Un objet intemporel, témoin de la création de l'univers, a traversé millénaires, champs magnétiques, poussières cosmiques et pluies d'astéroïdes avant de rencontrer l'atmosphère qui le transforme définitivement. Son voyage s'achève sur un site fétiche de Montréal, témoin d'un des grands moments de son histoire. Le dialogue naît entre cet objet d'apparence monolithique et cette terre d'accueil ouverte sur le monde. Le Planétarium de Montréal renaît sur un site régénéré.
Tout au long de son parcours, le monolithe a capté dans ses aspérités et ramené sur terre un contenu mystérieux, témoin de son long périple. L'objet étranger, dense et compact, invite les terrestres intrigués que nous sommes à le toucher, le tâter, le surmonter. Ses arrêtes franches, ses parois lisses et claires semblent à première vue infranchissables... quoique rapidement, sa porosité le trahit et appelle à la découverte. Des creux de couleur ocre et à l'aspect rugueux laissent deviner un bourdonnement intérieur intense. D'autres creux plus limpides laissent filtrer vers la place des activités plus ludiques. Partout autour, des plis au sol, probablement formés par la chute de l'objet, forment une morphologie préhensible par les passants, abritent espaces verts, lieux d'échanges et de passage. S'y glissent des parois de verre, puits de lumières ouvrant vers les activités du niveau inférieur. S'y love surtout l'entrée principale vers laquelle converge enfin le regard.
HOMA 2011 s'est donc déposé sur le sol, sans fracas manifeste. Le site s'est à peine fissuré et soulevé partiellement sous l'impact du contact et du poids de l'objet qui s'enfonce partiellement dans le sol. La masse mystérieuse, visible du boulevard Pierre-de-Coubertin et dès la sortie du métro, appelle les visiteurs par sa forte présence. Ils ne seront pas déçus. L'arrivée de l'objet a créé de nouvelles conditions sur le site en structurant et requalifiant enfin l'esplanade en une véritable place ouverte vers la Tour olympique, sur le Biodôme de Montréal et le Planétarium. Les déformations du sol et le toit de l'objet créent autant de gradins et de lieux d'échanges stimulants. On s'assoira ici certains soirs d'été pour assister à une projection de films Muséums sur la paroi du Biodôme. D'autres soirs seront réservés à l'observation du ciel, après extinction volontaire des feux voisins. En d'autres temps, ce seront les milliers de visiteurs qui traverseront la place vers le stade Saputo, vers l'entrée du Biodôme et du Planétarium ou vers le stade, ses piscines et sa Tour, profiteront de la terrasse du restaurant, grimperont les emmarchements et s'installeront sur le toit du monolithe pour un lunch ensoleillé ou même pour assister de façon un peu impromptue à une partie de foot sur le terrain de pratique des Alouettes adjacent. Le Biodôme, le Planétarium, le Stade, les piscines olympiques, la Tour, l'Impact et les Alouettes ! Est-il plusieurs places, à Montréal, qui puissent se targuer d'être aussi montréalaises ?
(Tiré du texte du concurrent)
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