Un monolithe opaque se détache légèrement du sol, ses faces sont doucement voilées, comme si elles étaient déformées par des forces lointaines. Suspendu dans les airs, le nouveau Planétarium de Montréal ne touche visuellement le sol qu'en un point unique, se projetant dans l'espace à partir de cette connexion subtile. Tels les pavillons olympiques qui l'entourent, Le bâtiment est un volume blanc et dépouillé, ses courbes faisant écho aux arcs tendus du mât du Stade et du Biodôme. Au delà de cette ressemblance initiale, le Planétarium se détache de son contexte monumental par sa légèreté, sa précision et sa relation directe à l'activité publique et urbaine.
Parcours
Les visiteurs arrivent dans un hall lumineux, spacieux et sans colonnes, soit à partir du niveau 100 au-dessous ou de la rue Pierre-de-Coubertin où ils passent premièrement par un débarcadère redessiné et planté de 200 nouveaux arbres, puis par l'espace public de la Place des Étoiles. Ce large espace ouvert crée une connexion visuelle forte vers la boutique et le restaurant, vus à travers la Place des Étoiles et avec en arrière plan la façade du Biodôme et la tour du stade qui s'élève. Après l'achat des billets, les visiteurs montent à l'étage (+6m) en empruntant soit les escaliers, les escaliers mécaniques, ou l'ascenseur, pour arriver à la Salle des Pas Perdus où l'expérience immersive commence.
Disposés librement dans un grand espace ouvert et sans colonnes, les hémisphères des deux théâtres sont révélés à ce moment. La lumière naturelle filtre à travers la constellation d'ouvertures dans les 3 façades et le toit, pénétrant le volume sombre de façon mystérieuse. L'aluminium poli miroir recouvrant les murs crée une illusion d'espace infini, illusion trahie seulement par les joints entre les panneaux. En continuité avec cette idée de multiplication, une série de sphères se détache partiellement du plafond, leurs surfaces perforées filtrant la lumière naturelle tout en dissimulant des panneaux acoustiques. Une série de points lumineux formant un motif radial dans le plancher de couleur sombre complète l'illusion - illusion référant peut-être aux origines de l'univers.
Soit avant ou après les représentations, les visiteurs peuvent déambuler dans les espaces muséaux, qui pourraient potentiellement être éclairés par la lumière du Nord. Une fois leur tournée complétée, les visiteurs redescendent au niveau du hall et passent directement devant la boutique et le restaurant.
De l'extérieur, les sphères ne sont pas visibles - un écart délibéré par rapport à une typologie ayant besoin de réinvention. En plus de réserver la découverte des sphères aux visiteurs montant vers le niveau supérieur et initiant leur expérience immersive, notre approche formelle se veut refléter une conception de l'univers qui n'est ni fini, ni statique. Notre Planétarium est résolument de ce monde - ni planète, ni vaisseau spatial - mais sa légèreté et son apparente apesanteur suggère une connexion à des univers plus lointains.
(Tiré du texte du concurrent)
16 numérisés / 13 accessibles
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Axonométrie
- Axonométrie
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe