L'idée centrale de cette proposition s'appuie sur le concept de « faille » (Chasm).
L'histoire ne fait que reproduire le cycle des rêves et désillusions des humains. À l'espoir succède l'effondrement; des failles se creusent entre les idées, les religions et les valeurs. C'est ce qui est arrivé en Europe, avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, durant une période définie par un mépris total de la dignité humaine. Malheureusement, l'histoire se répète aujourd'hui sur le vieux continent et les violations des droits de la personne menacent toujours notre humanité partout dans le monde. La faille reflète ces réalités.
La faille est une frontière, une image symbolique de la division. Il s'en dégage une certaine atmosphère de gravité et d'inquiétude, mais aussi d'optimisme, d'espoir et de joie. La lumière chasse les ténèbres, les fleurs poussent à travers les décombres et la faille s'épanouit de nouveau, favorisant le dialogue autour de souvenirs communs. Le long de cette faille qui devient une agora, on trouvera une exposition temporaire, un auditorium, une bibliothèque et un café, ainsi que des espaces dédiés à la mémoire et aux témoignages. Par-delà cette faille, des leçons sont tirées et de nouvelles possibilités apparaissent.
Le choix des matériaux, conjugué à l'abondance de végétaux de la faille et au jardin commémoratif à son extrémité, crée une ambiance que l'on ne trouve dans aucun autre musée similaire traitant de l'Holocauste. La présence de végétaux communique le renouveau et se rattache au principe fondamental de respect des valeurs de la nature et de durabilité.
Le concept de la faille est d'abord un hall d'entrée emblématique, mais il structure aussi l'espace réservé aux expositions permanentes au sein du musée. Les surfaces décalées de ses murs offrent une large gamme de possibilités d'espaces d'exposition; l'architecture de la faille contribue ainsi de manière tangible à l'expérience des visiteurs, même dans les aires de circulation des expositions.
Le bâtiment s'intègre harmonieusement à la ville, utilisant la modularité du tissu urbain comme point de départ pour articuler sa forme générale, laquelle épouse le rythme des immeubles voisins, tout en affirmant son caractère unique de musée en tant qu'édifice public conçu pour attirer et accueillir des visiteurs.
Un collage de fenêtres, toutes différentes les unes des autres, est sculpté sur la façade du musée. Ce sont des fenêtres de mémoire, les yeux des habitations d'autrefois, un rappel de maisons, de vies et d'identités perdues mais aussi des ouvertures par lesquelles la lumière jaillit. Elles annoncent subtilement la renaissance et la transformation.
Le concept unique de la faille présenté pour le nouveau Musée de l'Holocauste de Montréal crée une atmosphère qui rappelle les persécutions subies durant l'Holocauste tout en transmettant un message de solidarité, d'honneur et de régénération porteur d'espérance.
Le concept de la faille est un centre de mémoire sur l'Holocauste, modulable, polyvalent et novateur qui répond à la fois aux attentes des visiteurs souhaitant vivre une expérience extraordinaire, et aux besoins de disposer d'un environnement de travail de grande qualité.
(Texte du concurrent)
Le jury est d'avis que l'image du projet sur la rue Saint-Laurent est intrigante. Le concept de la faille est apprécié. Des réserves sont exprimées sur l'expression architecturale et la représentation du projet.
(Tiré du rapport du jury)
11 numérisés / 11 accessibles
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Coupe
- Axonométrie
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Collage conceptuel