métamorphoses
Meta (après, au-delà de, avec) morphé (forme)
_ Après la forme
L'intégration d'une imposante construction dans ce site modelé, à l'interface parc - boulevard, demande de poursuivre les changements apportés au sol naturel. La simple ondulation du parc sera exacerbée, le terrain se déformera davantage pour accueillir le volume du futur complexe de soccer. La butte gagne en hauteur pour abriter les espace des joueurs, s'étend pour couvrir l'entrée et le grand hall, se déploie en gradins pour les spectateurs du terrain extérieur. Des nouveaux monticules apparaissent, la terre n'est pas passive, elle supporte le bâtiment de façon visible, elle l'enlace. En réponse, le parallélépipède contenant le volume essentiel pour le jeu altère sa forme au contact avec le parc. La coquille se déforme, s'étire, comme le filet d'un but recevant un ballon, faisant place aux fonctions secondaires (les gradins, la zone administrative). La connexion est directe, ce « morphing » lie le bâtiment au site. Les frontières sont transgressées, favorisant ainsi les interactions.
_ Au-delà de la forme
Miroitante, la boîte reflète son environnement : le site, les arbres et le lac, le ciel, la neige, les saisons. Jamais pareils, les changements d'aspect nous interpellent. La façade - écran vers la rue donne une réflexion parfaite du trafic et du voisinage. La forme organique vers le parc est un miroir déformant, ludique. Cette dynamique qu'on découvre en mouvement lui confère un potentiel de renouvellement, signe de pérennité, donc de développement durable.
La nuit, la perception est complètement transformée, la lumière transcende et découpe les formes devenues abstraites, la boite se fond dans la noirceur.
_ La forme
Le vocabulaire formel est en lien direct avec les préoccupations structurales. L'ondulation de la peau se manifeste aussi au toit. L'utilisation d'une structure tridimensionnelle formée de deux carrés permet de diminuer la hauteur à la corniche, tout en gardant deux fermes importantes au milieu. La hauteur au centre s'exprime par une cambrure, un monticule sur le toit. La boîte, suspendue par-dessus la butte existante, descend la structure bidirectionnelle de sa peau dans le coin Nord-est, pour faire toucher les gradins au sol et ainsi les lier avec le terrain extérieur et le parc. Le mouvement arrondi continue jusqu'au coin Sud-est, pour ressortir vers le parc. Toute cette façade est plus près de l'humain, sa fluidité rapproche l'échelle du bâtiment de celle des passants. La même configuration en losange est utilisée pour les murs-fermes, vers le Nord et vers l'Ouest. La peau métallique sur l'ensemble de la coquille se dématérialise par endroits pour laisser place à la transparence du vitrage, disposé de façon contrôlée.
_ Avec la forme
Le bâtiment s'aborde de façon naturelle. L'entrée principale bien visible autant de la rue que du parc nous amène dans un vaste hall bien éclairé. Les fonctions intérieures s'offrent à nous d'un premier coup d'oeil : l'immense terrain, baigné de lumière naturelle indirecte ou directe mais à l'abri du soleil, est bordé par une distribution atypique : les gradins vers le parc et les espaces pour les joueurs vers la rue, protégées par la butte dans laquelle ils s'enfoncent. Cette ségrégation des fonctions permet, en plus d'une distribution claire des circulations, une mise en scène de spectacle, avec un public frontal accueillant des acteurs. Le lieu est magique, les jeunes joueurs - acteurs deviennent d'autant plus importants, leur performance sort de l'ordinaire.
(Tiré du texte du concurrent)
« Une architecture séduisante et fluide mais décevante dans sa résolution. »
Le projet propose une métamorphose de la boîte rectangulaire par le jeu et l'ondulation des parois des façades et de la toiture. Cette étude volumétrique, à la force identitaire, a évolué vers une belle fluidité, sauf du côté du boulevard Papineau, avec une façade plane, quelque peu décevante.
Ce concept est ambigu au plan volumétrique quant aux principes directeurs qui ont généré cette forme; est-ce une coquille ou une boîte avec quatre (4) faces différentes et un toit?
Ce volume est déposé sur deux (2) buttes; le parti paysager est bien développé et offre une très bonne planification du site, incorporant les notions de développement durable.
L'organisation intérieure propose des espaces intéressants dont les gradins côté parc, dans une modulation de hauteur allant du plus haut à l'accueil et descendant vers le terrain extérieur. Ceci implique aux spectateurs de monter, dès le hall, pour redescendre vers les derniers blocs de gradins; les gradins, au niveau du terrain, ne représentent pas une solution viable pour la visibilité du jeu.
Cette modulation et la structure en découlant implique des coûts élevés, amplifiés par des interventions sur les trois (3) côtés du bâtiment. Les vestiaires auraient avantage à se retrouver sous les gradins.
Le jury s'interroge et s'inquiète de la pérennité de ce concept et de sa capacité à bien vieillir compte tenu du revêtement extérieur blanc et des lanterneaux.
Le jury constate qu'aucun projet n'offre à la fois la solution fonctionnelle, la volonté identitaire pourtant clairement mentionnée dans le programme et le respect du budget.
(Tiré du rapport du jury)
44 numérisés / 36 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Coupe
- Élévation
- Entrevue
- Axonométrie
- Détail de construction
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Diagramme
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe
- Schéma