Les composantes majeures du milieu urbain environnant ainsi que les données physiques significatives du site sont à la base du parti architectural proposé. Surgie du site, l'habitation du secteur de la rue Saint-André, principalement s'inspire de la rue Saint-Paul et du quartier latin; le long des rues sinueuses que sont les jardins, les logements se développent en une bonne densité et sont orientés de façon telle que la majorité ont vue sur le bassin Louise intérieur et extérieur en même temps que sur la Haute-ville. Pour favoriser cet angle de vision large, l'emploi de la fenêtre en saillie « Bow-window » est largement répandue et favorise de plus une participation accrue aux activités du milieu.
Les accès se font sous porche et se prolongent en circulations piétonnes allant de la rue Saint-André à la promenade Abraham Martin et reliant les jardins l'un à l'autre, permettant de plus la circulation de véhicules autorisés, avec contrôle. Quoique largement ouverts sur la promenade publique, les jardins revêtent un caractère privé pour les occupants en raison de l'échelle projetées par la proximité des bâtiments. À l'approche de la promenade et du bassin Louise, ces derniers dégradent en hauteur de manière à protéger la perspective de la Haute-ville et favoriser aussi la vue des occupants. Ils se terminent en boutiques, cafés-terrasses et divers espaces de service qui forment la zone tampon entre les activités publiques de la promenade et celles plus privées des jardins tels les jeux, la piscine et les allées de circulation. Les circulations intérieures des bâtiments sont ponctuées de percés visuelles aux intersections et détours.
Pour le secteur de la rue Abraham-Martin, qui accueille des battements d'habitation plus en hauteur, les composantes du site sont différentes mais les préoccupations sont les mêmes, soit l'orientation, les espaces privés aménagés en jardins, le recul des bâtiments, le site de la rue Saint-André accueillera environ 300 logements alors que celui de la rue Abraham-Martin peut convenir à 650 unités.
Les matériaux retenus pour l'ensemble du projet sont la brique, le métal émaillé et le verre. Tous trois se retrouvent abondamment dans le secteur. Le marché public, le bâtiment à caractère sportif et communautaire ainsi que les aitres structures légères formant les portiques d'entrée à la promenade et abritant le café-terrasse, les kiosques et le préau, seront traités architecturalement à partir des mêmes matériaux : des structures tubulaires de métal, de larges espaces vitrés à l'occasion et de la brique en partie basse.
Sur le fond de la scène de l'habitation de la rue Saint-André, le marché public devient un élargissement de la promenade et s'abrite sous une structure tubulaire formant une toiture inclinée et dentelée. Sa forme s'apparente aux structures existantes de l'ancienne gare et bureau de poste quoique traitée de façon contemporaine. Les utilisateurs autres que les promeneurs ont accès au site sur une nouvelle rue privée allant du carré parent à la rue Abraham-Martin. Le stationnement regroupé à celui du bâtiment sportif s'adosse à la sortie du tunnel arrivant du pont Samson. La partie intérieure du marché est en prolongement direct des 160 étals, reliée par une circulation protégée et en épouse la volumétrie.
Le projet dans son ensemble tente de dissimuler les époques, les phases et les intervenants pour mettre en valeur les caractéristiques du quartier, s'intégrer à la rue, au bassin Louise, à la promenade, aux bâtiments connus et appréciés du secteur; c'est donc habiter, flâner et se recréer en ville, dans la continuité du quartier.
(Tiré du texte du concurrent)
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