Briser le plafond de verre
En ce 375e anniversaire de la fondation de Montréal, le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie par le MTMDET panse une plaie urbaine vieille de 45 ans. Cette dalle de recouvrement, telle une page blanche, permet d'écrire un hommage à ces femmes de toutes origines, toutes conditions et tous milieux qui ont façonné son histoire.
Autrefois, vallée fertile traversée d'une rivière, puis quartier urbain animé à l'existence brusquement interrompue par la réalisation d'un canyon autoroutier, la vallée se révèle à nouveau. C'est sur un cadre grandiose et unique qu'elle offre maintenant un regard nouveau sur la ville.
Dans ce paysage réconcilié des villes ancienne et nouvelle, l'organisation de la place s'inspire des mouvements dynamiques et colorés de la verrière de Ferron. Ces « grandes formes qui dansent », organiques et foisonnant de couleur, nous ont inspiré un mouvement de spirale qui évoque les rythmes répétés de la vie, le dynamisme et les cycles de l'évolution. La spirale est également associée au développement personnel, à l'accomplissement de soi et à l'ouverture à l'autre, toutes des valeurs associées à cet espace qui se veut un carrefour d'accueil, un lieu de rencontre, de détente et de découvertes en hommage aux Montréalaises et à leurs accomplissements.
Inscrite au coeur de la place dans un médaillon signalétique, la spirale module l'information offerte aux visiteurs sur les composantes de la place et du paysage grandiose. En suivant la course du soleil, l'oeil balaie la cité administrative, le centre-ville, la verrière de Ferron et les bâtiments du CRCHUM.
Dans ce même mouvement, c'est l'histoire de la vallée qui se déploie successivement par l'évocation du boisé et de la rivière, des terres agricoles, de la vie urbaine et de la ville du savoir.
Les espaces de commémoration s'insèrent également dans cette spirale. Débutant par la terrasse dédiée à Jeanne-Mance, le regard s'arrête d'abord sur le pin blanc symbole de paix autochtone en lien avec la « maison longue » des femmes d'Hochelaga, pour ensuite découvrir la Place Marie-Josèphe-Angélique, les espaces consacrés aux Montréalaises et la verrière de Ferron.
Le regard prend finalement son envol sur la tour d'observation. Intitulée « La Montréalaise », elle rend hommage à toutes ces femmes, connues et inconnues, qui ont bâti le Montréal d'aujourd'hui. La tour brise ce « plafond de verre », ouvrant la route vers de nouveaux sommets et la vue sur de nouveaux horizons (vue du pont Jacques-Cartier).
Réalisés par des artistes féminins, les éléments commémoratifs et la tour seront appuyés par divers médiums technologiques pour enrichir l'expérience de l'usager.
Structure monumentale de bois et de verre, le « plafond de verre » réconcilie l'échelle des bâtiments du CRCHUM adossés à la place, jouant ainsi le rôle d'un « parvis ». S'insérant en transparence dans les perspectives des rues Gosford et Sanguinet, cet élément architectural fort crée un appel vers la place par sa seule présence.
Sous ce plafond de verre, diverses activités s'activent à l'abri des aléas du climat. Un bâtiment-serre-belvédère loge restaurant, commerces, espace d'interprétation, toilettes et services. L'espace ainsi créé à proximité immédiate de la sortie du métro profite du mouvement quotidien des citoyens, travailleurs et touristes.
La passerelle-belvédère, l'escalier-panoramique et les autres belvédères, terrasses, bancs et bassins, permettent de s'approprier différents points de vue sur le panorama montréalais et les composantes de la place, dont la verrière de Ferron.
La présence de la verrière est accentuée par un bassin miroitant ses couleurs. Ce dernier est bordé d'un immense banc permettant la contemplation de l'oeuvre et maintenant à distance les badauds tout comme les véhicules de service.
Le centre multifonctionnel de la place permet d'organiser divers événements temporaires tels que spectacle, marché public, danse collective, patinoire hivernale ...
La rivière retrouvée en bassins éclatés anime ses jets d'eau au rythme du mouvement des véhicules empruntant la sortie autoroutière. Le grand bassin et son arrière-plan végétalisé servent d'écran visuel à la bretelle et de piédestal à la Cité administrative.
Les nombreux espaces végétalisés composent une oasis de fraîcheur (Gaïa), un écosystème urbain riche de biodiversité soutenue par la vitalité de sols vivants irrigués d'eau de pluie récupérée sous les pavages.
Carrefour d'accueil au panorama grandiose, lieu de rencontre, de détente et de découverte, la Place des Montréalaises constitue une oasis de fraîcheur ouverte et accueillante. Rendant hommage aux Montréalaises et à toutes ces femmes qui ont façonné l'histoire de Montréal, elle porte en elle l'image de la femme dynamique et sereine brisant le plafond de verre, ouvrant ainsi...
(Tiré du texte du concurrent)
17 numérisés / 17 accessibles
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan d'implantation
- Coupe
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Image de référence
- Image de référence
- Image de référence
- Image de référence
- Image de référence
- Image de référence