Le marais souligne le seuil naturel entre la montagne et le plateau boisé. Il dessine un axe subtil dans le paysage en s'écoulant par le petit ruisseau. Le monastère renforce cet axe qui se perçoit vers l'est dans la morphologie du terrain, tandis que des miroirs d'eau prolongent le marais. L'ensemble marque ainsi le passage d'une topographie à une autre, et crée un portail du monde profane au monde sacré. Quiconque arrive doit traverser les plans d'eau d'où émerge l'église; un moment de calme purifiant qui prépare au recueillement.
Tout en proposant une configuration de l'enceinte monastique plutôt traditionnelle, la galerie sud du cloître longe une serre dont le jardin protégé est une extension du préau. L'été, en ouvrant les pans de verre, on permet la ventilation du préau; tandis que l'hiver, elle le protège tout en laissant filtrer la lumière et la chaleur du soleil. Du côté de l'hôtellerie, la planification linéaire du bâtiment permet un mur Trombe-Michel, profitant de l'exposition de cette partie du monastère au soleil du sud pour la chauffer ou la ventiler naturellement, selon la saison.
Les bassins d'eau recueillent et traitent par phytorémédiation les eaux grises du monastère. Les eaux de pluie captées par les toits s'y déversent aussi. Le portail est ainsi protégé par le courant délicat des eaux, passant d'un bassin filtrant à l'autre avant de les retourner à la rivière ou de les utiliser dans les jardins du monastère.
La nouvelle abbaye trace une ligne repère qui définit un lieu de prière et de méditation dans le paysage.
(Extrait du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Plan d'implantation
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Axonométrie