Le pèlerinage
L'expérience du complexe de l'Oratoire se situe d'abord à l'échelle du territoire. Nous sommes situés en flanc de montagne au coeur de Montréal. Notre parcours dans la ville et jusqu'à la basilique, notre cheminement à travers le musée, vers le dôme et jusqu'au lanternon, offre une expérience puissante, mais lorsqu'on pénètre dans le bâtiment, on perd nos repères. L'importance de notre orientation dans le parcours est une considération centrale dans l'élaboration de nos idées
Lumière et orientation
Notre approche conceptuelle reconnaît l'importance de la lumière. L'architecture ecclésiastique s'est longuement appliquée a? recevoir au sein de ses espaces de culte la lumière, révélation d'expression divine. Dans notre proposition, la lumière naturelle et la lumière artificielle composent avec les surfaces et transforment les espaces; elles mettent en valeur les objets de collections et orientent le visiteur tout au long de son cheminement.
Le parcours d'ascension du voyageur est ponctué d'une série d'anneaux de lumière. Prenant la forme de grandes boussoles en laiton (ou de lumière projetée au plancher) et se répétant à chaque niveau du musée, les anneaux procurent une narration en identifiant des points d'arrêt pour les éléments d'exposition, en orientant le voyageur dans l'espace et en offrant un cadre unificateur entre les diverses parties.
Dans l'entre-dôme, l'éclairage des vastes surfaces courbes visera une mise en valeur du sublime. La chorégraphie de divers scénarios de projection sur ces surfaces serait à étudier afin d'examiner comment l'intensité lumineuse peut être calibrée selon notre progression. Finalement, une lumière artificielle douce et soigneusement intégrée dans les mains courantes et les surfaces attenantes au parcours offre son accompagnement et créant un chemin de lumière sécurisant. Cet éclairage est doux et demeure subalterne à l'expérience de l'ascension.
De l'interaction muséale à la contemplation
Le passage du visiteur du musée vers le tambour (niveau 197) et dans les tours Ouest et Nord, par ascenseur ou via l'escalier, présente une rupture importante dans le parcours muséal. Afin de combler cet écart, une carte du musée est installée dans le 'hall des pas perdus' qui relie les points d'accès aux tours Ouest et Nord. Reprenant le thème des 'anneaux de lumière', une carte y présente les niveaux de l'entre-dôme sur un pan de mur vitré. Placés au centre de cette carte, les noms des donateurs occupent une place notable.
Si les vues vers l'extérieur, les diverses versions des anneaux et le chemin de lumière orientent le voyageur dans son ascension, dans l'entre-dôme le parcours muséal est également caractérisé par la dissolution progressive des installations muséales au profit d'une architecture dépouillée et franche. Les lieux interactifs cèdent graduellement la place aux espaces de contemplation. L'expérience physique du dôme ! Chacun se recentre sur son expérience.
Le tambour, la mezzanine et la tour de Notebaert
Les niveaux du tambour et de la mezzanine sont des lieux de transit, qui baignent dans la lumière dorée des vitraux. Les expositions y sont encore présentes, mais sont configurées pour la déambulation. Une circulation verticale claire et montant au niveau de l'oculus est ici énoncée. Elle se distingue de l'espace ambulatoire qui reçoit pour des expositions et permet de voir l'intérieur de la basilique.
L'oculus, l'escalier suspendu et l'observatoire
Un double escalier hélicoïdal marque cet espace, l'un d'eux s'y déposant et invitant le visiteur à son ascension finale. Leurs limons ceinturent le vide au-dessus de l'oculus. Ces deux escaliers sont suspendus au dôme supérieur au moyen de câbles - allégorie de la main de divine qui reçoit.
Le niveau le plus haut offre une vue panoramique au-dessus de la ville; cet espace se vit sans le numérique. Les murs sont des surfaces neutres, subtilement comblées d'une lisière de laiton, avec indications sur points d'intérêt qui se déploient à l'horizon. Un lieu intime situe? a? la jonction de la terre et de l'immensité des cieux.
À la descente, un pont relie le 2e des escaliers à la tour Nord, évitant le retour sur ses pas au niveau de l'oculus. Le chemin se poursuit par une structure en acier. Des percées visuelles agrémentent le retour au tambour et enfin au musée.
(Texte du concurrent)
Commentaires initiaux
Le concept se démarque par l'ajout d'un escalier double hélicoïdal dans l'entre-dôme menant au lanternon, un geste simple et fort dans un espace également très fort; un bel objet suspendu. Tout le circuit de visite s'inscrit dans un mouvement rotatif, comme l'escalier. La paroi de l'entre-dôme, au niveau du tambour et mezzanine est recouvert d'un nouveau fini. Le niveau du musée est traité de façon plus conventionnelle spatialement; le béton est mis à nu. En contrepartie, on exploite la technologique pour régler le problème du contrôle des accès. La boutique est située devant le grand hall. Les réserves sont réorganisées. Au plan budgétaire, l'équipe propose des coupures qui comblent l'écart dénoncé par Macogep.
Le jury est sensible à la notion de geste architectural et apprécie son élégance. En contrepartie, la quête d'humilité souhaitée par l'Oratoire ne cadre pas avec ce geste. De plus, l'aspect technique est questionné par le jury qui y voit un risque structural et monétaire. Il est contraire au programme et à la demande de conserver les infrastructures existantes. Que reste-t-il du concept si on enlève cet escalier monumental. Le traitement des murs du tambour risque de dénaturer la genèse architecturale de cet espace unique. Au plan muséal, ce niveau est traité efficacement sans être distinctif; il démontre une bonne compréhension de la circulation et de la gestion des groupes. Au plan mécanique, l'option de ventilation naturelle indispose le jury en raison de la présence d'amiante et de l'effet de cheminée.
Commentaires journée du 15 mai
Proposition séduisante mais centrée sur un objet architectural trop fort, qui s'inscrit en opposition avec la vision de l'Oratoire. Volet muséal fonctionnel mais peu distinctif. Proposition jugée risquée au plan structural de par le changement de la nature de la structure des dômes et au plan budgétaire, malgré les propositions de coupures. Le concept mécanique n'a pas convaincu le jury de sa pertinence. Cette proposition contrevient au programme à plusieurs niveaux.
(Tiré du rapport du jury)
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- Planche de présentation
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- Perspective
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- Schéma
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