Rendre l'architecture évocatrice d'une présence passée et de l'esprit du lieu en complémentarité avec le concept d'interprétation, voilà en peu de mots notre intention. L'architecture pour nous c'est davantage qu'un abri, qu'une construction. Déjà de loin dans le paysage, une forme se dessine, elle peut susciter l'intérêt ou s'y fondre. L'horizon sur le St-Laurent, la silhouette de l'île aux Basques, le quai, l'image des fours, le profil d'une baleinière, voilà autant d'éléments que l'architecture peut intégrer de diverses façons. Un abri bien sûr, mais une image que l'on qualifie, qui répond à tous ces éléments dans un bouquet unique.
Concept:
Imprégné de la culture basque et du potentiel du site, nous avons structuré notre projet à trois niveaux: un niveau fonctionnel, un niveau symbolique, un niveau interprétatif. Sur le plan fonctionnel, nous articulons le bâtiment autour du jeu de pelote positionné dans l'axe est-ouest, qui devient une véritable place publique, protégée des vents dominants.
Trois éléments symboliques évoquent la culture basque. La salle polyvalente reprend les proportions et l'orientation de la maison Labourdine. Elle est enchâssée dans une structure qui en suggère la volumétrie et la charpente. Le mur du jeu de pelote reprend la silhouette typique des frontons qui s'élèvent dans de nombreux villages basques. Finalement, la forme allongée du volume des espaces privés enveloppé d'un revêtement de lattis, les piliers soutenant le toit, qui protège la rampe conduisant au hall, évoque le monde de la navigation avec ses coques, mâts et quais d'embarquement.
(Tiré du livre « Temps et matérialité », une monographie de Pierre Thibault)
16 numérisés / 3 accessibles
- Extrait de planche
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