Lors du dépôt de notre approche conceptuelle à la première étape du présent concours, nous avons annoncé un programme de travail ambitieux : décomposer les programmes de salle de spectacle, de bibliothèque et de centre communautaire afin de donner naissance à un projet qui brouille, voire même qui élimine les frontières entre ces entités programmatiques. Nous avons également souhaité que l'identité même du centre Peter-McGill émerge de ce travail de recomposition en plus de témoigner de l'omniprésence du numérique et de s'imprégner d'une signature musicale attendue par ses protagonistes. Voici ce qui, à ce jour, découle de nos réflexions.
Lors de la visite lieux, nous avons constaté que l'espace mis à la disposition du projet par la ville, possédait déjà par son ouverture, sa lumière, ses matières brutes et son indétermination, une qualité indéniable que nous avons souhaité préserver : celle de constituer un champ des possibles. Tout comme le projet que nous proposons aujourd'hui, l'espace d'origine est un espace potentiel, un canevas qui, malgré certaines contraintes, demeure ouvert à l'imagination, au projet, celui qui dépassera de loin les limites de nos interventions. Cette ouverture, ce projet incomplet, nous souhaitons d'abord le soumettre à la conception intégrée puis le transmettre à ses opérateurs, à ses futurs idéateurs, à la population même du secteur qui y sera impliquée et qui en prendra possession et le transformera au fil du temps, notamment par l'entremise de la cogestion.
Afin de compromettre dans un premier temps les entités programmatiques de la salle de spectacle, de la bibliothèque et du centre communautaire et de retrouver une certaine forme d'indétermination, nous avons fait appel aux typologies du musée et de la galerie d'art. Espaces dédiés à accueillir des expositions, des événement et des objets de nature différente, le musée et la galerie d'art offrent d'abord et avant tout une enceinte et une infrastructure : enveloppe, circulations, éclairage, grilles et perches d'accrochage, planchers et plafonds flexibles sont essentiellement pensés et constitués dans le but d'accommoder de multiples formes de mise en exposition et d'accueillir des artéfacts de nature et de dimensions diverses. Toujours dans la réflexion sur la typologie du musée et de la galerie d'art, il importe de mentionner que ces typologies prennent également racine de manière récurrente dans des espaces autres, vidés de leur programme initial, comme des anciennes usines, des centrales électriques désaffectées ou encore des anciennes gares. Avec la mise en place d'une infrastructure appropriée, ces espaces accueillent presque toujours avec étonnement et aisance leur nouvelle fonction. Dans le projet qui nous concerne, le passage de l'espace brut tel qu'il nous a été confié, à un espace de typologie muséale, permet à notre avis de maintenir une partie de l'espace potentiel de départ.
(Tiré du texte du concurrent)
•Malgré l'intérêt suscité de l'approche conceptuelle à la première étape du concours, sa concrétisation n'a pu convaincre le Jury d'opter pour un espace brut dont l'identité serait réalisée par l'appropriation des lieux par la communauté. L'attrait contribuant au sentiment d'appartenance n'est pas au rendez-vous.
•Le parti conceptuel est très marqué et pleinement assumé.
•Les aménagements proposés sont qualifiés de peu accueillants et froids. Cette caractéristique est tellement forte qu'il semble impossible de concilier les objectifs du projet par l'appropriation communautaire des lieux.
•On doute que le défi de la démocratisation de l'espace favorisant la fréquentation du Centre soit, ici, éventuellement réussi.
•On reconnaît la pérennité des interventions projetées.
•Le Jury apprécie la proposition de placer au plancher, dans un secteur du rez-de-chaussée, des briques d'argile rouge récupérées.
•La construction de plafonds en caissons appuie le concept du projet. Toutefois, sa complexité et l'entretien des systèmes suscitent un certain questionnement.
•Les aménagements proposés sont peu flexibles et présentent une quantité limitée de places assises pour la lecture en périphérie du bâtiment.
•On y déplore le positionnement des aires réservées aux employés dans un secteur d'intérêt au nord-ouest, et ce au détriment des usagers et de la communauté. Ce choix ne permet pas l'animation des lieux depuis le parc Henri-Dunant.
•La fonctionnalité des lieux est variable selon les usages. La «chaîne du livre» est excellente et visiblement bien maîtriser par le concepteur.
•Le mobilier aurait pu servir de contre-point identitaire pour la communauté, mais il est très peu coloré voire même monochrome. De plus, il semble fragile et non adapté en regard de la fonction du Centre.
•Les réservoirs d'eau prévus à la proposition ne peuvent être supportés par la dalle structurale. Des modifications aux concepts techniques doivent être envisagées.
•La proposition pour atteindre la certification LEED-Or est adéquate à cette étape-ci.
•La faisabilité budgétaire a été démontrée avec satisfaction, suite au dépôt des mesures de réduction des coûts demandées. On souligne, par contre, un risque d'augmentation des coûts lié aux défis structurels qu'engendrent les réservoirs d'eau et l'escalier de béton. La complexité des plafonds représente également un certain risque budgétaire.
(Tiré du rapport du jury)
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- Planche de présentation
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- Perspective
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- Plan
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- Coupe
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- Détail de construction
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- Dessin
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