Le visage de la culture au 21ième siècle
La forme iconique du Centre Culturel de Lévis se veut une architecture signal et unique perçue à l'échelle de la ville. Sa position élevée donne une visibilité majeure à l'agrandissement. Ses trois sommets orientés permettent également son intégration dans le système de perspectives qui constitue le tissu urbain immédiat, accentuant l'impact visuel depuis les voies véhiculaires périphériques. Multidirectionnelle, la volumétrie aérienne permet une grande perméabilité et fluidité des trajectoires piétonnes traversant le site depuis le quartier résidentiel au Nord vers les diverses institutions qui orbitent autour du site. Ainsi mis en scène, le centre culturel est accessible depuis les bureaux administratifs de la Ville, l'aréna, le centre de jeunesse et les écoles Pointe-Lévy et Champagnat au loin, créant un écosystème municipal dans lequel la mutualisation des espaces publiques et des services participe à la vie citoyenne. Alors que l'automobile demeure le moyen de déplacement privilégié, le partage des places de stationnement permet d'accueillir une clientèle plus importante en utilisant l'espace public autour du Centre pour des activités communautaires ou des déplacements à pied. Situé au plus proche des autres institutions et créant un cadre bâti clair, le centre culturel est visible et facilement accessible, favorisant les déplacements courts et les échanges citoyens.
En appui à une stratégie d'économie matérielle nécessaire, nous proposons un bâtiment qui se démarque par la grandeur d'un seul geste, à la fois dans sa dimension et sa symbolique. Une monumentalité émerge de cette simplicité géométrique dont la triple-frontalité architecturale offre un rayonnement culturel inégalé sur 360 degrés. Les façades constituent un ruban scénique dont la lecture propose un contenu et une profondeur variable. À l'image du spectacle, ces multiples scénettes établissent une relation engagée entre l'espace de représentation (intérieur / architectural) et l'espace de réception (extérieur / ville). Le ruban de façade devient un lieu de performance qui permet une mise en vitrine simultanée des diverses activités culturelles et humaines qu'il abrite. Ainsi la vitalité culturelle de la Ville devient l'image du Centre qui, depuis sa position en promontoire, projette à présent jusqu'au réseau viaire. Observable depuis la rue Vincent-Chagnon, le boulevard Alphonse Desjardins, et la rue Valère-Plante au travers de quatre percées visuelles, ce nouveau visage transforme le complexe existant par l'ajout d'une volumétrie dominante. Perceptible à la fois à la vitesse des piétons et de celle des voitures, le nouveau centre culturel instaure une présence civique manifeste à travers un geste garant de la pérennité nécessaire aux institutions publiques. Le nouveau centre culturel de Lévis projette (littéralement et figurativement) un visage accueillant sur la communauté et encourage l'accès à la culture.
(Tiré du texte du concurrent)
- La rigueur de la démarche et l'excellente compréhension du fonctionnement sont remarquées par le jury ainsi que l'évidence et la simplicité de la proposition. Les principes conceptuels et la symbiose entre structure et architecture militent également en faveur de ce projet.
- La réflexion menée sur la stratégie acoustique en amont de la planification fonctionnelle apporte une solution unique et fort contrôlée qui répond bien aux objectifs de performance. Cette approche transversale apporte beaucoup de cohérence et de rigueur au concept.
- La proposition offre une planification relativement flexible permettant plusieurs ajustements sans altérer l'essence du concept.
- Les multiples percées visuelles, tant extérieures sur le paysage qu'intérieures sur les différents studios, provoqueraient des interactions qui promettent une riche animation au sein du complexe tout en assurant une grande luminosité intérieure.
- L'expressivité et l'unicité de cette proposition épurée pourraient séduire ou déconcerter les usagers, mais globalement, sa puissance demeure indéniable. Il reste que le revêtement extérieur, sa texture, sa couleur ainsi que les percements provoqués par les ouvertures conditionneraient la perception de l'ensemble. Certaines réserves demeurent quant à l'expression de ce traitement et les vues directes sur les ateliers de danse depuis l'extérieur.
- La superficie importante du soffite sous les porte-à-faux constitue une façade en soi qui provoque des espaces extérieurs prometteurs (particulièrement sous la pointe ouest), mais qui apporte par ailleurs un coût additionnel à la proposition.
(Tiré du rapport du jury)
21 numérisés / 21 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan d'implantation
- Plan
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Élévation
- Élévation
- Élévation
- Élévation
- Dessin
- Dessin
- Dessin
- Dessin
- Dessin