Mouvement
Le corps marche et s'immobilise mais l'action ne s'arrête pas, il n'est rien qui s'arrête, le mouvement est toujours là, qui donne du temps à l'espace. Pour en prendre conscience il faut se figer et tenter d'être stable, nous sentons le corps vaciller et corriger en permanence son équilibre pour maintenir son aplomb.
Laurent Beaudoin, « Pour une architecture lente »
Le programme, ses usages, ses déterminations et indéterminations, ses relations spatiales, deviennent une matrice essentielle au projet. L'objectif premier de l'interprétation programmatique consiste à permettre un univers de possibles, une flexibilité, selon l'évolution et le changement des expositions et spectacles, mais aussi d'autoriser une appropriation différenciée selon le type de clientèle. Il s'agit de créer une organisation des usages ayant un grand niveau d'indétermination et de dispositions aléatoires. Ainsi, les espaces publics, les lieux dits « implicites », définissent un important vide et organisent l'extension verticale de l'espace depuis le Hall d'accueil des groupes, au niveau 100, jusqu'à la Salle des pas perdus, au niveau 300 du Planétarium. Cette progression oblique inverse le rapport à la lumière naturelle : Le Hall d'accueil des groupes, en sous-sol, bénéficie d'une généreuse lumière naturelle provenant de la cour encaissée, une gradation subtile évolue vers la pénombre au niveau 300, dans un espace contenu; le « triangle suspendu ». Ce parcours en vrille ascendante n'est pas unique. L'entrée principale au niveau de la piazza (200) dessert l'espace public par excellence; le Hall d'accueil principal, animé en tout temps par le restaurant et la boutique. La billetterie et le comptoir d'accueil localisés au coeur de l'ensemble, marquent le point de contrôle vers la Salle des pas perdus, les deux Théâtres des étoiles et la Salle d'exposition permanente. Le circuit depuis le Biodôme, jusqu'au Hall principal du Planétarium peut demeurer libre et non contrôlé. Ce mouvement spatial est contraire à une route linéaire, mais constitue plutôt un circuit multiple dont le visiteur peut emprunter de différents lieux (Biodôme - entrée principale - parc). Plusieurs événements peuvent se tenir simultanément, mais le circuit et ses altérations autorisent de s'y rendre de différentes façons, soit d'aller qu'à un seul, ou de tous les parcourir en séquences continues ou différenciées. Pour le visiteur, le sens de la découverte spatiale est mis en place par certains dispositifs « d'obstructions / révélations » visuelles.
Présence
Un ruban continu, souple et extensible dans son expression, enrobe les trois faces du volume principal et épouse subtilement les deux sphères du projet. Tel un tissu malléable, il a le caractère d'une « peau » plutôt que d'un mur solide. Son rôle consiste à protéger l'intérieur de la lumière du jour et à diffuser un « ciel étoilé » le soir venu. Ce ruban représente la carte du ciel perceptible à une latitude de 45o Nord, « déroulée » de façon continue. Suspendu au-dessus du rez-de-chaussée, il affirme la continuité intérieure - extérieure de la piazza et le soir, révèle l'animation interne. Ainsi, le Planétarium se veut une lanterne, un « attracteur étrange » et surprenant, assurant une présence urbaine pouvant « tenir » l'espace urbain et affirmer son statut d'équipement public majeur. Il permet une nécessaire porosité qui seule peut investir le site par ses activités.
(Tiré du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
- Image de référence
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Axonométrie
- Schéma
- Schéma
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Schéma
- Coupe