Constellation Urbaine : Sudbury, rêver la ville
Ce projet offre une vision claire du centre-ville de Sudbury en 2050 : pouvoir contempler un ciel étoilé. Cet objectif peut sembler simple, voire enfantin. Mais il nous oblige à nous poser des questions sur la ville, nos modes de vie, notre relation à l'environnement et au paysage. Nous vivons une période de transition environnementale et sociale. Sudbury est l'endroit idéal pour faire cette expérience.
Sudbury est une ville qui a beaucoup de potentiel. Située au coeur du Canada, le centre ville est proche de nombreuses zones naturelles remarquables, de forêts, de lacs et de montagnes. En outre, elle porte les traces d'une grande exploitation minière et commerciale. Les voies ferrées divisent la ville, créant des vides gigantesques. Ce projet ne propose pas une image unique de ce que devrait être la ville "écologique", mais plutôt d'aborder la question des modes de vie. Comme un conte en trois parties, ce projet aborde de nombreuses échelles : l'architecture, l'urbanisme et le paysage se mêlent pour offrir une vision globale de Sudbury en 2050.
Bien plus que de projeter la ville ici, il s'agit de rêver la ville.
Partie 1 : Les étoiles dans le ciel
Un soir d'été, une pluie d'étoiles filantes s'abat sur Sudbury. Avec elles, une question a surgi dans l'esprit des habitants de la ville. "Comment protéger l'environnement ?" Il n'est pas facile de trouver une seule réponse. C'est pourquoi nous allons apporter huit points pour protéger l'environnement.
Protéger, c'est : éduquer, étudier, gérer, observer, limiter, communiquer, vivre. Il y a autant de façons de faire que de bâtiments fabriqués dans le centre de Sudbury. Ces acupunctures urbaines sont placées à des endroits stratégiques. Elles sont utilisées pour revitaliser certaines parties de la ville mais surtout pour sensibiliser et anticiper les prochaines phases. Comme des graines, ces bâtiments sont le point de départ d'un questionnement sur la fabrication des villes. Sudbury devient un terrain de jeu pour l'expérimentation. On essaie de cultiver sur le toit d'un parking. Nous vivons dans un bâtiment perché au sommet d'un rocher. Nous libérons de l'espace en mettant des voitures dans un silo de stationnement. Nous changeons nos habitudes petit à petit. Ces bâtiments en bois sont construits rapidement. Leur système de base en poteaux-poutres leur permet une grande souplesse d'utilisation. Dans ces lieux, nous apprenons à connaître l'environnement, nous vivons différemment et nous nous réunissons en tant que citoyens pour discuter des prochaines étapes du projet.
Ces huit architectures sont des étoiles fixes dans le paysage de Sudbury. Elles gravitent autour d'un point important de ce nouveau centre, le réseau ferroviaire. La deuxième partie est basée sur le déplacement du pôle technique ferroviaire vers le sud de la ville.
Partie 2 : Un parc de ciel étoilé
Après avoir été sensibilisés à la beauté du paysage et de l'environnement, les habitants en veulent plus. Il faut un endroit dans la ville pour contempler d'où viennent ces étoiles filantes. L'amas de rails disparaît du centre ville pour ne laisser qu'une seule voie. Le vide sera le lieu de réalisation d'un parc de 15 hectares, utilisé pour l'observation de la voûte céleste du centre ville.
Ce parc de ciel noir est une opportunité pour la ville de Sudbury. De plus, reliant la partie nord et la partie sud du centre, ce parc est un lieu propice aux rêves, un lieu propice à la promenade et à la rêverie. Les bandes paysagères suivent le tracé original des rails. On marche entre les arbres sur un long chemin, on passe au bord d'un petit canal, on fait une pause dans une aire de jeux. Pendant un instant, nous oublions que nous sommes dans la ville.
Le parc est composé de deux zones. Chacun fonctionne sur le même système. Au nord, une ligne de chemin de fer est laissée pour permettre aux habitants de prendre le train depuis le centre ville et de profiter du tourisme de leurs rêves. Les gens viennent à Sudbury pour son merveilleux cadre de vie. Les gens viennent les chaudes nuits d'été pour regarder le ciel ou s'arrêter pour une baignade au bord du lac. Au sud, la limite du parc est constituée de maisons de ville. Elles se fondent dans le tissu résidentiel existant. Les maisons ont un jardin d'arrière-cour donnant accès au parc.
Le parc est équipé de nombreuses installations : des halles couvertes, un stade, des terrains de sport et des aires de jeux. On y passe toute la journée. Le temps passe vite et la nuit commence à tomber. Tout le monde est prêt pour le spectacle paradisiaque de ce soir. Malheureusement, le ciel est encore invisible. Tout autour, Sudbury émet une lumière blanche, c'est la pollution lumineuse. Tout est là, il ne reste plus qu'à éteindre les lumières.
Partie 3 : Constellations urbaines
Pour voir le ciel, il faut éteindre les lumières. Ce n'est pas simple. Pourquoi ? Parce que cette difficulté à éteindre la lumière est liée à une peur au fond de nous. Nous avons peur de l'obscurité. Quand le feu est apparu, l'humanité a cessé d'avoir peur. Nous nous sommes réchauffés, nous avons chassé, nous nous sommes sentis en sécurité.
Il n'est pas question d'éteindre toutes les lumières de la ville. Il s'agit de limiter. Si vous y réfléchissez, ce n'est pas l'obscurité qui nous fait peur mais les autres. Nous avons peur de ne pas être vus et de ne pas voir les autres. C'est pourquoi des lampadaires sont placés aux intersections des rues pour être vus. À la fin, nous faisons une grille de points lumineux. La nouvelle grille est copiée sur le tissu de la grille existante. Ces points sont des lumières. Les lampadaires jouent un rôle indispensable dans cette phase. La lumière doit être de couleur ambre et donc limiter les longueurs d'onde bleues. La lumière est dirigée vers le sol pour être vue par les automobilistes et les cyclistes.
Ces points lumineux peuvent être mis en relation les uns avec les autres. En reliant deux points, on forme une ligne, donc une rue. En reliant trois points, on forme une zone. Au fur et à mesure, nous relions des points sur la carte de Sudbury. Ces nouvelles routes sont faites pour passer devant les lieux remarquables de la ville. Des constellations ont été faites. Ces chemins deviennent des routes touristiques. Nous allons de constellation en constellation, chacune ayant ses spécificités. On s'amuse à rêver de la ville.
Les lumières sont maintenant limitées, nous atterrissons dans l'herbe. Ce soir, tout le monde à Sudbury espère revoir cette fameuse pluie d'étoiles filantes. Elle leur a ouvert les yeux sur le potentiel de leur ville, sur ses paysages et son environnement unique. En se réveillant le lendemain de la pluie d'étoiles filantes, rien n'est plus pareil qu'avant.
Ces trois phases proposent une transition lente où rien ne doit être laissé de côté. Il est important de noter que l'architecture, l'urbanisme et le paysage se croisent pour créer une complexité qui apporte de la diversité. Entre une rêverie enfantine et une réalité sociale et environnementale, ce projet pose les bases d'un nouveau type de ville. Rêver n'est pas synonyme d'irréalisable. Lorsque nous rêvons, nous représentons comme réel ce que nous désirons. C'est notre rêve pour Sudbury en 2050.
(Traduction CRC)
(Cliquez sur la version anglaise pour lire les commentaires du jury)
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