« Déchets à usage unique », « obsolescence programmée », « surconsommation », « gaspillage » doivent devenir des termes du passé. Et si les villes proposaient de faire un pas de plus pour résoudre les problématiques d'excès de déchets et pour soutenir la transition écologique ? Les incinérateurs des Carrières et Dickson sont les endroits parfaits pour l'instauration de muséolabs axés sur la gestion des déchets dans un Montréal plus vert.
APPRENDRE ET HONORER
Le rôle des incinérateurs des Carrières et Dickson a été décisif dans l'histoire et le développement urbain de la ville de Montréal pendant la deuxième moitié du 20ème siècle. Ces constructions industrielles massives sont le vestige d'une époque et se doivent d'être conservées. Le programme proposé cherche à mettre en valeur les incinérateurs comme élément du patrimoine industriel de Montréal et à honorer leur rôle dans la gestion des déchets ménagers. Le programme se divise donc en deux parties. D'une part, à travers la section muséum, il vise à informer et sensibiliser le visiteur sur l'histoire de la gestion des déchets à Montréal. D'autre part, dans une optique plus contemporaine, la section lab propose des ateliers accessibles à la communauté qui sont centrés sur la réutilisation, la réparation et le recyclage de biens ménagers.
RÉUTILISER, RÉPARER ET RECYCLER
De plus en plus, les communautés cherchent à intégrer les principes de transition écologique et d'économie circulaire. Il n'est pas toujours évident au niveau individuel d'appliquer quotidiennement les recommandations des 3 R (Réutiliser, Réparer, Recycler). Par exemple, les quartiers denses d'Hochelaga et de Rosemont-Plateau Mont-Royal n'offrent pas de logements spacieux et accommodants pour se lancer facilement dans des projets de réparation. Pour répondre à cette problématique, le programme est composé de différents ateliers sous la forme de kiosques de réparation. Accessibles au grand public, ces espaces permettent aux gens d'avoir à disposition les équipements nécessaires, à des espaces de travail ainsi qu'à des ressources professionnelles pour donner une deuxième vie à leurs biens. Dans le cas de l'incinérateur-réparateur des Carrières, une collaboration avec l'écocentre voisin peut être envisagée pour faciliter l'accès à des ressources matérielles supplémentaires et à faible coût, voire gratuites.
CONNECTER ET ACTIVER
L'implantation actuelle des incinérateurs est en dissonance avec le tissu urbain résidentiel. Afin de mieux intégrer ces structures et de limiter les îlots de chaleur, il est avantageux de verdir ces sites. D'abord, des parcs verts remplacent certaines zones asphaltées du site. Ensuite, les rampes historiquement utilisées pour le déversement des déchets par camions se transforment en parcs linéaires, notamment dédiés à la circulation cyclable et piétonne. Cette nouvelle circulation aérienne et ludique se connecte aux réseaux urbains et facilite davantage l'accès et l'implantation des incinérateurs-réparateurs. Pour ce faire, une déviation de la piste multifonctionnelle des Carrières et un rallongement du réseau cyclable sur les rues Hochelaga et Dickson sont envisagés. Ceci est en cohésion avec les objectifs du plan directeur du Réseau vélo métropolitain Grand Montréal. De cette façon, le programme encourage le transport actif, mais sert également à activer les échanges sociaux dans la communauté ; les incinérateurs-réparateurs deviennent des pôles de rencontres communautaires.
Les incinérateurs-réparateurs, avec leurs cheminées s'élevant vers le ciel, deviennent alors de nouveaux points de repère dans le paysage urbain, symboles d'une ville verte et soudée.
(Tiré du texte du concurrent)
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