Cette proposition positionne le Musée  d'art contemporain (MAC) sur la scène nationale et  internationale en diversifiant et augmentant sa capacité à  accueillir divers médiums artistiques, rivalisant avec les  plus grandes institutions muséales. Cette transformation  est jumelée à des espaces pédagogiques flexibles, ouverts  au public et adjacents au programme muséal, renforçant  sa mission institutionnelle. Au niveau urbain, cette nouvelle  identité se communique par une proximité avec la rue  Sainte-Catherine et de grandes vitrines programmatiques  sur la Place des Festivals et la Place des Arts. Ainsi, le  projet s'ancre fortement dans un contexte urbain riche en  composant avec ce dernier et en assumant une identité  forte et distincte. Un lien continu est créé entre le public  et l'art contemporain, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur,  comme en témoignent l'enveloppe proposée et l'articulation  de la circulation verticale qui se tisse dans l'atrium au  travers des aires d'exposition. 
Les nouvelles aires d'exposition se calquent  sur l'évolution des besoins spatiaux recensés au cours  de l'évolution de l'art contemporain. Ceci est la base  conceptuelle du projet, soit d'offrir des espaces amples,  flexibles et surdimensionnés. Cette diversification des  espaces proposés permet d'accommoder une grande  variété d'oeuvres qui peuvent s'articuler à la verticale, à  l'horizontale, en compression, ou éphémère. En optant  pour une stratégie de finis « rough and ready », nous avons  investi largement dans les nouveaux espaces dédiés aux  expositions et à l'éducation. L'aménagement propose donc,  au-delà du programme requis, 350 ma de salles d'exposition  supplémentaire, 340 ma d'espace d'exposition extérieur,  130 ma d'espace pédagogique supplémentaire, et des aires  d'exposition qui varient entre 10 et 22 mètres en hauteur,  ou qui peuvent avoir 70 mètres en longueur. Cette approche  assurera la pérennité du MAC comme établissement  capable d'accommoder et de supporter l'évolution de l'art  contemporain et sa mission institutionnelle. 
Le nouveau MAC s'oriente fortement sur la rue  Sainte-Catherine. La nouvelle entrée se trouve maintenant  au coin d'une des intersections les plus achalandées  à Montréal, facilement visible et repérable pour les  piétons venant de l'est ou l'ouest, et même du sud sur  la rue Jeanne-Mance. Le décloisonnement de la salle  d'exposition existante sur Sainte-Catherine au-dessus de  l'entrée signale de manière très claire l'identité du MAC. Le  vestibule est un espace compressé, servant de sas entre  l'extérieur et les nouveaux espaces surdimensionnés. Ici,  dès l'entrée, le visiteur peut s'orienter dans l'espace avec  des vues directes sur l'escalier central, les ascenseurs, la  boutique, le café, les salles audiovisuelles, et la librairie. Ce  niveau métro est conçu comme un vaste plan libre, facilitant  l'accès de Sainte-Catherine ou de la Place des Arts, avec  de grandes portées visuelles et des espaces dramatiques. La boutique se trouve à avoir des accès sur la rue, la Place  des Arts, et le vestibule. L'entrée dédiée au restaurant et  la vitrine de la boutique s'insèrent à la façade principale du  musée et permettent dorénavant un accès indépendant et  visible du domaine public. 
En effet, cette entrée dédiée sur la rue Sainte- Catherine permet aux clients un accès direct, sans devoir  entrer dans les salles d'expositions, au niveau deux, où loge le restaurant occupant deux étages avec sa terrasse  qui surplombe la Place des Festivals. De plus, adjacente au  restaurant, la nouvelle salle d'exposition en porte-à-faux  peut être sollicitée à l'extérieur des heures d'ouverture  du musée en utilisant l'ascenseur dédié au restaurant.  Ce deuxième niveau accueille également une terrasse  extérieure de 340 m2 qui s'oriente sur la Place des Arts. Il  est important de souligner que tous les espaces communs  au niveau deux sont potentiellement accessibles 24 heures  par jour, sans donner accès au musée, et ce, grâce à un  système de cloisons mobiles. 
Un signal fort de la transformation du MAC est  communiqué par cette nouvelle salle au niveau deux qui est  conçue pour accueillir des expositions ou conférences de  tout genre. Les grandes ouvertures de cette salle s'alignent  avec les vecteurs de circulation et donnent sur la Place  des Festivals et la Place des Arts, orientant le public avec  le contexte urbain. Ici, nous avons privilégié un plan qui  permet d'accommoder une grande diversité d'évènements : conférences, danse contemporaine, expositions, défilés  de mode, banquets, etc. Nous proposons donc un plan libre  avec une grande surhauteur, sans gradins déployables,  pour favoriser une flexibilité d'aménagements. Il est  cependant possible, à l'intérieur du plan proposé, de placer  des gradins déployables sur la face nord de cette salle. De  plus, cette salle peut être placée en mode « blackout » avec  des stores automatisés qui s'intègrent aux meneaux. 
Il est important de noter que l'emplacement  proposé des espaces éducatifs vient afficher publiquement  la vocation institutionnelle du MAC. Avec des ateliers  ouverts sur l'esplanade et la rue Sainte-Catherine, la  dimension pédagogique est soulignée en transparence  et devient clairement visible de l'extérieur. De plus, la  transformation de la rotonde en salle de jeux et espace  d'exposition flexible dédié aux jeunes augmentera la portée  et la visibilité du volet pédagogique du musée. 
Les finis intérieurs du musée cherchent à  distinguer le langage interne du musée, tout en valorisant  son héritage. Les colonnes et dalles dénudées laissent  paraître le béton brut d'origine, créant un contraste  authentique avec les nouvelles surfaces blanches. Les planchers en béton poli permettent une facilité  d'exploitation au travers des divers usages artistiques.  L'escalier central est couvert de panneaux de résine  translucide qui captent la lumière de l'atrium et l'amène  vers le sous-sol, tout en demeurant neutre dans le langage visuel de l'espace pour ne pas enfreindre la  lecture des oeuvres d'art. À l'extérieur, les panneaux de  verre clair surdimensionnés donnent une signature forte  à la transformation, sans faire appel au geste formel,  laissant ainsi toute la place au programme intérieur.  Lorsque fermés, les stores sont de couleur blanche côté  extérieur, ou peuvent afficher une oeuvre permanente  comme le 1 %. Cette approche s'applique aussi au toit. Les panneaux opaques de l'agrandissement sont en aluminium  peint blanc lustré. Ceci permet une lecture différente du  caractère béton/mur rideau du contexte urbain actuel,  tout en réfléchissant la complexité et la diversité de ce  quartier culturel. Ces choix matériels permettent de  distinguer le MAC d'origine et la nouvelle transformation,  tout en conservant une lecture harmonieuse d'une seule  institution. 
La circulation principale du musée est piétonne,  favorisant ainsi une lecture graduelle et humaine des  diverses aires d'exposition. Placés au centre du musée,  les escaliers se rapprochent de la rue Sainte-Catherine  et se trouvent à l'épicentre de la transformation, sans oublier de desservir la portion nord du musée. Au niveau  de l'esplanade, une intersection de circulation permet aux  visiteurs de facilement se repérer dans un axe nord-sud  ou est-ouest. Le nouvel ascenseur panoramique, placé  dans l'atrium existant, permet des vues sur la Place des  Festivals. Les portes palières vitrées donnent une plus  grande transparence à chaque étage, notamment au niveau  de l'esplanade du niveau deux, avec une vue extérieure  est-ouest à partir de l'intérieur. L'emplacement de cet  ascenseur consolide un noyau de transport vertical existant,  équilibrant ainsi la distribution de grand groupe entre les  ailes nord et sud du musée. 
Les travaux structuraux commencent avec la  mise aux normes sismiques du bâtiment. L'ajout des murs  forts et rigides augmente la protection des visiteurs, du  personnel et de la collection du musée. Les murs sont  disposés de façon à minimiser l'impact sur le programme  du musée et du stationnement. Ces murs supportent toute la surface de la structure dans le but de minimiser  les travaux requis sur le diaphragme. Ils sont rigides  pour limiter les dommages à la façade lors d'événements  sismiques. De plus, les poutres au niveau métro seront renforcé puisque c'est à ce niveau que les charges du  bâtiment sont transférées aux colonnes des fondations. La  résistance et rigidité de la nouvelle structure permettent  une structure légère et audacieuse qui abritera le nouveau  programme du musée. L'auditorium sera construit sur un  porte-à-faux en acier. Grâce aux analyses de vibrations piétonniers, nous avons assuré que la structure est assez  rigide pour accueillir de grands évènements, tout en  respectant les exigences liées au recul du rez-de-chaussée et à la transparence de la façade. Les autres interventions  structurales priorisent la simplicité et l'harmonie avec la  structure existante. Toute structure au sein du bâtiment  existant sera encastrée de béton et toute structure au-dessus ou autour de cette dernière sera faite en acier. 
(Texte du concurrent)  
  
  
    
  
    Pour :
-	Projet efficace.
-	Bonne compréhension et application du programme.
-	Projet très fonctionnel et facilitant les opérations du musée.
-	La gestion et le contrôle des salles permettent le développement d'une programmation beaucoup plus élaborée.
-	Circulation intérieure claire et efficace.
-	Utilisation optimale du sous-sol.
-	L'expérience du visiteur au MAC est grandement améliorée. 
-	La localisation du restaurant vers la Place des festivals est un choix judicieux pour l'augmentation de la fréquentation du musée. L'aménagement du restaurant sur deux niveaux et comportant une terrasse extérieure est un attrait important.
-	Projet permettant le plus, et de loin, de revenus autonomes par la location d'espaces variées.
-	La modification de la salle BWR permet une versatilité d'expositions.
-	Analyse sismique intéressante.
-	Les interventions dans le bâti existant sont limitées.
Contre :
-	On note une certaine faiblesse dans le dialogue avec l'Esplanade. 
-	L'aménagement du niveau « ESPLANADE » ne permet pas l'établissement d'un lien significatif avec la place publique.
-	On note un manque de flexibilité dans la conception de l'atrium. Ce grand vide ne participe pas à l'animation et a l'éclairage naturel de l'étage de l'esplanade.
-	Le jury perçoit un manque de sensibilité de la proposition. 
-	Le visiteur est confronté à son arrivée du côté Sainte-Catherine à trois entrées (musée, boutique, restaurant). 
-	L'aménagement d'un vestiaire au coin de Jeanne-Mance et Sainte-Catherine ne constitue pas un bon choix en regard du potentiel de visibilité offert.
-	Les mesures de développement durable proposées sont peu développées.
-	Bonne proposition théorique du concept, mais sa concrétisation ne convainc pas. On y cherche l'idée principale et unificatrice.
-	Architecture sobre et conventionnelle sans innovation dans sa proposition, son traitement n'est pas assez développé.
-	Le choix des finis « rough & ready » proposés constitue une faiblesse du projet.
Réserve :
-	Faisabilité à valider par une analyse de la valeur.
-	Valider le traitement devant l'entrée principale.
(Tiré du rapport du jury)  
  
    
  
  34 numérisés / 33 accessibles
  
    - Élévation
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan d'implantation
- Coupe
- Coupe
- Élévation
- Élévation
- Plan
- Élévation
- Axonométrie
- Détail de construction
- Schéma
- Schéma
- Diagramme
- Programme
- Planche de présentation
- Plan
- Plan
- Plan
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Planche de présentation