Notre approche consiste à fournir une architecture qui soutient et répond aux trois mandats du musée, s'articulant autour de la mémoire, l'éducation et la tolérance. Elle doit être le vecteur permettant le récit de l'histoire à raconter et la présentation des vestiges du passé.
Notre parti comporte trois composantes - le conteneur de réflexion de la boîte à souvenirs qui se concentre vers l'intérieur; la centralité du jardin en tant que symbole de la vie; et l'ouverture et l'expansivité des espaces éducatifs et communautaires qui gravitent autour et qui sont porteurs d'espoir.
La façade et la volumétrie doivent répondre au contexte social et morphologique existant du boulevard Saint-Laurent et à l'importance globale du Musée de l'Holocauste de Montréal. Du tallit et des tissus des temps bibliques aux ketuvahs délicatement tissées à l'époque de la Renaissance, en passant par l'industrie textile florissante définie par les immigrants juifs au Canada et du quartier du boulevard Saint-Laurent au 20e siècle, le tissu occupe une place centrale dans l'histoire juive.
Nous avons donc imaginé un voile sinueux qui enveloppe le musée, qui se replie ou se soulève à des moments clés pour révéler la vie qui se déroule à l'intérieur : l'agora, les espaces de rassemblement et d'enseignement, et les espaces d'exposition conçus comme une boîte à souvenirs. Ce voile diaphane qui enveloppe la forme de l'édifice lui confère échelle, cohérence et signification.
En visitant la galerie permanente, notre proposition incarne un voyage construit autour de la descente dans le nazisme, l'horrible tragédie de la guerre et de l'Holocauste, et la reconstruction de l'après-guerre. Ce voyage est raconté à travers une architecture qui passe de la lumière à l'obscurité puis à la lumière à nouveau; du désespoir à l'espoir et de la reconnaissance de la singularité de l'horreur nazie à l'expérience partagée de la peur et de la répression qui existe malheureusement encore aujourd'hui.
Le volume de la boîte à souvenirs, qui contient les galeries permanentes et temporaires, est visible de partout dans le musée et constitue le noyau central de l'institution. Il est suspendu pour permettre un rez-de-chaussée sans colonnes, et ses murs extérieurs sont texturés, baignés de lumière provenant du haut. La galerie temporaire, l'agora, la librairie, le café, l'auditorium et le jardin sont tous au niveau de la rue et visibles dès l'entrée. La transparence et l'ouverture du rez-de-chaussée permettent à la galerie et à l'auditorium de se connecter de manière transparente à l'agora et au jardin lors d'événements publics importants.
Notre projet propose trois espaces de jardin. Le principal jardin commémoratif et la cour intérieure relient les principaux espaces publics du musée. Ce jardin rappelle les arrière-cours traditionnelles du quartier et dispose d'un passage public entre les rues Saint-Laurent et Saint-Dominique. Au niveau 2, un toit vert réservé au personnel du musée et à l'administration est situé à l'est, le long de la rue Saint-Dominique. Au troisième étage, lié à l'espace de commémoration et non loin de la salle des hologrammes, se trouve un jardin tranquille et contemplatif, situé sur le toit et offrant des vues sur la ville et le ciel.
(Extrait du texte du concurrent)
L'image du voile et ses références paraissent intéressantes. Toutefois, le jury est d'avis que l'image ne semble pas appropriée pour l'institution. Des indications sur la matérialité du voile auraient été appréciées.
(Tiré du rapport du jury)
15 numérisés / 15 accessibles
- Planche de présentation
- Coupe
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Extrait de planche
- Extrait de planche
- Perspective
- Perspective
- Perspective