ANÉMOGAMIE
L'implantation urbaine du nouveau pavillon du Musée national des beaux-arts du Québec rend l'institution plus accessible au grand public de par son ouverture franche sur la Grande-Allée. II devient source d'inspiration et invite à transcender la dichotomie entre le Parc des Champs-de-Bataille et le milieu bâti. En soi une véritable oeuvre d'art, ce superbe monument se révèle au grand jour comme une ode à l'architecture, le 1 er art. Par la grande porte, s'échappent les couleurs, la musique, les matières, les esquisses de nos grands créateurs, qui s'emmêlent dans un enchevêtrement de manifestations artistiques, criant haut et fort notre identité culturelle. Les arts prennent d'assaut tout le quartier, dans un grand mouvement émoussant sur son passage les frontières entre les Plaines d'Abraham et la ville, insufflant une énergie nouvelle de part et d'autre de la Grande-Allée. C'est la nature qui se déverse dans la culture, la culture qui sème dans la nature.
Les plaines débordent de leur cadre consacré et s'étendent en une traînée verte, tel un pollen prolifique fertilisant les rues du quartier Montcalm, renforçant le maillon végétal du bourg. En sens inverse, quelques points d'eau et autres aménagements, un petit pavillon de services installé en bordure du parc pour offrir ses commodités aux promeneurs, guident les visiteurs jusqu'au musée.
Cette osmose se traduit par des réaménagements et une requalification de certains secteurs névralgiques. Ces îlots de chaleur humaine sont créés par l'aménagement de places publiques animées, des aires d'ambiance où les gens se rencontrent et vivent des prestations scéniques, des éclosions de création. Ces lieux se définissent comme des noeuds stratégiques où on prend le pouls du pôle muséal: une forme d'escale dans les parcours urbains de Montcalm. Chaque lieu de rencontre disposera d'interfaces visuelles, communiquant et interagissant les uns avec les autres afin d'échanger des informations sur les activités en cours dans le quartier et au musée.
Une première place publique prend naissance dès la sortie du Musée, traverse Grande-Allée et débouche sur Bourlamaque, rendue piétonne jusqu'à la rue Saunders, et marqué par un pavage coloré. Cet espace permet de jouir d'une vue privilégiée sur la façade du musée et d'apprécier les aménagements urbains et les mises en lumière qui le mettent en valeur. À l'autre extrémité de l'avenue, à l'angle du chemin Ste-Foy, les terrains de part et d'autre font office d'oasis de repos au coeur de la civilisation, et marque l'entrée dans une zone propice à la réflexion, à la quête d'inspiration.
Quant à la Place du 10e Art, drapée de couleurs chatoyantes, elle s'étend de Bourlamaque à Cartier, et la Grande-Allée est entièrement pavée entre les deux artères. Les arts émergents s'y exposent et invitent à l'expression populaire de la culture moderne par des manifestations publiques grandioses.
Enfin, l'Espace Cartier, coin Cartier/René-Lévesque, dispose d'une estrade permanente ainsi que d'un écran diffusant des productions cinématographiques originales. Des prestations théâtrales ou musicales y seront aussi présentées, donnant le ton à l'expérience culturelle qui s'amorcent et s'amplifie à l'approche du musée.
(Texte du concurrent)
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- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan d'implantation
- Coupe