Étape 1
Une lecture du passé tournée vers l'avenir
Le long du boulevard animé, un mur commémoratif interpelle, étreint et guide les curieux vers le coeur d'un îlot urbain, avec jardin intérieur, espace réservé au recueillement et miroir d'eau. Trouvant racine dans ce calme, le musée se déploie en hauteur et tout autour, permettant au regard d'aujourd'hui de découvrir un trésor d'objets et de récits, de tirer un sens des passés difficiles, d'envisager la voie vers l'avenir, conjuguant au pluriel génération, identité et communauté.
La mémoire, l'éducation et la communauté, les trois piliers qui structurent tout musée de l'Holocauste, sont depuis toujours guidées par le mot d'ordre : « Jamais plus ». Pourtant la force de ce message s'amenuise alors que la mort s'approche des derniers témoins et que nous assistons à la résurgence du populisme, du révisionnisme, de l'antisémitisme et des guerres dévastatrices.
Concevoir et construire ce musée de l'Holocauste dans un contexte où domine le doute sur l'avenir suscite de nouvelles questions. Notre musée ne cherchera pas à représenter la Shoah sous une forme monumentale. Il restera près de la tradition juive, évitant le dogme, choisissant plutôt le commentaire toujours inachevé, la conversation ouverte.
Retisser la trame urbaine
Depuis le début du 20e siècle, le boulevard Saint-Laurent est au coeur de la vie communautaire juive. Surnommée « la Main », la rue accueille au fi l des années de nombreuses identités immigrantes, renforçant une vibrante culture de la diversité et de la tolérance située entre l'est et l'ouest, zones francophone et anglophone, se refaisant continuellement, inventant de nouveaux récits de survie et de résistance. Notre musée veut participer pleinement à ce récit de la Main.
La morphologie urbaine du quartier inspire les volumes et le plan géométrique de notre concept architectural, défini par la répétition rythmée de lignes de lumière naturelle faisant écho aux murs mitoyens du site, ainsi que par la présence d'un paysage naturel formalisé par la présence de bouleaux au coeur de l'îlot en continuité avec les cours intérieures adjacentes. En respectant le rythme des lots traditionnels, en reproduisant l'échelle et la cadence des immeubles le long du boulevard Saint-Laurent, notre musée s'intégrera au tissu urbain.
Étape 2
Les recommencements
La mémoire, l'éducation et la communauté, les trois piliers qui structurent tout musée de l'Holocauste, sont depuis toujours guidées par le mot d'ordre : « Jamais plus ». Pourtant comme l'ont affirmé tant de survivants, la réalité de la Shoah ne peut être saisie d'une manière totale et définitive. La prose, les images et les objets, la représentation dans l'espace ne peuvent proposer qu'une vision partielle - nous ne tentons pas l'impossible, c'est-à-dire la représentation de la Shoah sous une forme architecturale monumentale. Clairement cette ambition ne convient pas au moment présent qui nous contraint à soulever de nouvelles questions sur la pertinence du passé pour le présent et l'avenir. C'est ce souci qui a inspiré la conception de notre édifice. Nous aspirons à honorer la tradition juive, évitant le dogme, embrassant la diversité, choisissant le dialogue et le questionnement, la conversation ouverte, le commentaire toujours inachevé.
En conversation avec la ville
Depuis le début du 20e siècle, le boulevard Saint-Laurent est au coeur de la vie communautaire juive. Surnommée « la Main », la rue accueille au fil des années de nombreuses identités immigrantes, renforçant une culture de la diversité et de la tolérance située entre l'est et l'ouest, se refaisant continuellement, inventant de nouveaux récits de survie et de résistance. Notre musée veut participer pleinement à ce récit de la Main.
La morphologie urbaine du quartier inspire les volumes et le plan géométrique de notre concept architectural, défini par la répétition rythmée de lignes de lumière naturelle faisant écho aux murs mitoyens du site. En respectant le rythme des lots traditionnels, en reproduisant l'échelle et la cadence des immeubles le long du boulevard Saint-Laurent, notre musée s'intégrera au tissu environnant.
En réponse à leur caractère urbain distinct, les façades avant et arrière sont différentes mais reliées par la même grille morphologique. Le long de Saint-Laurent, au niveau de la rue, l'interface est audacieuse, transparente et accueillante. Au niveau des salles d'exposition, la pierre est opaque. Sur Saint-Dominique, le niveau d'entrée présente un aspect solide. En revanche, les niveaux supérieurs sont plus transparents, avec un jeu de claustras verticales rééquilibrant l'échelle et la composition afin d'assurer une intégration soignée avec le contexte résidentiel. L'essence du concept repose sur la continuité des deux façades reliées par le mur commémoratif qui traverse entièrement le site depuis le boulevard jusqu'à la rue.
(Tiré du texte du concurrent)
Étape 1
En plus de faire écho à la géométrie du lotissement traditionnel, la stratégie proposée par ce projet offre des espaces muséaux très larges, avec les expositions sur un seul niveau, ce qui semble efficace. Le jury souligne la simplicité et l'efficacité de l'approche, de même que la personnalité que cela confère à la façade sur le boulevard Saint-Laurent. La continuité visuelle offerte par les jardins à partir de l'agora est appréciée du jury. Le jury a des réserves sur les failles entre les volumes, en ce qui a trait à leur utilité et leur constructibilité.
Étape 2
Le jury est d'avis que cette équipe a bien saisi le thème du Musée de l'Holocauste et a abordé la question avec une grande délicatesse.
Malgré une certaine sobriété de la façade, le jury apprécie cette image très reconnaissable et la façon dont sa trame reprend celle du lotissement traditionnel du boulevard Saint-Laurent. Ce choix ancre le bâtiment dans son contexte. L'usage de la pierre grise de Montréal constitue une référence sensible à la culture matérielle de plusieurs bâtiments institutionnels montréalais. Du côté de la rue Saint-Dominique, le bâtiment est toutefois plus haut que la limite prescrite, ce qui crée une relation moins harmonieuse avec son contexte.
Le jury apprécie grandement l'intégration des jardins à l'expérience muséale. Depuis le boulevard Saint-Laurent, la séquence parvis-agora-jardin commémoratif est très attirante.
Bien que le jardin commémoratif soit petit, le jury est d'avis qu'il est à l'échelle du Musée et que ses dimensions seront agréables pour les visiteurs.
Le jury souligne la clarté de l'organisation des espaces. La séparation des expositions temporaires et permanentes, qui sont localisées sur des étages différents, contribue à cette clarté. Le jury apprécie la localisation de l'exposition temporaire à l'étage supérieur, en relation avec la terrasse. Toutefois, les superficies doivent être rationnalisées, afin d'assurer l'adéquation avec le PFT et le budget de projet.
Les espaces d'exposition sont fonctionnels et offrent une souplesse à la muséographie. Des moyens de varier de parcours au sein de ces espaces devraient être prévus.
Le jury constate un manque de fluidité du parcours public, caractérisé notamment par un manque de visibilité des escaliers et ascenseurs et le peu de générosité dans les espaces de circulation, malgré le dépassement important de la superficie du projet.
(Tiré du rapport du jury)
37 numérisés / 37 accessibles
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Axonométrie
- Détail de construction
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Vignette
- Vignette
- Planche de présentation
- Extrait de planche
- Extrait de planche
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan
- Élévation
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma