Migdal : lieu élevé, belvédère, centre de communauté, d'où l'on observe le territoire pour la sécurité va
bien.
INCARNER L'HOLOCAUSTE convoque la mémoire collective, les images, les mots, les rails, les trains,
le froid, le fer, la dureté, la violence industrialisée et l'infini des vies confisquées. Le musée évoque ça.
Sa matière sera d'acier corten, striée, aride, faite de rails de récupération, ses façades évoquent la multitude
des vies perdues. Le visiteur entre dans cet univers ! De ce passé germera la vie : derrière les lignes
perforées et les rails des façades, dans les interstices du jardin , naîtront de prémices d'une nature à venir.
La nature, la vie. Migdal comme un signal de vie.
1 - MIGDAL: UN PHARE DANS LE BOULEVARD SAINT LAURENT
Le Musée s'inscrit dans le skyline du boulevard Saint Laurent. Son belvédère devient un point de repère.
Tout autour, la ville des années 40 est reconstituée, réparée, les maisons existantes maintenues, les hauteurs
et la trame à 9,1m respectée. Une faille entre les deux rues transforme le musée en COEUR de quartier.
2 - METTRE EN SCENE l'HOLOCAUSTE :
L'EXPOSITION se déroule autour du JARDIN de MEMOIRE. C'est un scénographie est géométrique,
grise, sans aménité. Après la libération, l'espace s'ouvre, devient accueillant. Le parcours se termine au
belvédère pour observer le quartier qui accueillit les survivants. Le visiteur vit l'expérience de l'Holocauste,
partage les premiers signes, la déportation, la déshumanisation industrialisée, la dureté, l'enfermement. Il
est mis en scène par une installation d'ombres. Il souffre, et dans cet enfer moderne s'émeut de découvrir
ce COEUR d'amour! L'ARCHITECTURE accompagne les visiteurs, elle exprime ce processus linéaire et
clos puis s'ouvre sur et sur la ville en arrivant au belvédere. Elle incarne un processus mortel, puis le retour
de la vie.
3- L'ORGANISATION FONCTIONNELLE :
Le rez-de-chaussée est traversé par le passage public qui relie les deux rues. A l'ouest de ce passage : le
hall, la salle de conférence et les espaces communs ; à l'est, la librairie, le jardin de mémoire, l'exposition
temporaire et la réception des oeuvres. Les livraisons se font par le passage, aux heures de fermeture. Au
1er étage, l'exposition permanente tourne autour du patio puis continue dans le belvédère en prenant le
grand escalier à double révolution dessert les deux étages publics. Il est mis en scène sur la rue.
4 - LA VIE REVIENT : LE JARDIN de MEMOIRE
Le jardin de mémoire occupe le COEUR du projet et du QUARTIER. Il abrite l'arbre du souvenir. C'est un
lieu frais en été, avec l'eau venue du toit qui glisse doucement le long des façades. Il se prolonge sur le
toit en un jardin d'eau, strié d'une multitude de lignes qui symbolisent les peuples disparus. Dans l'eau, les
façades, le toit, une végétation se développe au fil des saisons. Lentement la régénération se met en
place : l'eau, le gel, les saisons, les lignes, les larmes, les plantes, le printemps ce jardin deviendra avec
le temps un lieu de nature et de VIE !
(Texte du concurrent)
Le jury reconnait que l'ascension proposée dans le belvédère pourrait être intéressante au niveau symbolique, mais est d'avis que beaucoup de ressources sont investies dans la construction de cet élément, qui ne répond pas aux demandes programmatiques du Musée. De plus, la tour du belvédère ne respecterait pas les lignes directrices d'urbanisme.
(Tiré du rapport du jury)
7 numérisés / 7 accessibles
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Coupe
- Axonométrie
- Schéma