Testament pictural de Jean-Paul Riopelle, L'Hommage à Rosa Luxemburg est certainement l'oeuvre la plus connue du peintre, et par la même occasion, du Musée National des Beaux-Arts du Québec. Composée en triptyque, chaque partie représente un moment important ou une phase de la vie. L'oeuvre est codée, cryptée à même son titre par la référence à Rosa Luxemburg.
Pour le présent projet, le code a été dépouillé, abstrait en quatre grands mouvements : les zones de tonalité, la vibration noire, les cercles colorés et les oiseaux blancs. Ces mouvements forment la chaussée par une mosaïque de pavés et par l'insertion d'oiseaux de béton blanc. Sur les places, la vibration noire s'épanche dans le pavé uni et les oiseaux de béton blanc se soulèvent pour former bancs et scènes temporaires. Les trois parties orientent les passants vers trois lieux du quartier, mais le code reste ouvert aux interprétations multiples. Le contenu du musée bascule vers l'extérieur et devient ainsi la ville elle-même.
Transfert de contenu, mais aussi transfert de contenant. Le nouveau pavillon du musée prête ses formes et ses proportions au nouveau mobilier urbain. Les volumes orthogonaux, incandescents et flottants ponctuent désormais le quartier sous la forme de bancs et de réverbères. Tout comme sur l'architecture du musée, la nature s'approprie les équipements nouveaux par l'intégration ingénieuse d'une jardinière à même le réverbère et l'aménagement d'un toit vert sur la station-service recyclée en bâtiment publique.
En termes d'organisation urbaine, la proposition requalifie trois types de lieux : la place publique, la rue et la ruelle. Bien que bordé d'un des plus prestigieux parcs urbains au monde, le quartier Montcalm n'offrent à ses résidents ni square, ni place publique. Ainsi, le projet propose un parcours ponctué de quatre places ou placettes, de l'entrée du nouveau pavillon jusqu'au boulevard René-Lévesque. La rue regagne aussi du prestige par la présence de la mosaïque de pavés, les trottoirs au même niveau que la rue et le jeu de symétrie-asymétrie des arbres sur rue. À une échelle plus intime, la ruelle est réinventée en passage ombragé offrant un potentiel social ou commercial pour les restaurants avoisinants.
Ces interventions ont un but unique; offrir aux résidents et visiteurs un sentiment d'appartenance et d'exclusivité envers le quartier, mais aussi envers les institutions artistiques qu'il accueille. La mosaïque de pavés, les oiseaux de bétons blancs et le mobilier urbain deviendront les symboles discourus d'un quartier tout à la fois vibrant et intime.
(Texte du concurrent)
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- Planche de présentation
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- Perspective
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