Promenade
À l'étroit sur un site irrégulier et déjà occupé par deux bâti¬ments existants, l'addition à l'école de Maskinongé tire parti des contraintes importantes du site pour redéfinir la rela¬tion entre le bâtiment et son contexte. Une fois le nouveau programme ajouté sur la parcelle, on ne peut que constater le manque criant d'espace de cour. Le projet renverse cette problématique et fait du manque de terrain le moteur conceptuel du projet. En créant un grand plateau-terrasse par-dessus les fonctions placées au rez-de-chaussée, on parvient à augmenter significativement la surface d'espace extérieur. Alors que la cour au sol peut être traitée de façon plus végétale et organique, le plateau est plus densément programmé et peut accueillir les fonctions demandant des surfaces planes tels les terrains de sport. La différence de niveau entre les deux portions de la cour devient une différence de potentiel. Les vues deviennent des plongées ou contre-plongées, les transits des enfants entre les deux niveaux des moments ludiques.
L'addition renverse l'organisation actuellement en place. L'arrivée se fait maintenant à partir de la rue Saint-Luc en traversant la cour d'école qui agit comme un seuil et un lieu de rassemblement. Flottant en partie au-dessus de la cour, la plateforme sert aussi préau couvert protégeant des éléments et signalant l'entrée principale du bâtiment. De là, on accède directement aux vestiaires qui sont ouverts sur la cour. On peut ensuite se diriger soit vers les salles de classe situées dans l'ancien bâtiment, soit vers celles situées à l'étage dans l'addition. Lorsque le temps le permet et que les élèves n'ont pas besoin de passer au vestiaire, ils peuvent monter sur le plateau par l'escalier extérieur et accéder plus directement à leur classes, qu'elles soient situées dans la nouvelle ou l'ancienne partie. Les maternelles ont leur propre entrée et vestiaire et peuvent ainsi opérer de façon indépendante.
De proportion et hauteur semblable, le nouveau volume de classe émerge du plateau de façon analogue au hangar existant. Semblable, sans être identique, il se place dans la suite logique des additions : l'école de 1959, le gymnase de 1986 puis le nouveau volume de classe contemporain. Un léger décalage permet d'articuler les formes et de dynamiser la promenade sur le toit. De là, il faut également ajouter le volume virtuel du terrain de sport clôturé qui émerge lui aussi du plateau. Ensemble, les 4 volumes forment une série reconnaissable, une famille à la fois hétéroclite, mais unie. On peut décrire la composition générale comme un ensemble d'éléments autonomes, ayant chacun leurs rôles, réunis par le geste fort du plateau qui les rassemble. La palette restrein¬te du traitement matériel, en blanc et bois, permet d'uniform¬iser l'ensemble.
(Extrait du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
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- Photographie de maquette
- Photographie de maquette
- Photographie de maquette
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