La conception générale crée un point central à l'intersection des [4] quadrants sous la forme d'un espace public ouvert cruciforme, que nous avons appelé la Place Montréal. La Place Montréal est le lieu symbolique de la ville et de la province, le centre de la Cité internationale elle-même et un lien direct entre le centre-ville et la vieille ville. La forme cruciforme concentre la force spatiale en un seul point et s'étend dans toutes les directions dans le tissu et la vie de la ville. À l'extrémité de chaque bras du cruciforme, des bâtiments connecteurs sont introduits comme liens entre les quadrants ; l'un d'entre eux est le symbolique Centre de conférences internationales, placé au-dessus de l'avenue Viger.
Les quadrants 1 et 3, qui sont denses et complets tels qu'ils existent, sont laissés en grande partie intacts par le projet. Les quadrants 2 et 4 sont développés en conjonction avec la Place Montréal, dans une nouvelle forme interne de bâtiment en tant que tissu urbain. Dans le quadrant 2, un atrium vitré est créé en adaptant et en ajoutant l'arrière des bâtiments existants. L'atrium devient un point central pour les transactions de services locaux et un lien entre la rue René Lévesque et l'ICC. Dans le quadrant 4, un parc de 1,5 hectare est créé, appelé Paré Square. La place Pare fonctionne de plusieurs manières : premièrement, comme un centre calme pour une concentration d'immeubles de bureaux ; deuxièmement, comme un lien entre ceux-ci et le développement résidentiel qui est envisagé pour compléter la partie sud de la place ; troisièmement, comme la fin d'une connexion étendue avec la vieille ville à travers la place d'Youville et le long des quais jusqu'à la place Jacques Cartier. En bordure du site, une nouvelle porte d'entrée dans la ville, appelée Les Champs d'Entrée, est aménagée là où l'autoroute Bonaventure rejoint la rue de l'Université et entre dans la ville. Un grand boulevard-parc est ouvert et formé par un mur de nouveaux bâtiments en bordure de la Cité Internationale.
L'ensemble du projet crée donc quatre nouveaux espaces primaires à l'intérieur du site : le cruciforme au centre, une place, un atrium et un parc d'entrée élargi.
(Tiré du texte du concurrent)
(Traduction automatisée non officielle)
ÉTAPE 1
Ce projet présente comme élément remarquable un ensemble d'espaces publics qui agrandissent le Square Victoria le long de Beaver Hall Hill et de la rue Viger, de façon à en faire l'élément essentiel de définition du lieu dans l'ensemble du concept. Ainsi, on réussit à donner au Centre de conférences internationales une localisation significative et un cadre très approprié, à l'extrémité est. Le jury a voulu voir dans les formes proposées pour les bâtiments envisagés sur ces espaces publics une simple illustration d'éventuelles directives d'aménagement plutôt que des propositions définitive. Le concept général d'aménagement donne une image et un aménagement urbain unifiés à tout le secteur. Il renouvelle les relations spatiales traditionnelles entre espaces publics et bâtiments, créant aussi de nouvelles façades et de nouvelles possibilités de développement et corrigeant certains problèmes de géométrie du secteur. C'est un projet dont on peut raisonnablement envisager la mise en oeuvre, puisque l'agrandissement du domaine public permet de créer plutôt que de contraindre de nouveaux potentiels de développement. Le jury a aussi noté avec intérêt le traitement de la limite du secteur le long de la rue University, quoiqu'il soit moins convaincu de la pertinence du traitement au sol. La proposition d'un lien piéton à partir du boulevard René- Lévesque a aussi été jugée intéressante. Les aspects négatifs de ce projet se retrouvent dans la rigidité et même la précision exagérée de plusieurs de ses propositions de bâtiments, qui occultent les principes de base, et ne permettent pas d'envisager une quelconque flexibilité dans leur mise en oeuvre. Par exemple, le concept tel quel est trop rigide dans la configuration qu'il propose pour le Centre de conférences internationales, y inclus l'accès qu'il propose à partir de la rue Hermine par une voie élevée; le jury aimerait être convaincu de la faisabilité d'ensemble du concept de base, même si de tels détails ne peuvent être réalisés par la suite. Des commentaires identiques s'appliquent aux propositions de modifications à la base d'édifices existants.
