Dans cet espace public offrant une vue de choix sur le Mont Royal, nous souhaitons créer une place surélevée telle un nouveau mont, pour les femmes de Montréal. Ainsi, la place des Montréalaises com¬mémore les femmes qui contribuèrent à l'histoire de la ville, en proposant des usages et des zones de détente en coeur de ville.
L'un des objectifs du projet est d'optimiser le caractère charnière de la place. Traitée comme une passerelle, c'est une des portes d'entrée du quartier historique du Vieux Montréal. En façonnant l'espace public et en revêtant une identité attractive, elle restaure les connections nord-sud, du centre-ville vers le Saint- Laurent. Elle crée une continuité des espaces publics par le biais de la trame verte d'ouest en est, du square Victoria au square Viger. La Place possède une identité locale forte mais agit également telle une centralité vers laquelle converge le flux de piétons venant du Vieux- Montréal. Enfin, le caractère pop donné à la topogra¬phie contraste avec l'architecture contemporaine du centre-ville.
Nous proposons aux usagers un espace utilis¬able tout au long de l'année. Un jeu de de topographie permet de créer de nouveaux espaces praticables. Le dedans et le dehors se mêlent, le dessus et le dessous se répondent. L'espace mixte émergeant ainsi sur la place des Montréalaises répond aux besoins du site tout en créant une topographie nouvelle dans la ville.
Le programme lie différents types d'usages et permet ainsi de connecter les différents tissus urbains de Montréal : l'habitat et les services dans le centre-ville, les attractions touristiques dans le vieux Montréal. Ce programme étend ses réponses aux besoins en terme d'usages, de manière à être bénéfique à un maximum d'usagers. De plus, une augmentation de la population des quartiers à proximité immédiate de la Place est à prévoir. Il convient alors d'anticiper cet accroissement en proposant de nouveaux services à leurs habitants. La proximité du CHUV est également à considérer : son personnel peut profiter de la Place des Montréalaises comme lieu de pause et de détente. Au même titre que la diversité des typologies architecturales, la diversité des pratiques est au centre de notre programme.
Le site est support d'activités diverses, été comme hiver. L'objectif est de proposer aux habitants un espace de rencontre et de détente évoluant avec les saisons. La topographie se fait support d'usages, par des aménagements spécifiques : pistes de skate, gradins en été, pistes de luge en hiver... Le bassin, lieu de contemplation en été dans lequel se reflètent les vit¬raux de la station de métro Jeanne Mance, devient une patinoire praticable par chacun en hiver.
Chaque colline formant la topographie du site est nommée par le nom d'une des grandes femmes ayant marqué l'Histoire de Montréal. Ces nouveaux monts pourront accueillir des monuments commémora¬tifs ou simplement rappeler à la mémoire de chacun leur Histoire.
La place, considérée comme une seule entité, est surélevée en différents points selon l'influence de différents facteurs : l'accès en direction de l'autoroute, la structure en béton, l'optimisation du panorama sur la ville, les vents forts venant de l'ouest, les ouvertures vi¬suelles sur les vitraux de Marcelle Ferron au niveau de la station de métro. Le centre de la place s'apparente à un vallon protégé pour des activités diverses.
L'espace au niveau bas de la place est destiné aux activités intérieures : un marché alimentaire fait face à la rue Saint Antoine Est ainsi que des espaces des¬tinés aux restaurants et cafés. Un kiosque au niveau de l'Avenue de l'Hôtel de Ville propose un accès aux fast-foods et à des services techniques, comme des toilettes et le Wifi.
Une série d'entailles sont réalisées à la surface, afin de permettre des accès depuis l'espace intérieur de la place.
La place met en valeur le site en créant des façades sur la voie de circulation actuelle, un raccour¬ci pour la piste cyclable existante et de nouveaux ac¬croche-vélos, une série de cheminements piétons au dessus et à travers le bâtiment, incluant la nouvelle passerelle menant à l'accès piéton pour le Champ-de- Mars. Celle-ci est composée d'une dalle béton agré¬mentée d'un système chauffant. Le croisement des qua¬tre intersections est retravaillé afin d'assurer la sécurité des piétons lorsqu'ils accèdent à la place. Enfin, l'entrée et la sortie de la station de métro sont facilitées pour les usagers.
Des arbres plantés, des surfaces végétalisées et un bassin d'eau contribueront à tempérer le phénomène d'îlot de chaleur urbain. La surface en béton est adouc¬ie par une série d'îles aux contours organiques. Cha¬cune de ces poches vertes rend honneur à une femme de Montréal méritant une commémoration publique : Marie-Josèphe Angélique (hommage proéminant rue Viger), Jeanne Mance, Myra Cree, Agnès Vautier, Jes¬sie Maxwell Smith, Ida Roth, Steinberg et Idola Saint- Jean.
(Tiré du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
- Perspective
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- Plan d'implantation
- Plan
- Coupe
- Axonométrie
- Schéma
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- Schéma
- Schéma
- Schéma
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