Balconville est une pièce de théâtre de David Fennario, écrite à une époque où le balcon faisait le pont entre les citadins de Montréal dans les années 1970. Il était un des écrivains qui a le mieux reflété une des périodes les plus touchantes de la vie montréalaise.
Tout en rendant hommage aux balcons du paysage vernaculaire montréalais, cette nouvelle place publique, Balconville, marque un moment historique et fatal de pandémie, qui redéfinit de nouveaux rapports sociaux. Tout comme les Sessions de balcon ont réinventé de nouveaux phénomènes de rapport à l'autre, Balconville offre un paysage vertical et multiplie les rapports sociaux, mais aussi les rapports à la nature et à la culture.
La place se déploie pour activer une portion du Quartier des Spectacles qui a toutes les caractéristiques géographiques, topographiques et expérientielles pour devenir un autre lieu exceptionnel qui compose cet ensemble qui fait vibrer Montréal. Conjuguant avec l'échelle monumentale du cadre architectural, la place marque le territoire par son balcon linéaire et met en place la pièce manquante de la plus importante plaque culturelle de la Ville.
Au nord, la pente de Sherbrooke à Président-Kennedy, dénivelé d'environ dix mètres, définit un superbe balcon naturel qui délimite la place. Sa position géographique en bas de cette pente qui longe l'île de Montréal de la falaise St-Jacques à l'Ouest, jusqu'aux limites des faubourgs à l'Est, renforce sa nature entre Montagne et Fleuve et son identité paysagère, mettant la place en première loge du quartier des spectacles. Véritable lieu hybride, mêlant l'animation du quartier des spectacles et un cocon de nature autant résiliente que luxuriante, Balconville est un espace rassembleur favorisant le vivre ensemble et s'adaptant aux variations des usages. Une place à trois temps: un premier temps pour la place temporaire, un deuxième réalisé complètement pour ouvrir entièrement l'espace au public, et le troisième répondant aux besoins techniques des festivals.
Véritable machine vivante entre innovation et résilience, la passerelle forme un nuage en béton laiteux sur la ville et occupe le paysage urbain avec légèreté. Antithèse entre douceur et force, elle souligne le théâtre urbain avec la transparence du gardecorps jaune le jour, et le soir venu, son animation numérique offre un éclairage d'ambiance diffus et chaleureux. Son gardecorps, véritable dispositif d'intégration d'oeuvre d'art public, offre des horizons multiples, diurne et nocturne, et variant selon l'artiste pour faire de Balconville un lieu d'expression culturelle national et international, s'inscrivant dans la programmation artistique du quartier, et dans le rayonnement national et international de la Ville de Montréal.
La surélévation de la structure prend ses ancrages en dehors de l'empiétement du métro et permet de gérer des grands flux de personne durant la période des festivals. D'une contrainte physique, est né un avantage fonctionnel programmatique, une structure organique à la croisée entre animation et contemplation. La passerelle marque l'entrée au quartier des spectacles et offre un point de vue à 180 degrés sur un paysage montréalais unique, véritable balcon flottant sur la ville, accessible à tous, un espace de contemplation.
(Texte du concurrent)
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