ÉTAPE 2
Le jury a considéré, à l'unanimité, que le projet gagnant représentait un essai convainquant de former un nouveau quartier à Montréal, ceci en accord avec les buts du concours pour la Cité internationale de Montréal. On a jugé d'intérêt primordial la volonté d'y créer un certain sentiment d'identité par l'intermédiaire de nouvelles places de petites ou de grandes dimensions. Il s'ensuit que le secteur - une superficie d'environ 100 acres (soit 40 hectares) d'aspect très diversifié et même, en certains endroits, chaotique - sera réorganisé en un ensemble de sous-secteurs bien caractérisés. Parmi les éléments les plus remarquables du projet, mentionnons la conservation de la plus grande partie des îlots traditionnels et des éléments bâtis, une façon particulièrement sensible de remédier aux problèmes existants de la forme urbaine et l'apport d'une certaine diversité d'éléments et de situations. De plus, les auteurs du projet ont su protéger, sinon améliorer, avec bonheur les bâtiments et les lieux historiques. C'est avec sensibilité que les grands bâtiments existants ont été intégrés au tissu urbain. Tant en termes généraux que spécifiques, le projet peut se transcrire en un ensemble de lignes directrices à la fois nécessaires et fortes. Même si le jury a quelques réserves sur certains aspects du plan, ce qui est tout à fait naturel dans le cas d'un projet d'une telle ampleur, il demeure convaincu des possibilités offertes par le réseau de rues et de places pour le développement du quartier par étapes. L'équipement public le plus important du projet en est l'espace cruciforme dont La Place Montréal constitue le point de mire symbolique. L'axe nord-sud de la croix s'étend, le long de l'axe de la rue McGill, à partir du Square Victoria, relocalisé près de la rue de La Gauchetière, jusqu'à une Place du Commerce redessinée, au sud de la rue Saint-Antoine. Le bras est-ouest constitué d'une version révisée de l'avenue Viger, s'étend de la rue University jusqu'à un élément symbolique qui sert de frontiscipice au Centre de conférences internationales. Ce grand espace public est enclos et défini par des bâtiments, nouveaux et anciens. On utilise ici à bon escient le langage architectural pour promouvoir les buts recherchés en aménagement urbain. Tous les bâtiments qui ont front sur l'espace cruciforme répondent à certains standards de volumétrie et de design urbain; à l'intérieur des contraintes ainsi fixées, il y a place pour une certaine diversité d'expression. Les niveaux les plus bas de ces bâtiments qui encadrent la place sont unifiés (et en certains endroits reliés) par des arcades. C'est ainsi que certains bâtiments existants - la Tour de la Bourse et le complexe Bell-Banque Nationale du Canada - qui ne sont pas liés les uns aux autres de façon cohérente, seront intégrés par la cohérence du traitement des étages du bas. Il en résulte, sur le plan architectural, des possibilités multiples et même stimulantes. À ce titre, on notera l'intérêt particulier de la proposition d'un nouveau bâtiment à caractère institutionnel et de petite échelle pour fermer au sud la perspective de l'axe nord-sud de la place cruciforme; cet édifice est situé juste au nord de l'intersection des mes Saint-Jacques et McGill. Au nord du secteur, on a su réaménager avec attention évidente pour l'environnement immédiat, les abords de l'église Saint-Patrick. De façon très juste, on a minimisé les interventions sur les îlots qui sont adjacents au Vieux-Montréal. On entrevoit par ailleurs la rénovation complète du quadrant situé à la limite sud-ouest de la Cité internationale. On y remarque l'aménagement d'un espace public important qui vise à lier le secteur commercial du re-développement proposé dans le Faubourg des Récollets. La rue University est traitée comme une entrée majestueuse au centre-ville, encadrée de façades d'édifices à bureaux de hauteur moyenne. Le jury est d'accord avec les principes de planification énoncés par les auteurs du projet; "Les espaces publics...devraient être une priorité....[Et] une cité urbaine est animée par ses rues, ses places et ses parcs mais elle est constituée par les bâtiments divers et imprévisibles de l'entreprise privée". Lorsqu'on mettra en oeuvre le plan d'aménagement du secteur, il faudra réanimer et possiblement reconsidérer certains aspects du projet à la lumière des résultats. L'emplacement du Centre de conférences internationales peut poser un problème en termes techniques (la construction de ce bâtiment au-dessus de l'autoroute) en plus de fermer visuellement la rue de Bleury et d'isoler le Palais des Congrès. Il est possible qu'on puisse en arriver à une solution réalisable a l'occasion d'un nouveau concours d'architecture, mais il semble que la re-localisation de cet élément sur le côté nord de la partie est du bras de la croix pourrait offrir plus de flexibilité sans nuire au concept spatial général. La solution proposée exige une réévaluation du système de circulation actuel; les qualités urbaines des boulevards proposés seraient sérieusement mise en péril si l'on devait y accommoder le volume actuel de circulation automobile, en particulier sur l'avenue Viger et la rue McGill. D'une part, la grande différence des volumes de circulation sur l'avenue Viger et sur la rue qui lui est jumelée au sud, pour former le bras est-ouest de la croix, rend la disposition symétrique de l'ensemble illogique du point de vue de la circulation. D'autre part, la situation déjà peu satisfaisante de la circulation automobile sur la Côte du Beaver Hall, engendrée par la pente de cette rue est pour le moins partiellement aggravée par l'agencement de rues proposé; cette question doit être examinée dans le contexte plus large du ré-alignement des voies de circulation dans le secteur à l'étude. La réduction nécessaire du volume de circulation automobile dans la partie centrale du secteur, permettrait en outre de diminuer la largeur des voies de circulation au profit des espaces verts. La conception plus précise de ces espaces devrait être réévaluée de façon à favoriser plusieurs utilisations possibles; il semble aussi qu'il serait valable de différencier le caractère des deux axes de l'espace cruciforme, de traiter, par exemple, un de ces axes comme un espace vert alors que l'autre conserverait plutôt le caractère d'une place urbaine, en grande partie pavée. Il serait aussi souhaitable de prendre en considération avec plus d'attention la pente de la section nord. On peut aussi remettre en question l'aménagement du square de verdure dans la partie sud-ouest du quartier, l'intérêt de le concevoir comme un jardin organisé de façon très formelle plutôt que d'en adapter la forme aux divers usages que pourrait générer la proximité d'un secteur résidentiel. Le rôle de la rue McGill, qui lie le coeur du secteur avec le fleuve, est correctement mis en valeur; cependant, l'alignement d'arbres dans l'axe de la rue ne semble pas approprié puisqu'il bloquerait la vue vers le fleuve. On devrait plutôt rendre cette rue plus agréable aux piétons en élargissant les trottoirs. Même si le jury a apprécié l'idée de créer un "Champ d'entrée" qui marque le départ de la rue University et son rôle de porte d'entrée accueillante à la ville, il considère que l'échelle particulière du lieu, la disposition générale des arbres et le dessin du dallage pourraient créer des problème. Le jury est d'accord avec l'importance de cet espace en termes d'aménagement urbain et encourage les promoteurs et les responsables de la planification de la Ville de Montréal à en arriver à une entente à ce sujet L'implantation des bâtiments au sud-ouest de la basilique Saint-Patrick illustre une grande sensibilité à la notion d'échelle au niveau du sol, mais dispose très près de l'église les façades des bâtiments élevés. De plus, il semble au plus haut point souhaitable de ne pas obstruer la vue en diagonale vers l'église à partir de l'extrémité nord du boulevard. Un belvédère qui relierait l'église au square pourrait peut-être résoudre le dilemne.
(Tiré du rapport du jury)
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