime via l'objet repère MÂT, agissant seul ou en groupe, qui serviront à structurer l'espace urbain.
Des MÂTS qui renforceront la présence phare du nouveau pavillon.
Des MÂTS qui agiront comme jalons de l'espace extérieur pour y projeter une présence et l'esprit identitaire des galeries intramuros du MNBAQ en plus de laisser présager la collection extramuros d'oeuvres sculpturales.
Des MÂTS qui serviront de point d'ancrage le long des artères Grande Allée, Wolfe-Montcalm, Cartier-René Levesque-Turnbull pour augmenter la synergie entre le Musée, le Parc des Champs de Bataille, l'activité commerciale de l'Avenue Cartier et le Grande Théâtre.
Des MÂTS dont l'intensité chromatique s'inspire de la verdure et les couleurs automnales des plaines, la floraison estivale du jardin Jeanne-d'Arc, des chaudes teintes d'argile qui animent les façades le long de l'Avenue Cartier.
Des MÂTS qui marquent l'espace sans le dominer afin que des éléments futurs puissent se greffer à la composition urbaine: fontaines, sculptures, graphiques murales et au sol, toiles de projection pour événements de soir et d'hiver.
Des MÂTS qui, dans la tradition des ceintures fléchés bariolées, affichent la joie de vivre des Québécois et un accueil chaleureux envers les citoyens de l'agglomération et les visiteurs venus d'ailleurs.
Des MÂTS qui, selon les traditions marines de la ville, proclament ses origines avec une vivacité qui défie l'hiver à l'exemple de ses fondateurs.
(Texte du concurrent)
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