La répartition des secteurs de la bibliothèque autour d'un espace central ovoïde en plan et spiralique en coupe, proposant une circulation dont la progression vers le haut alterne de la rampe douce à des petits groupes de marches, crée une dynamique spatiale très intéressante. Ce parcours offre tour à tour des vues sur les divers espaces qui gravitent à l'extérieur de cette géométrie et donne un caractère très personnel à l'ensemble.
Le grand jardin créé par la minceur du parti architectural ajoute à l'espace paysager de l'îlot. Mais son accessibilité à partir de la bibliothèque demeure problématique.
La position des salles d'animation leur permet de fonctionner à l'écart de la bibliothèque et le choix de situer l'entrée principale du côté est de la façade Saint-Just accorde une très grande visibilité de la salle d'exposition. La division de ces deux salles est particulièrement ingénieuse, en ce qu'elle utilise une paroi de rangement coulissante.
Le choix d'un troisième niveau hors sol pénalise le projet en exigeant du personnel supplémentaire.
Cet étage permet de magnifiques vues sur le mont Royal et le quartier, mais la géométrie fondatrice du parti architectural en est malheureusement absente.
La façade Saint-Just propose un rythme et une structure qui ne se poursuivent pas à travers le plan et qui ne trouve aucune résonnance sur la façade arrière.
(Tiré de la revue ARQ # 86 août 1995, p.12)
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