Étape 1
« Dieu créa l'homme parce qu'il aime les histoires » - Elie Wiesel, Les Portes de la forêt
C'est ici où l'on raconte des histoires, où l'on partage ce que l'on sait, où l'on laisse vivre les voix des générations. Le musée de l'Holocauste de Montréal cherche à être un lieu de souvenirs mais aussi de triomphe - un bâtiment ouvert pour une communauté qui recherche un sentiment d'appartenance pour célébrer les vies et les personnes qui portent la voix de la communauté juive après l'Holocauste.
De nombreux musées de l'Holocauste souhaitent incarner les horreurs vécues dans les camps de concentration et dans les ghettos à travers des formes massives, une obscurité intense et une pesanteur terrifiante.
Cette proposition se concentre plutôt sur la célébration de la mémoire et sur la construction d'un musée qui offre aux différentes communautés et à la communauté juive en particulier un espace de partage, d'apprentissage et de célébration de la vie.
Bien qu'il soit un lieu de mémoire, le musée ne se pose pas comme un monument. Il est un lieu vivant, créant constamment des espaces d'engagement et d'interaction. Le jardin ouvert, les circulations actives, la galerie des témoignages, l'agora modulable en lien direct avec la ville ; le musée permet la rencontre et le partage des expériences entre les communautés.
Nous sommes l'histoire que nous racontons sur nous-mêmes, et dans sa dualité le musée évoque le chagrin de ceux qui ont été perdus dans l'Holocauste, mais célèbre aussi la joie de leur vie, cherche à offrir aux générations futures un espace pour apprendre et grandir.
Étape 2
À la vie - Plus de 80 ans plus tard, la force métaphorique de Kristallnacht reste intacte et les blessures de la Shoa sont encore extrêmement vives. Mais un musée de l'Holocauste ne devrait pas uniquement traiter de la violence et de l'horreur; il devrait aussi parler de la résilience hors du commun de la communauté juive et de son incroyable capacité de guérison. L'histoire de la diaspora juive de Montréal illustre bien cette renaissance possible d'une communauté déchirée par les persécutions et la guerre.
Notre proposition pour le Musée de l'Holocauste de Montréal tente de faire la synthèse de cette dialectique oscillant entre la tristesse et l'optimisme, le deuil et la célébration, l'évocation des blessures et de leur guérison. S'il remplit une fonction importante de mémorial, un lieu où l'on peut se laisser entièrement aller à la tristesse et la colère, le musée est aussi un endroit où l'on peut apprendre, partager, célébrer la vie et la force de la communauté.
(Tiré du texte du concurrent)
Étape 1
Le jury apprécie la simplicité et l'intemporalité du projet, qui rejoignent la mission et la vision du Musée, qui visent à faire perdurer la mémoire de l'Holocauste à travers le temps. La viabilité et la visibilité du jardin, localisé sur le boulevard Saint-Laurent est soulignée de même que sa contribution à la ville. La progression proposée à travers les espaces constitue un point fort de la proposition. La dissolution de la façade, qui évite le mimétisme et reprend de façon subtile le rythme du lotissement traditionnel, est un élément apprécié. Le jury reconnaît le potentiel des longs écrans de verre pour représenter les éclats de verre de la Nuit de Cristal au lieu d'utiliser du verre recyclé pour suggérer la force du peuple juif. Le jury exprime des réserves sur la Galerie des témoignages proposée et les cubicules de visionnement individuels qui y sont localisés.
Étape 2
Le jury souligne la qualité de l'intégration urbaine de ce projet, avec le respect des alignements des façades sur les deux rues, l'animation offerte du côté de la rue Saint-Dominique par les salles de classe et le jardin sur la rue Saint-Laurent.
Les deux espaces extérieurs ouverts vers le ciel sont appréciés. Le jardin sur le boulevard crée un élargissement de la rue et offre une belle progression vers l'entrée du Musée.
Toutefois, le jury est partagé sur la stratégie de fermeture proposée pour le jardin et sur l'image qu'un tel grillage, même d'apparence légère, conférera au Musée en dehors des heures d'ouverture. Le puits ouvert depuis le jardin vers la salle des échos pose des problèmes de sécurité et d'entretien.
Le jury est partagé sur les aspects symboliques et la dimension émotionnelle du projet.
Le jury discute notamment du symbolisme du verre cassé, qui fait référence à la Nuit de Cristal. Pour certains, cette analogie peut manquer de profondeur sur la durée de vie du Musée. Pour d'autres, cette métaphore est porteuse, notamment par l'image de « réparation » offerte par ce verre. Au-delà de la symbolique, le jury convient que ce matériau, en plus d'être recyclé, offre une belle lumière et est élégant.
Concernant le parcours muséal, le jury souligne son appréciation des différents moments offerts pour les visiteurs dans le parcours, notamment depuis l'espace public. Toutefois, le jury est partagé sur la progression offerte à travers les espaces, que certains considèrent inverse à celle souhaitée, puisque l'élément le plus lumineux du projet (le jardin) est offert en premier, pour ensuite évoluer vers des espaces de plus en plus sombres. Comme métaphore, cette séquence semble contredire le message que souhaite transmettre le Musée.
Néanmoins, le jury souligne que l'organisation des espaces affiche une grande clarté.
L'excellente maitrise de la technique, des stratégies bio-climatiques, de la structure et de l'intégration des équipements est soulignée par le jury.
(Tiré du rapport du jury)
30 numérisés / 30 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe perspective
- Coupe
- Détail de construction
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Image de référence
- Image de référence
- Image de référence
- Image de référence
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Coupe
- Élévation
- Axonométrie