Implanté sur le boulevard Saint-Laurent, le Musée de l'holocauste de Montréal (MHM) s'insère sur une artère avec une riche histoire centrale dans l'évolution de Montréal et de sa communauté juive. L'analyse du programme nous a permis d'établir que le projet propose la rencontre de trois composantes: le patrimoine bâti, par les petits bâtiments commerciaux du 19e siècle, la commémoration, avec le jardin, et enfin, la mémoire du musée. La rencontre de ces trois éléments se fait au travers d'une grande agora, qui agit comme carrefour social et culturel, créant une identité propre au lieu servant, dans la foulée, d'interface avec la communauté locale.
Notre parti architectural consiste ainsi à déposer un volume par-dessus le site et les constructions existantes (préalablement restaurés) afin de dégager l'espace extérieur du jardin commémoratif, qui traverse l'îlot et relie le boulevard à la rue Saint-Dominique à l'est. L'espace sous le volume permet d'aménager l'agora en double-hauteur, espace s'ouvrant sur le jardin en saison estivale, ainsi que les zones publiques (café/boutique/librairie, espace commémoratif, auditorium, espace éducatif) et les espaces techniques du projet. Les espaces administratifs sont quant à eux logés dans les bâtiments existants, complètement rénovés et aménagés selon les meilleures normes.
Central à l'espace commémoratif et l'agora, un grand banc circulaire embrasse un important élément végétal symbolisant l'arbre de la vie. Illuminé par un tunnel de lumière à travers le volume de salles d'exposition, cette composante verte incite au rassemblement dans l'espace jardin. Près de Saint-Dominique, une zone du jardin, pouvant être fermée en dehors des heures d'ouverture du musée, accueillera les éléments commémoratifs de cet espace extérieur.
La trame des lots du site, donnant une certaine échelle aux bâtiments existants et disparus, est transposée dans la trame structurale du projet qui définit les différents espaces. Cette trame est également visible à travers les façades du bâtiment composées d'un système de double-peau dans lequel sont intégrés des brise-soleils en bois sur pivots permettant de moduler la pénétration de la lumière naturelle à l'intérieur du projet. En plus des avantages écoénergétiques de cette stratégie, ce concept anime et fait vibrer le verre de cette enveloppe ondulée.
Le volume muséal étant situé au troisième niveau, les visiteurs accèdent aux salles d'expositions et à la salle hologramme via deux ascenseurs vitrés surdimensionnés. L'escalier d'issue est également conçu pour offrir aux usagers désirant monter à pied une expérience architecturale unique. Une fois arrivé au début du parcours muséal, le public découvre de multiples salles d'exposition flexibles dotées de lanterneaux permettant de contrôler l'éclairage zénithal des espaces - tantôt lumineux, tantôt plus sombres - selon les besoins muséographiques. Encore une fois, l'utilisation du bois sera mise à contribution pour apporter une texture et une chaleur aux espaces intérieurs.
(Texte du concurrent)
Le jury apprécie le passage reliant les rues Saint-Laurent et Saint-Dominique. Toutefois, le jury craint que l'image projetée par l'exposition des murs mitoyens ne concorde pas avec le Musée. Des doutes sont soulevés sur l'enveloppe de bâtiment proposée, qui semble mal adaptée au contexte, à la vocation du Musée et au climat. Le jury souligne également le manque d'espaces de recueil.
(Tiré du rapport du jury)
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