Opaque, monolithique et isolée de l'environnement urbain, l'actuelle bibliothèque Saul-Bellow nécessite une transformation radicale pour s'ajuster aux défis que présente la bibliothèque du vingt et unième siècle.
Celle-ci doit être plus ouverte, accessible, attractive et transformable pour s'adapter aux mouvements qui agitent la société. Elle est de plus en plus appelée à participer à un processus de médiation culturelle nécessaire pour accompagner l'usager dans son contact avec les œuvres et les savoirs dont elle est dépositaire et qui connaissent une croissance exponentielle. La bibliothèque continue à abriter les livres que nous venons y lire mais elle se voit dotée de nouveaux espaces et équipements pour exercer ce travail de médiation au-delà du support imprimé.
L'organisation spatiale proposée illustre littéralement cette greffe d'usages complémentaires au noyau traditionnel de la bibliothèque en situant les rayonnages dans les espaces conservés et en distribuant les fonctions nouvelles, ou en mutation, dans l'agrandissement en périphérie. Ce choix permet à la bibliothèque d'afficher en façade sur la 32e avenue et sur Saint-Antoine des usages publics (café, salon, salle polyvalente, salle d'animation, etc…) qui témoignent de cette volonté d'ouverture et de rencontre avec la communauté de Lachine. Ce périmètre dynamique ne constitue toutefois en rien une composition architecturale figée et il pourra être modifié en cours d'avancement du processus de conception intégrée ou plus tard pour faire face à de nouveaux besoins.
Plutôt que la façade, c'est le toit qui constitue le dispositif qui règle et unifie la proposition architecturale. La nouvelle identité du lieu sera fortement définie par la résille bidirectionnelle de la structure de bois lamellé-croisé rythmée sur 2,4 mètres. Nous avons choisi d'en faire ce « geste vert audacieux mis en évidence » évoqué dans le programme alors que la société québécoise réfléchit à l'avenir de sa forêt et cherche à développer une utilisation responsable à forte valeur ajoutée de cette ressource offrant une plus faible empreinte environnementale que l'acier et le béton. La structure proposée séquestre plus de 60 tonnes de dioxyde de carbone dans la fibre de bois qui ont été retirées de la quantité de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère par d'autres sources. Il s'agit d'une illustration claire et simple de la possibilité de lier valeurs esthétiques, environnementales et sociales par le biais de l'architecture.
(Tiré du texte du concurrent)
Le projet de Faucher Aubertin Brodeur Gauthier représente la solution la plus risquée au plan budgétaire en raison de l'ampleur de la démolition (25% de la surface existante et 100% de l'enveloppe) de la quantité de mur-rideau haute performance coûteux et la non-concurrence de la structure en bois, en plus de la géothermie.
Quoique le projet soit compact, celui-ci propose une solution trop luxueuse, difficile à rationaliser.
Pour ces raisons, le projet de Faucher Aubertin Brodeur Gauthier est éliminé; sa note est de 77.
(Tiré du rapport du jury)
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