L'écolines
Des reliefs inventés pour favoriser l'exploration, la découverte, l'accomplissement de soi, l'apprentissage et la vie en communauté.
Le projet au pied du Mont Shefford, l'une des dix collines Montérégiennes, s'inspire de ces petites montagnes éloignées et séculaires, mais toutes reliées par leur valeur identitaire, le paysage de la plaine et par les gens qui l'habitent. Dans ce sens, les classes au rez-de-chaussée agissent comme une base solide pour les espaces collaboratifs à l'étage semés à la surface de la toiture. Ainsi, un lien visuel fort est installé entre les espaces de collaboration de tous les groupes d'âge et apporte une synergie et un sentiment d'appartenance entre les enfants de différents groupes d'âge et les adultes fréquentant les lieux.
Ici, l'espace est considéré partie prenante de l'enseignement et offre des lieux uniques et des moyens diversifiés où l'enfant explore et découvre, apprend et pratique en commun, selon sa personnalité, ses envies ou son humeur du moment. La forte relation intérieure et extérieure, la flexibilité des lieux, la multiplicité des scénarios d'appropriation et des ambiances offrent à celui-ci un environnement inspirant et sécuritaire afin d'évoluer dans la bienveillance.
L'école de type pavillonnaire s'organise autour de la cour intérieure. Dans la cour, la topographie variable crée des paysages en mouvements. Ainsi, elle agit comme un catalyseur de mouvements aux scénarios variés. Des zones plus basses enveloppent et apportent de l'intimité et des zones surélevées deviennent des îlots de possibilités pour grimper, glisser et contempler. La cour c'est aussi un raccourci et un espace transitoire entre les pavillons propres à chacun des cycles et les espaces communs de la salle à manger et des plateaux sportifs. Les classes ont toutes un lien direct ou indirect, transparence des espaces de transition intérieure et extérieure, avec la cour. C'est aussi par la cour, du côté sud, entre le pavillon du 2e cycle et celui du 3e cycle que les enfants infiltrent le coeur du site et se distribuent dans leurs espaces respectifs ou se dirigent dans les différents lieux de rencontre.
Les espaces communautaires sont multiples, ont différentes échelles et se déploient selon des configurations diverses. Bien que dispersés à travers tout le projet, ceux-ci ont toujours un lien visuel avec la cour intérieure, le pivot du projet. Le toit-terrasse accueille les espaces collaboratifs des différents cycles et devient en quelque sorte une matrice fluide et accessible à tous. Lieu de rencontre ouvert sur le paysage, c'est sur la toiture que le lien avec celui-ci est le plus exprimé. Dans le boisé, des sentiers et des petites installations se rencontrent afin de créer des espaces plus intimes dans la nature et des parcours intrigants pour cyclistes et marcheurs. La salle à manger, la cuisine, les gradins et le préau forment un lien transparent et habité entre la cour principale et la cour du jardin. Celui-ci pourra être agrandi dans l'attente de la première pelletée de terre du futur centre multifonctionnel. Ainsi, les citoyens pourront développer une relation avec le site et l'école et s'approprier cet espace dès la naissance de cette dernière. Le gymnase et les installations sportives tout près de l'entrée principale, de la rue et de la salle à manger seront accessibles autant aux élèves, qu'au service de garde, qu'à la communauté. Des portes pourront s'ouvrir sur la cour afin de bonifier l'espace du gymnase et de déployer les activités vers l'extérieur.
Les espaces collaboratifs situés sur la toiture habitée, telle la pointe d'un petit iceberg, reprennent le concept du chaînon de collines isolées reliées par une plaine. Ainsi, le toit agit comme une toile tendue où l'espace interstitiel entre ces éléments de relief artificiel devient un lieu de transition, de partage, de contemplation, de divertissements, de jeux, de savoir et de rencontre avec l'autre et l'extérieur. Les espaces intérieurs ainsi créés communiquent fortement avec l'extérieur et se prolongent sur la toiture. La toiture sera le prétexte pour des installations temporaires et expérientielles en lien avec les activités d'apprentissage et celles du service de garde. Le toit des édicules quant à lui est en pente et est orienté plein sud. Des panneaux photovoltaïques pourront y être installés. Afin de privilégier une lumière douce et enveloppante, les façades sud seront peu vitrées, mais munies de capteur thermique afin de ne rien perdre de l'énergie du soleil.
Enfin, les classes organisées en pavillon auront toutes un lien entre l'extérieur et les espaces de transition collective, les vestiaires. La notion de seuil avec la cour intérieure sera partie prenante d'un aménagement flexible et fluide.
(Texte du concurrent)
6 numérisés / 6 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Photographie de maquette
- Photographie de maquette
- Photographie de maquette
- Photographie de maquette