INTÉRÊT DE LA PROPOSITION À L'ÉGARD DES DÉFIS
Dans le but de remettre en valeur les vestiges archéologiques, de créer un pôle culturel et touristique et afin de s'éloigner d'un site « no-man's land », nous nous sommes inspiré de l'approche préconisée dans la réalisation du nouveau musée d'Acropolis en Grèce. Le parti architectural associe transparence et souplesse d'utilisation des espaces. II se fait autour d'une lecture franche de l'ancien du neuf (pour éviter toute confusion et toute concurrence). L'ancien ainsi juxtaposé au nouveau, en contraste et résonance, affirme franchement le nouveau mettant en valeur l'existant.
Le nouveau pavillon, tout en affirmant sa personnalité contemporaine s'intègre au contexte : un bloc monolithique qui s'inscrit dans un 2e rappelant l'échelle du bâtiment original. Le plan est articulé par un pavillon d'accueil définissant l'accès aux nouvelles infrastructures muséales donnant accès aux galeries triple hauteur.
Éthique structurale (ouverture sur l'extérieur sans colonne)
Afin d'éviter les problèmes de fondation multiple, une attention particulière a été portée pour dégager le sol des emprises structurales en prévoyant une charpente permettant la suspension des aires d'expositions, exprimant cette volonté d'échapper en quelque sorte aux lois de la gravité. Nous souhaitons ainsi dégager les vestiges des assises du nouveau bâtiment, à conserver un grand espace.
Les espaces intérieurs du nouveau pavillon occupent plusieurs niveaux du bâtiment s'ouvrant sur les parois vitrées amovibles modulant la lumière et les percées visuelles. Les brise-soleil ont une dominante horizontale selon une modulation variable. La paroi de verre principale, orientée sur les fortifications est toute occultées par des pare-soleil, dont la transparence s'affirme comme le support de notre époque alors que l'expression des volumes est exprimée par la maçonnerie pour s'harmoniser avec les matériaux déjà présents et pour appuyer la durabilité des Interventions. L'intention est de marquer l'espace par un atrium longitudinal qui vient baigner de lumière le centre mémo du bâtiment. Un parcours habite ce volume et permet d'apprécier les vestiges tout en ayant un contact visuel simultanément avec l'encadrement naturel de la falaise, du mur de fortifications de la tenaille, les bâtiments des nouvelles casernes, du complexe du Parc de l'Artillerie, la promenade de la tenaille. Ce parcours ascensionnel qu'offre À la fois des vues sur l'extérieur et en plongée sur les vestiges archéologiques favorise la théâtralité du lieu, une continuité du circuit piéton des fortifications. La paroi vitrée donnant sur les fortifications est escamotable, comme un rideau qui s'ouvre sur la scène, exposant ainsi les vestiges. (lien intérieur avec l'extérieur). Un système de bollards escamotables ceinture l'ouest du site afin de sécuriser l'accessibilité des lieux.
De forme géométriquement simple, le traitement de l'enveloppe se caractérise par l'utilisation harmonieuse des matériaux tels que le verre et la maçonnerie. Tous les matériaux utilisés visent une expression contemporaine dans un esprit de respect de toutes les composantes patrimoniales et du contexte des bâtiments de l'îlot. Le verre est utilisé pour encadrer les vues, la maçonnerie pour ses qualités de masse thermique. Le bâtiment, opaque d'un côté pour recevoir les composantes structurales, redevient transparent du côté de ses fonctions actives. L'ancien est encore une fois uni au nouveau par une passerelle surplombant la côte de la potasse et donnant sur le site, reliant la haute et basse ville, s'inscrivant dans une continuité du parcours de la visite du site (une passerelle qui marque l'axe de symétrie)
Nous avons, de par les écrans extérieurs et l'expression du nouveau pavillon, concilier l'asymétrie du premier palais avec la symétrie du second palais. Le réseau des passerelles extérieures permet d'offrir des vues variées sur les infrastructures de l'îlot et favorise la convivialité pour le piéton. Nous favorisons l'alignement de la façade du nouveau pavillon avec la nouvelle paroi qui soutient la rampe afin de faciliter la lecture des lieux et des anciennes infrastructures. La paroi donnant sur la cour permettra une diffusion multimédia extérieure. Une terrasse extérieure permet de favoriser un lien avec les aires intérieures dédiées aux expositions temporaires et la cour d'honneur.
L'organisation et solution spatiale
Le pavillon d'accueil est occupé par l'espace du foyer. Il se rattache au nouveau pavillon et renforce le pôle attractif et s'enrichit au contact de la cour d'honneur. L'entrée nous attire vers un hall d'entrée donnant accès, à la fois à la salle multimédia (amphithéâtre à gradins), à l'espace découverte (donnant sur les vestiges) et aux facilités d'accueil, indépendantes du secteur des expositions et du parcours de visite (autonomie des fonctions).
Les surfaces des paliers de la rampe de parcours (dans l'atrium), permettant aux utilisateurs d'atteindre les différents niveaux du pavillon offrent plusieurs surfaces pour servir d'espace d'exposition. Relativement aux vestiges de la rue Saint-Vallier, avec son pavage de grès, nous réalisons une ouverture vitrée au sol sur ces vestiges pour en favoriser l'interprétation. La liaison des 2 zones fonctionnelles (pavillon Jean-Talon et le second Palais) est assurée par une circulation au sous-sol de ces derniers.
En ce qui concerne le second Palais, nous anticipons la mixité d'un vocabulaire contemporain et volumétrie originelle, avec un respect de l'ordonnancement des ouvertures, des niveaux de plancher de l'époque. Nous favorisons la réalisation d'un amphithéâtre pleine largeur (servant également de perron , parvis d'entrée et d'escalier d'accès) intégré entre les deux ailes d'extrémité du corps principal donnant sur la cour d'honneur.
(Extrait du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
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- Perspective
- Extrait de planche
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