La première considération est d'ancrer la salle de spectacle à la ville de l'Assomption, ce par les références symboliques telles que le portage, l'équerre végétale, la ceinture fléchée et le champ de pierre de rive. Cela se traduit par un bâtiment dont le volume extérieur "est celui d'une embarcation renversée (le toit), portée à travers le site par des hommes (les structures en X)". À l'arrière, le stationnement devient un champ de pierre et "le quai du débarcadère est transformé en scène extérieure".
Le programme s'articule autour "d'un travail de mise en scène à plusieurs échelles et à plusieurs temps, qui tienne compte d'activités diurnes et nocturnes, liées au spectacle, à la vie urbaine, au travail" . L'importance est donnée à la relation "Voir et être vu", au sens du jeu et du spectacle. Une place/scène (grand disque en pierre ) "liant l'extérieur et l'intérieur, brise les limites du foyer". Le théâtre devient un objet dont "le volume en bois" trône "au centre du spectacle, distinct et lisible". L'agrandissement de la salle est réalisé par le déploiement du foyer, lui-même rendu possible par le dépliage d'un rideau de verre.
(Tiré du cahier de présentation du projet)
Le jury a apprécié l'audace du propos de cette firme malgré certaines réserves sur la pertinence du symbolisme auquel font références les formes architecturales.
Le jury a estimé que nonobstant sa facture, le projet réussissait à s'intégrer à la ville par la générosité de son parvis protégé, l'ouverture de son foyer, la transparence du hall, l'échelle appropriée le long de la rue Marsan et la sobriété de ses formes; on y perçoit donc une lecture différente mais tout à fait pertinente de ce qui caractérise le tissu urbain environnant ainsi qu'une traduction des éléments essentiels de L'Assomption à l'intérieur d'un cadre unificateur.
La volumétrie générale du projet et les proportions du foyer ont semblé à certains hors de proportion et les proportions du bâtiment gagneraient à être resserrées. La projection généreuse de l'avant toit risque de créer, le jour, un espace extérieur un peu sombre; le soir cependant la transparence de la paroi permettra une illumination généreuse. Les proportions de cet espace, même si elles semblent excessives à certains, pourraient, selon d'autres, être habillées et habités pour traduire le dynamisme du milieu culturel régional.
Sensible à l'aspect novateur de la proposition, aux qualités de son langage architectural, aux dynamisme de ses formes, le jury recommande qu'un mention spéciale soit accordée à ce projet qui, s'il n'avait pas tous les atouts pour convaincre de sa nécessaire présence à L'Assomption, a suscité un questionnement essentiel sur la forme d'un équipement culturel en région.
(Tiré du Rapport du Jury, suite à la réunion tenue le 29 novembre 1996, cf: Archives Beaupré)
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- Extrait de planche
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